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verfées, la

feconde doit

être la

pre

miere.

point, & qui ne font caufées que par l'impétuofité de fa course, n'ont jamais aucunes » mauvaises fuites; au contraire, elles ne font que redoubler fon ardeur; il fe releve promptement, & ne penfe plus qu'il eft tombé. » Dieu vers lequel il court, & auquel il est »empreffé de s'unir, eft trop bon, & même

trop jufte pour lui imputer des fautes oc"cafionnées par l'excès de fa confiance, de » fon abandon & de fon amour.» (a)

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(a) Maxime analogue, tirée de l'Ecole du Sauveur, Les notes 15 Mars 1792, p. 417 *. J'y ajouterai ce fragment y font ren- d'une lettre que j'ai eu autrefois fous les yeux.,, Je découvre dans ce que vous me dites, un attachement vrai aux bonnes maximes & fur-tout une grande tendreffe de confcience. Vous croyez avec raifon que de fe conduire dans une affaire de maniere à n'y pas faire même un péché véniel faltem deliberate, eft un bonheur précieux. Oui, fans doute. Mais permettez cependant que je dife ,, que ce n'eft pas là l'ordre de procéder dans les démarches qu'on fait pour Dieu. L'homme qui brûle pour les grands intérêts, se perd de vue; il ne calcule ni vertu ni péché; il feroit au défef,, poir que, lui reftant fans reproche, la cause de Dieu fût perdue; & il fe pardonneroit plutôt ,, quelque péché d'imprudence & d'un zele exeeffif, que d'avoir (fuppofé que cela pût être ainfi) confervé toute fa vertu, en abandonnant les in,, térêts de fon bien-aimé. C'eft ainfi que S. Ignace de Loyola préféroit de vivre avec le danger de ,, pécher & de fe damner, que de mourir avec une ,, pleine certitude du falut, dans le tems qu'il ,, pouvoit encore fervir la caufe de Dieu. La maniere oppofée a quelque chofe de petit, de mef,, quin, de perfonnel; c'eft une espece d'égoïfme qui

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tu Dei

L'auteur avertit après cela que ces confidérations ne regardent que les hommes vraiment intérieurs, dont Dieu a pris une pleine & entiere poffeffion, qui font agis & pouffes Quicumpar fon efprit, felon l'expreffion de S. Paul; que fpiri& qu'on auroit tort de les appliquer aux ames aguntur, communes qui aidées de la grace ordinaire, ii funt fi& bornées exclufivement à leur propre fanc- lii Dei. tification, marchent pas à pas dans le chemin Rom. 8. de la vertu, & ne peuvent avoir trop de circonfpection, fans trouble néanmoins & fans. anxiété. En général le pieux auteur, profon dément verfé dans les voies intérieures, prévient toujours par des exceptions ou modifications placées à propos, tout abus qu'on pourroit faire de fes leçons ou toute fauffe conféquence qu'on pourroit en tirer.

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à la vérité tient à la piété, au fentiment de la bonne confcience (je n'examine pas fi elle eft éclairée ou non), mais qui concentre tout dans l'intérét individuel, qui montre Dieu & la Re,, ligion comme un objet fecondaire, & ne le prend à cœur qu'autant qu'il le faut pour être fans ,, reproche.,,

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Hat man endlich der theologie ihren Zufammenhang und ihre naturliche verbindung der materien gegeben? A-t-on donné à la théologie fon véritable enfemble & liaison naturelle des matieres? Queftion propofée & répondue par Jofeph-Antoine Weiffenbach, chanoine à Zurzach. Avec quelques réflexions fur la profeffion de foi concue dans le fyfteme de Vienne. Ausbourg, chez Nicolas Doll, 1789. broch. in-12 de 143 pag.

L

E nom de l'auteur dont nous avons eu *15 Oct. fouvent occafion de parler *; & dont les 1791, P. ouvrages font marqués au coin du zele & de 256 & au- l'orthodoxie, fuffit pour prévenir en faveur tres ibid. de celui-ci. Ses vues fur la chaîne des matie

res théologiques font très-juftes, & fuppofe

"

un efprit méthodique, bien attentif à faifir les liaisons & les conféquences de l'objet dont il s'occupe, & à rapporter à fon vérita ble principe tout ce qui en découle d'une maniere quelconque. Il paroît néanmoins que l'occafion de fes remarques n'a point été un traité théologique du premier ordre, mais quelque ouvrage, peut-être plufieurs, qui effectivement étoient mal arrangés. Car certainement nous avons bien des livres en ce genre auffi bien arrangés & difpofés que le defire M. Weiffenbach : & fi je ne craignois de faire tort à fes connoiffances & à fa vafte érudition, je lui en indiquerois plufieurs. Il

La Bouffole du Catholique Ardennois,
pour fervir de confirmation à la Foi du
Charbonnier. Par le Vicaire Arden-
nois, infruifant dans fa chaumiere le
Charbonnier & fa famille.

Tu es Petrus & fuper hanc Petram ædificabo Ecclefiam
meam. Matth. 16. 18.

A Liege, chez J. F. Baffompierre; à Bruxel-
les, chez Le Charlier, 1792, broch. in-12.
de so pag. Prix s fols.

P

EU d'ouvrages relatifs aux circonftances actuelles ont eu plus de fuccès que la Foi du Charbonnier Ardennois. L'imprimeur s'eft bien repenti d'avoir trop borné le nombre d'exemplaires qu'il en a tirés. Jamais la foi catholique n'a paru dans des tems d'héréfie & de fchifme, fous un langage en même tems plus fimple & plus convaincant. Cette Boullole répond parfaitement à l'efprit & aux fuccès de l'ouvrage, auquel elle fert de confirmation. Le dialogue, forme d'inftruction naturelle & fi à portée à l'intelligence du vulgaire, y eft organifé, avec cet art qui part

Orat. in

mili à adole

refipifcant, & ad veritatis tuæ redeant unitatem. Deus qui errata corrigis, & dispersa congregas, & congregata confervas: Super populum lendumjkiChriftianum tuæ unionis gratiam clementer infunde; ma. ut divifione rejectâ, vero paftori Ecclefiæ tuæ fe uniens, tibi dignè valeat famulari.

Hor. vide Art. Poct.

du génie & qui fe cache lors même qu'il fe
déploie avec le plus d'éclat; fuivant l'antique
regle :

Ut fibi quivis
Speret idem, multùm fudet, frustràque laboret
Aufus idem.

Il faut lire l'ouvrage avec attention pour fe
convaincre combien eft exacte & profonde la
théologie dont il eft rempli, fous des dehors
d'inftruction populaire & idiotique.

Avis aux puiffances de l'Europe, relativement aux troubles qui agitent la France. A Liege, chez Lemarić, 1792. in-8vo. de 13 pag. Prix, 3 fols.

OUT refpire dans ce petit ouvrage, l'ar

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deur du zele. L'auteur voudroit que tous les rois fe réuniffent fans délai & fans altercation quelconque, pour écrafer le démocratifme; & ne s'inquiete nullement de ce que feroient alors les rois, ni même de ce qu'ils ont fait avant que le démocratisme eût ébranlé leur trône. Telle est la marche de la bonne foi. Elle va droit au bien & au mal, pour maintenir l'un & détruire l'autre fans trop fe fatiguer fur les caufes, & les moyens, & le réfultat. La pureté de fes vues lui fuffit; & lors même qu'elle fe trompe, elle trouve de quoi fe confoler dans la fainteté de fes intentions.

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