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dont vous trouverez ci-joint les cadres, me seront transmis seulement pour les agrégations auxquelles se préparent des professeurs du lycée. Vous voudrez bien les adresser avant le 1er février à M. le Recteur, qui me les fera parvenir.

Recevez, etc.

A. BARDOUX.

VI.

Circulaire prescrivant aux Proviseurs d'indiquer les ouvrages les plus utiles pour la préparation à l'agrégation.

4 janvier 1879.

Monsieur le Proviseur, au moment de la dernière inspection générale des lycées, MM. les Proviseurs avaient été invités à faire connaître les besoins de la bibliothèque de ces établissements. Des listes ont été transmises pour une partie des lycées seulement, mais elles ont été dressées d'une manière si imparfaite qu'il a été impossible de procéder aux commandes. En effet, le nom de l'éditeur ou du libraire, l'édition, le nombre des volumes et leur prix n'y sont pas indiqués Dans quelques-unes figurent des collections depuis longtemps épuisées, que l'on ne trouve plus que rarement et à des prix élevés. Sur d'autres, enfin, on a porté des ouvrages qui avaient été demandés en vue des derniers concours d'agrégation et qui ont déjà été accordés.

Avant de faire des achats en double, il importe de doter les bibliothèques, soit des classiques grecs, latins et français qui doivent en former le fonds, soit des ouvrages scientifiques, littéraires et historiques nécessaires aux professeurs et aux maîtres répétiteurs qui ont des examens à préparer.

Il me paraît donc indispensable que de nouvelles listes soient dressées. et je vous envoie, à cet effet, les cadres nécessaires. Vous voudrez bien les faire remplir en tenant compte des observations qui précèdent, et vous veillerez à ce que les titres des ouvrages et les noms des auteurs soient toujours écrits d'une manière correcte et lisible.

Sur le cadre n° 1 figureront d'abord les ouvrages prescrits par les arrêtés des 1or, 2 et 5 novembre 1878, que vous trouverez au Bulletin administratif, no 432, page 575 et suivantes, pour les divers ordres d'agrégations en 1879. A la suite, seront portés les classiques grecs, latins et français, les ouvrages de sciences, de philosophie, d'histoire, de gẻographie et d'économie politique, les dictionnaires, etc.

Pour le choix de ces ouvrages, vous voudrez bien prendre l'avis des professeurs chargés des conférences préparatoires à la licence, des professeurs d'histoire, de sciences, de langues vivantes et de l'un des professeurs de grammaire. Les indications demandées dans chaque colonne seront données avec la plus grande' exactitude et, pour les collections à compléter, vous aurez soin de rappeler dans la colonne d'observations les numéros des volumes précédemment acquis. Enfin, le prix de chaque ouvrage et le total de la dépense seront portés à la dernière colonne.

Lorsque la liste no 1 sera établie, vous ferez dresser, conformément au modèle no 2, des listes partielles des ouvrages qui doivent être demandés au même éditeur ou au même libraire. Les quatre dernières colonnes seront laissées en blanc. Chacune de ces listes, revêtue de votre signature, portera en tête, du côté gauche, le nom du lycée, et celui de l'éditeur ou du libraire, à droite. Les ouvrages édités à l'étranger seront inscrits sur des listes spéciales.

Je vous prie, Monsieur le Proviseur, de préparer ces listes avec toute la diligence possible et de les faire parvenir avant le 25 janvier courant, à M. le Recteur, qui me les transmettra avec ses observations personnelles.

Recevez, etc.

A. BARDOUX.

Bibliothèques pédagogiques.

I.

Circulaire relative à la création de bibliothèques pédagogiques pour les instituteurs.

4 janvier 1876.

Monsieur le Recteur, je reçois de divers côtés des lettres par lesquelles certains groupes d'instituteurs témoignent le désir de créer des bibliothèques pédagogiques et me demandent de leur venir en aide.

Je ne vois aucun inconvénient à ce que ces sortes de créations soient encouragées, mais sous certaines conditions et avec des règlements particuliers.

Il faut surtout que ces bibliothèques ne puissent jamais dégénérer en lieu de réunion et qu'elles ne soient réellement que des bibliothèques de prêt à la disposition des maîtres, qui pourront y emprunter les volumes dont ils auront besoin.

Je vous prie, en conséquence, de vouloir bien centraliser les affaires de cette nature en donnant des instructions précises aux promoteurs de ces sortes d'établissements.

Vous me transmettrez ensuite, avec votre avis, après les avoir attentivement examinées, toutes les demandes de ce genre qui vous seront *adressées.

Recevez, etc.

II.

