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pour procurer une bonne, & ferme Paix, & pour renouveller une éternelle amitié, & Union entre les Royaumes de Sa Majefté & de cet Eftat.

Que ledit Sr. Comte Strafford avoit enfuite délivré au Sr. Greffier Fagel, Copie du Project du nouveau Traité de Garantie pour la Succeffion, & la Barriére alleguée dans fa propofition & adjoûtant, que quoy qu'il fût chargé de la communiquer enfemble avec l'Evêque de Bristol aux Srs. Plénipotentiaires de LL.HH. PP. à Utrecht, qu'il le vouloit pourtant faire icy, parce qu'on gagneroit par là du temps, & que LL. HH. PP. pourroient d'autant plustôt inftruire la deffus; & lesdits Srs. Députéz ont préfenté ledit Project, tel qu'il eft inferé cy deflous.

Que pour ce qui regarde les Articles féparez, ledit Sr. Comte Strafford avoit dit au dit Sr. Greffier Fagel, qu'on auroit en. tierement ôté le premier, parce qu'il pa roifloit par la Déclaration que LL. HH. PP. avoient faite du temps que le Roy de Pruffe étoit en Hollande, qu'Elles s'en étoient défiftées; que pour ce qui regardoit le fecond, la Reyne vouloit qu'il paffât tel qu'il eft,

Sur

Sur quoy ayant efté déliberé, il a efté trouvé bon; & arrefté, qu'il fera envoyé Copie dudit Project, aux Srs. Eftats des refpectives Provinces, & qu'ils feront priez de déliberer la deflus tout au plûtôt, & de qualifier, & authorifer leurs Députez, de réfoudre la deffus de commum concert, & déliberation avec les Srs. Députez des refpectives Provinces, comme il fera trou vé être du fervice de l'Etat.

Fiat Infertio.

Plus-Bas,

Accordé avec les fufdits Régifires.

A la Reine de la Grande-Bretagne.

Sin

Madame,

i nous avons pris quelque temps pour dé liberer fur les propofitions que le Comte de Strafford, vôtre Ambaffadeur Extraordinaire & Plénipotentiaire nous a faites, après fon retour icy, nous efperons que la conftitution de nôtre Gouvernement auffi bien que l'importance des affaires dont il s'agit nous fervira d'excufe, & que le peu de retardement qui pouroit être causé par L 4

nos

nos Déliberations,fera abondamment com penfé par la droiture de nos fentiments, & par la Réfolution que nous venons de prendre, de nous attacher plus fortement jamais à voftre Majesté.

que

a a

Avant toutes chofes nous nous trouvons obligez de remercier voftre Majefté des ouvertures qu'Elle nous a fait donner par le dit Comte de Strafford,& des affûrances non moins obligeantes que fortes, qu'il y joûtées,tant du défir de vôtreMajefté de procurer une bonne Paix pour toute l'Europe, comme auffi pour la feureté & mêsme pour l'augmentation de nôtre Etat, que de fon intention d'établir une bonne, ferme, & durable Amitié, & Correfpondance pour Elle, & fes Succeffeurs avec nôtre République. Ces affûrances nous ont efté entiérement agréables, puifque nous ne fouhaittons que la Paix, telle que toute l'Europe en puiffe joüir par le retablissement & l'affûrance de fon repos, que dans cette Paix nous n'avons pour noftre Eftat en vûë que la Confervation de nos droits, & nôtre fûreté, & point d'autre augmentation, & agrandiffement que celui qui nous eft néceflaire pour cette confervation, & fûreté.

Et

Et puifquefur tout, nous n'avons rien" fi fortement à cœur, comme nous l'avons témoigné cy devant à Votre Majefté & le repetons encore, que de ferrer plus fortement qu'il fera poffible,les noeuds de bonne amitié, & d'union entre vôtre Majefté, fes Succeffeurs, & nôtre République, pour les rendre indifolubles, & perpetuels, nous avons crû n'en pouvoir donner aucune preuve plus éclatante, ni plus effentielle qu'en déclarant, ainfi que nous le Déclarons préfentements que nous fommes refolus de nous joindre à voftre Majefté pour entrer dans les mefures, qu'Elle a prifes pour la Paix, & la conclure, & figner conjointement, en mefme temps avec Elle, comme auffi de prendre avec vôtre Majefté de nouveaux engagements fur la Succeffion & la Barriére, d'en faire un Nouveau Traité & de la conclure & figner mefme avant la Paix.

Nous ne doutons point qu'après cette déclaration folemnelle', Vôtre Majefté ne foit convaincuë de la fincerité de nos fentimens, tant à l'égard de la Paix, qu'à l'égard des liaifons qui nous peuvent unir plus fortement à Elle. Cependant nous Efperons, Madame, que vous voudrez permettre LS

que

que nous ayons formé quelques conditions de la Paix à faire, que nous croyons néceffaires, les unes pour fervir d'éclairciffement, & les autres pour la folidité de la Paix, & de nôtre fûreté; nous avons chargé nos Plénipotentiaires d'Utrecht de communiquer nos confidérations & remar ques à ceux de vôtre Majefté, d'en confé rer avec eux, & de les ajuster tant qu'ils. pouront; mais comme il fe pourroit, que les Plénipotentiaires de voftre Majefté ne fuf fent pas affez inftruits'ny autorifez à termi ner de la maniére que nous le fouhaiterions, tous les points fur lefquels nous avons formé nos remarques, & que nous croyons. néceflaires, & que cependant nous avons envie de menager le temps autant qu'il eft poffible, & que nous voulons agir en tou tes maniéres ouvertement envers vôtreMajefté, nous avons crû ne pouvoir mieux faire, que d'envoyer nos confidérations, fur tous ces fujets au Sr. Borfelen, nôtre Envoyé Extraordinaire pour qu'il ait l'honneur d'en faire part à vôtre Majefté, ou aux. Commiffaires, qu'il lui plaira d'ordonner, & afin que vôtre Majefté puiffe être perfuadée, que nôtre intention n'eft nullement de differer, bien moins d'arrêter la con

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