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clufion de la Paix en formant des difficul

tez, & afin que nous faffions voir en même temps la grande & entiére confiance que nous mettons en voftre Majefté, nous foûmettons nos fentiments dans ces affaires quelques importantes & de quelque conféquence, qu'elles foient à ceux de vôtre Majefté,mettant nos interêts entre fes mains & priant très-humblement voftre Majesté de vouloir examiner nos confidérations, & remarques, & d'envoier le plus promptement qu'il fera poffible la deffus fes ordres, & fes Inftructions à fes Plénipotentiaires à Utrecht, pour autant qu'ils ne pourroient n'eftre pas encore inftruits fur quelques uns des points, & articles, qui font les fujets de nos remarques, & puifque nous nous confions entierement en la grande fageffe de vôtre Majefté, en fon zele pour le bien public, & en fon affection pour nous, & pour nôtre République, nous nous con◄ formerons au fentiment de vôtre Majefté fur ces points, fi tot que fes Plénipotentiaires les auront déclarez aux nôtres.

Après cette marque de confiance, nous ne pouvons pas doûter, que vôtre Majefté ne vueille prendre nos interets à cœur, nous Croions qu'il feroit fuperflu de renouveller L 6 à vôtre

vôtre Majefté les affûrances de nôtre défir ardant pour la Paix, de nos veritables inten tions de nous joindre àElle,& d'entrer dans fes mefures, & de nôtre ferme résolution de nous unir à Votre Majefté par un attachement inalterable, puifque nôtre défir eft de faire connoître le tout par les effects..

Cependant nous prions Dieu, Madame, de répandre fes Bénédictions fur les mefures que Vôtre Majefté a prifes, & fur celles que nous voulons prendre avec Elle, & de combler fon Regne de Bonheur, & de Gloire en confervant faPerfonne facrée longues années en fanté, & profperité. A lá Haye le 23.. Décembre 1712.

Reponfe de la Reine Britannique. Hauts & Puiffants Seigneurs, nos bons Amis,, Alliez & Confédérez.

ar les marques réelles & folides que

Par

nous avons données de nôtre Amitié pour vôtre Etat, par les efforts conjoints que nous n'avons ceflé de faire pour traverser les intrigues de ceux, qui portez par leurs paffions & par leurs interets, ont tâché de ous défunir d'avec nous, & enfin par cette

dou

douleur, dont nous avons été faifie quand quelque atteinte a parû être donnée à la bonne Harmonie qui fubfiftoit entre nous & vôtre République, il vous fera facile de juger de la joie que vôtre lettre du 23. mois paffé nous a fait resentir.

du

Notre Conduite a toûjours roulé fur le mefme principe d'un défir fincère de conferver l'équilibre dans l'Europe & de procurer non feulement la fûreté, mais l'augmentation de vôtre Etat, ç'a été le Principal motif qui nous a porté à foûtenir une guerre auffi longue, & auffi onéreufe que celle, dont nous espérons d'être à la veille de fortir; lorfque par les évenemens que la fage difpofition de la Providence divine fait naître, il nous a parû plus que jamais néceffaires d'écouter les ouvertures faites de la part de la France, pour parvenir à une Paix générale, le même défir nous a porté. avant toutes chofes à vous donner communication de nôtre deffein, & à tacher de ferrer dans une crife fi importante, les noeuds de notre union, s'il étoit poffible plus étroitement que jamais. Les affeu rances donc que vous venez de recevoir du Comte de Strafford, & qui vous ont été fagréables, ne font que la répetión de L7

ceki

celles que ce même Miniftre vous a don nées en tant d'autres occafions de nôtre part, ce font des affûrances qui ne vous ont jamais trompé & qui ne vous tromperont jamais, puis qu'elles partent du cœur d'une veritable amie, qui fait confifter fes propres interets & ceux de la Réligion er Loûtenant les vôtres, & qui eft également incapable de vous inviter à la Paix, ou de vous animer à la guerre dans aucun autre efprit. Vôtre réfolution de prendre avec nous de nouveaux engagements fur la Succeffion & la Barriére, d'en faire un nouveau Traité, & de le conclure & figner avant la Paix, ne peut manquer de produi re les meilleurs effects & quand tout fujet de difpute fur les interets reciproques des deux Nations fera une fois levé, nous fe rons alors en état de concert avec vous de veiller à ceux de nos Alliez & de traiter plus utilement avec les Puiffances, contrelesquelles nous avons fait la guerre. La faifon de l'année & la conjoncture préfente des affaires (les difficultez de laquelle doivent eftre attribuées à l'inaction dans la quelle on eft refté au Congrès d'Utrecht, pendant que les Armées ontagi en Campagne) ne donne que très peu de temps pour

les

les reglements de ces points, qui doivent être ajuftez avant la conclufion de la Paix, c'eft pourquoi nos Miniftres ont été inftruis de vous offrir fimplement le projet d'un nouveau Traité,lequel ne contient que des Articles très fouvant difcutez & fur lesquels les fentiments de part & d'autre font très bien comme nous crûmes qu'il pouroit être accepté & aprouvé fans aucune conteftation. C'eft auffi par la même raison que dans la réponte que nos Miniftres ont ordre de donner aux remarques fur le pro jet du Traité de la Succeffion & de la Barriére, nous avons trouvé à propos de renvoyer à un autre convention touts les points qui nous paroiffent d'une trop longue difcuffion pour être inferé dans celle-cy.

C'eft de quoi nous efperons que vous. ferez contents,puis que nous ne doutons pas que vous ne foiez fincerement refolus d'entretenir d'orefnavant une intelligence, Amitié & Union parfaite avec nous, vous ne devez point doûter que nous n'apportions tous nos foins pour faire terminer ce qui regarde vôtre Barriére de la maniérela plus jufte & la plus convenable à vos ing

terets

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