H. WALLON.

Lettre au Vice-Recteur de l'Académie de Paris, pour l'inviter à former un choix des meilleurs ouvrages relatifs à la pédagogie.

4 novembre 1879.

Monsieur le Vice-Recteur, le mouvement général et spontané qui

s'est produit depuis quelque temps en faveur des bibliothèques pédago· giques prouve à quel point le personnel de l'enseignement primaire est désireux de compléter, de fortifier, d'étendre son instruction professionnelle.

Non content d'encourager ces efforts méritoires, de favoriser l'établissement des bibliothèques, d'y rattacher partout les conférences pédagogiques qui en multiplient les bienfaits, en assurent l'efficacité, je me suis empressé de répondre à un vœu fréquemment exprimé en chargeant quelques-uns des hommes les plus compétents en cette matière, de dresser une liste des ouvrages principaux qui doivent composer la bibliothèque spéciale de l'instituteur.

Lorsque j'ai placé cette commission sous votre présidence, Monsieur le Vice-Recteur, je savais d'avance ce que vaudraient ses travaux. Vous m'annoncez qu'un catalogue d'ouvrages formant pour ainsi dire le fonds de la pédagogie française, va pouvoir paraître. Je n'attendais que cet avis pour faire un nouvel appel à votre dévouement et celui de vos collègues de la commission. A cette première liste des classiques de la pédagogie, je voudrais ajouter une série de documents assurément moins indispensables, mais, à mon sens, très utiles encore.

Je voudrais que le plus modeste des instituteurs, fût-il confiné dans le dernier village, n'eût rien à envier aux instituteurs des pays les plus renommés pour leur instruction primaire, qu'il pût profiter, s'il veut s'en donner la peine, de tout ce qui a été dit et fait de meilleur partout où il y a des écoles, qu'il lui fût donné de recueillir les leçons des plus éminents pédagogues, non-seulement de son temps et de son pays, mais de tous les pays et de tous les temps.

Or, il existe chez tous les peuples jaloux du progrès de leur instruction populaire des Traités de pédagogie et d'Histoire de la pédagogie qui, sous des formes diverses, servent à former l'élite des instituteurs. Ne serait-il pas possible de choisir avec un soin particulier, dans chaque langue, un ou deux spécimens des meilleurs ouvrages de ce genre, de les faire traduire en les accompagnant des annotations et explications nécessaires, et de les mettre à la disposition de nos élèves-maîtres et de nos instituteurs laborieux, de sorte que rien de ce qui au dehors a été jugé essentiel pour former l'instituteur ne leur fût étranger?

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Pour mener à bonne fin ce travail délicat, je charge, sous votre direction, un comité spécial, - qui sera une section de la commission des bibliothèques pédagogiques, de rechercher et de m'indiquer, après mûr examen, les ouvrages étrangers qui peuvent être considérés comme représentant le mieux, pour chaque peuple, les principes de la pédagogie nationale. Chacun des ouvrages ainsi examines devra être l'objet d'un rapport écrit. La commission m'en désignera un, deux au plus par pays.

Quand j'en aurai la liste définitive, j'userai de tous les moyens qui sont en mon pouvoir pour en provoquer la traduction et la publication, que je souhaite de voir faites, autant qu'il sera possible, sous les auspices de la commission elle-même.

J'attache un très grand intérêt à doter sans retard nos écoles normales et nos bibliothèques pédagogiques de cet instrument complémentaire d'informations et d'études; je le considère comme pouvant singulièrement stimuler l'esprit pédagogique et développer le goût des fortes études professionnelles qui sont la consécration nécessaire de toute vraie vocation. Je ne crains pas que ce large examen de méthodes étrangères fasse perdre de vue à nos instituteurs les besoins particuliers de leurs écoles, les humbles nécessités de la pratique journalière; c'est au contraire l'étude comparée des systèmes anciens et modernes, français et étrangers, qui fera justice des utopies et des engouements, tout en secouant la routine et l'indifférence. Ceux qui auront le mieux connu la pédagogie étrangère ne seront pas sans doute les derniers à retenir et à s'approprier toutes les innovations désirables qu'ils auront rencontrées, mais ils seront les premiers à comprendre que le progrès ne consiste pas dans l'imitation aveugle, et que les méthodes françaises, rationnellement perfectionnées, sont toujours les seules, en définitive, qui conviennent tout-à-fait aux écoles françaises.

Je vous serai reconnaissant de vouloir bien me tenir au courant des travaux du comité, et je vous prie d'agréer, Monsieur le Vice-Recteur, l'assurance de ma considération la plus distinguée.

Jules FERRY.

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