Page images
PDF
EPUB

Devoirs des Vierges chrétiennes, tirés de l'Ecriture & des Peres de l'Eglife. A Paris, chez Butard; à Bruxelles, chez Le Charlier. I vol. in-12 de 302 pages. Prix 24 fols de Fr.

ETIT mais précieux recueil de faintes lecons, déduites d'une maniere folide & judicieufe, d'une éloquence fimple & pleine d'onction. Le fpectacle de courage, de conftance, de fermeté dans la foi & dans leur vocation qu'ont donné tout récemment les Religieufes en France, en rend l'objet particuliérement intéref. fant dans ces conjonctures. On voit volontiers les traits de la vertu quand on y croit, & les moyens de ne pas y croire, quand elle s'annonce par des faits fi éclatans? Sans parler de l'attachement que ces pieufes Vierges ont montré à leur état, attachement tout autrement. prononcé que dans un grand nombre de com*15 Juil-munautés & de congrégations d'hommes * let 1790, quelle réfiftance n'ont-elles pas oppofé au fchifme & à toute communication avec les évêques intrus, avec les prêtres parjures & apoftats, réfiftance éprouvée par les plus cruels & les plus indignes traitemens (a)! On lira donc avec

P. 454.

I Mars 1791, P. 350.

(a) Comparant le courage de ces vertueufes filles avec la lâche cruauté de leurs perfécuteurs, on se rappelle ces vers de S. Grégoire de Naziance, qui dans la traduction latine ont confervé toute leur

le fentiment de la vérité & de la vertu, ce que dit içi le fage & zélé auteur des Devoirs des Vierges, de l'excellence & des avantages de leur état, des moyens de le conferver dans toute fa pureté, & de confondre par une expérience foutenue & perfévérante, la calomnie groffiere des hommes corrompus, qui appréciant toutes les ames fur la mesure de leur lâcheté perfonnelle, ne fe confolent dans la honte de leurs défordres qu'en blafphémant une vertu qu'ils n'ont pas la force d'atteindre. Undè & admi- I. Pct. 4. rantur, non concurrentibus vobis in eandem luxurice confufionem, blafphemantes. (a)

Der glaube der Chriften, wie er fein foll. La Foi des Chrétiens telle qu'elle doit étre. Ausbourg, chez les freres Weith, 1792. in-12 de 410 pag.

ON reconnoît ici fans peine le fage & élo

quent auteur de la Philofophie de la Religion, & des autres ouvrages annoncés.

beauté; & on fonge que les bêtes fauves ont plus
de fentiment que des hommes déhontés.

Quis Theclam necis eripuit flammæque periclo ?
Quis validos ungues vinxit rabiemque ferarum ?
Virginitas. O res omni mirabilis ævo!
Virginitas fulvos potuit Sopire leones :
Dente nec impuro generofos virginis artus
Aufi funt premere, & rigido discerpere morfu.
(a) Matiere amplement traitée, I Juin 1779,
Obfervation décifive, 15 Mai 1786,
Cat. philof. t. 3. n. 526 & fuiv.

P. 166.

P. III.

I

dans le Journal du 1 Décembre 1791, p. 503. C'est de la même maniere qu'il traite de la nature & des effets de la foi chrétienne, c'est-à-dire en vrai philofophe qui fait fervir les lumieres de la raifon à éclaircir un objet dont la principale propriété femble être de contrafter & de n'avoir rien de commun avec elle. Mais fi les objets individuels de la foi font couverts aux yeux de la raison; la foi même, c'eftà-dire, fan utilité, fa néceffité, la fageffe & la force de fes motifs, font aifés à démontrer pour des efprits dociles & raifonnables : quoique cela même, je veux dire, la connoiffance de la foi en général, l'idée de fon existence & de fa poffibilité même, font dus à l'Evangile; & ce n'est que d'après ce grand guide que le philofophe chrétien en raisonne. Car la foi et une chofe tellement fublime & divine, que les fages de l'antiquité dans leurs longues fpéculations fur la morale, fur les facultés & les difpofitions de l'efprit humain, n'ont rien découvert qui lui reffemble. Ils n'avoient aucun mot pour en exprimer l'idée; le mot grec ou latin que nous rendons par celui de foi, ne fut jamais employé par aucun auteur païen dans un fens qui eût du rapport à celui qu'il a dans l'Evangile, où il exprime une humble, docile & franche difpofition d'esprit à croire en Dieu, une ferme confiance en lui, en fes révélations & en fes promeffes. La foi eft la base, & pour employer l'expreffion de S. Paul, la fubftance de notre espérance, & la lumiere qui nous découvre les chofes invifibles. Eft autem fides fperandarum fubftantia rerum,

