Le portefeuille d'un philosophe, ou mélange de pièces philosophiques, politiques, critiques, satyriques & galantes, &c

Front Cover
Pierre Marteau, 1770 - 508 pages
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 178 - Ces peuples, qui sont, d'un consentement unanime, supérieurs à toutes les nations de l'Asie, par leur ancienneté, leur esprit, leurs progrès dans les arts, leur sagesse, leur politique, leur goût pour la philosophie, le disputent même dans tous ces points, au jugement de quelques auteurs, aux contrées de l'Europe les plus éclairées.
Page 162 - ... Qu'il me serait doux de pouvoir animer ce talent qui languit sous mes yeux, unir ces amants que l'indigence retient dans le célibat; venger par mes largesses ce laborieux commerçant des revers de la fortune ! Je ne fais chaque jour qu'un ingrat; que ne puis-je en faire cent ! C'est à mon aisance, religieux, fanatique, que vous devez le pain que votre quêteur vous apporte.
Page 145 - ... des fonges. Les hommes en feroient bien autant à proportion de leurs forces. Je ne donne point ceci pour des preuves , ou pour de fortes raifons , mais feulement pour des réponfes aux difficultés que l'on propofe contre l'opinion commune : & il faut même que l'on fache que je me renferme dans les bornes des lumieres naturelles ; car je...
Page 205 - Celui qui étudie la fageffe a neuf qualités en vue : la perfpicacité de l'œil , la finefle de l'oreille , la férénité du front , la gravité du corps , la véracité du propos , l'exaftitude dans l'acrion , le confeil dans les cas douteux , l'examen des fuites dans la vengeance & dans la colère.
Page 202 - Ciel ? la nature intelligente ; la conformité à cette nature conftitue la règle; l'attention à vérifier la règle .& à s'y affujettir, eft l'exercice du fage. 7.° Il eft une certaine raifon ou droiture célefte donnée à tous ; il ya un fupplément humain à ce don , quand on l'a perdu. La raifon célefte eft du faint ; le fupplément eft du fage, 8.
Page 201 - Conflicius , dont un homme qui afpire à la réputation de lettré & de philofophe , doit favoir au moins quelques ouvrages entiers par cœur. i . L'éthique politique a deux objets principaux; la culture de la nature intelligente., l'inftitution du peuple.
Page 150 - N'oubliez pas de manger du fruit de l'arbre de la fcience du bien & du mal ; car vous nous paraiflez un peu ignorant & malin.
Page 202 - Sans cet aveu préliminaire de la conscience, comment les hommes auraient-ils consenti des lois? Le premier législateur partit sans doute d'un fait qui renfermait l'axiome fondamental de toute morale : Ne fais point à autrui ce que tu ne veux pas qu'on te fasse; en sentait-il la vérité ou ne la sentait-il pas? Si vous répondez le premier, donc il avait quelque notion de justice antérieure à la loi ; si vous répondez le second, vous dites une absurdité évidente.
Page 121 - Béarnois y avpit été tué , & qu'en d'autres lieux la Ligue étoit triomphante. Les peuples ont un merveilleux penchant à concourir à cet artifice. Ils croient facilement ce qui les flatte ; & ils font tous femblables à cette multitude dont un Cardinal - Légat difoit, en lui donnant fa fainte bénédiction : Trompons ce: gens-là , puisqu'ils veulent être trompés.
Page 238 - Vé» rite plus évidente que de dire qu'il eft digne » de la créature raifonnable de fe conformer à » la raifon , & qu'il eft indigne de la créature » raifonnable de ne fe pas conformer à la raifon ». Le paffage de M.

Bibliographic information