argumentum non apparentium. On ne peut lire ce que cet Apôtre dit de la foi, dans le Chap. XI de fon épître aux Hébreux, fans chérir ce don divin au-deffus de toutes les poffeffions, fans en être pénétré, & fans pré-· férer fes mystérieufes obfcurités à toutes les connoiffances humaines. Sans elle, les vérités même les plus graves n'ont aucune confiftance; c'eft la foi qui les tire de la folâtre & mobile lumiere de la raifon, pour leur donner la fanction & la ftabilité.

[ocr errors]

Il faut lire particulièrement ce que dit l'auteur des motifs de la foi, du Jacrifice de la foi, de la liberté de la foi, de l'humilité de la foi, de la pureté de la foi, de la vie de foi, de la puissance de la foi, du bonheur de la foi. Tout cela eft traité dans autant d'articles différens. Il y regne avec le langage de la Religion & de la raison, un langage de fentiment, qui en convaincant le chrétien, fur-tout le chrétien détrompé de la vanité des fpéculations humaines, du prix ineftimable de la foi, la lui fait aimer comme une fource toujours préfente & abondante de lumiere & de paix, le rend vigilant & timide fur fa confervation, attentif à fuir les dangers qui pourroient la lui ravir, & prompt à faifir tous les moyens de défendre ce tréfor précieux. O foi, ô lumiere divine! que de vérités fublimes & confolantes ne nous découvrez-vous pas ! Les merveilleufes opérations de Dieu, fa bonté ineffable pour fes créatures, les effets intimes des facremens, les biens futurs, le royaume.

[ocr errors]

des cieux, la fanctification des ames précieuses & honorables liaisons avec JefusChrist, notre adoption, notre résurrection future, font des connoiffances qui nous viennent de vous. Vous nous apprenez à fonder Spiritus les myfteres & les profondeurs de Dieu même, enim omnia fcru- à y trouver de nouveaux moyens de le connoître, de nouveaux motifs de l'aimer & de etiam pro- le craindre. Heureux qui s'attache à vous! funda Les fciences humaines ne nous donnent le plus fouvent que des connoiffances frivoles & ftéI Cor. 2. riles. Vous feule pouvez nous apprendre la fcience des fages & des Saints, la fcience qui conduit au falut & qui peut nous rendre folidement & éternellement heureux.

tatur,

Dei,

"

Das tagewerk des Chriften &c. Occupation journaliere du chrétien, affortie à fa priere de tous les jours; ouvrage tiré de l'Ecriture-Sainte & des Peres, à l'ufage des perfonnes eccléfiaftiques & féculieres, & rédigé de maniere a produire le bien gé néral & celui des particuliers. A Cologne, chez George Schmitz; à Aix-la-Chapelle, chez Jofeph Plum, 1791. 1 vol, in-12 de 284 pag. Prix 3 escal.

O

Na remarqué dans tous les tems, que

rien ne produit tant de bien parmi la multitude des fideles, que les livres qui leur enfeignent à fanctifier les actions ordinaires, & à faire une voie de falut du train habituel de la vie. L'ouvrage, partagé en dix chapitres, à pour fondement des grandes leçons qu'il ren

« PreviousContinue »