Histoire de soixante ans: la Révolution, 1789-1800, Volume 1

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Poulet-Malassis et de Broise, 1859 - France - 770 pages

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Page 78 - C'est alors que Mirabeau, arrêtant les députés sur le point de partir, s'écria : « Dites-lui «bien, dites-lui que les hordes étrangères dont «nous sommes investis ont reçu hier la visite des « princes, des princesses, des favoris, des favorites, «et leurs caresses, et leurs exhortations, et leurs
Page 364 - ... roi qui sans doute avez cru, avec le tyran Lysandre, que la vérité ne valait pas mieux que le mensonge, et qu'il fallait amuser les hommes par des serments, ainsi qu'on amuse les enfants avec des osselets; qui n'avez feint d'aimer les...
Page 270 - Majestés, les moyens les plus efficaces relativement à leurs forces, pour mettre le roi de France en état d'affermir, dans la plus parfaite liberté, les bases d'un gouvernement monarchique, également convenable aux droits des souverains et au bien-être de la nation française.
Page 35 - Une guerre dispendieuse, mais honorable, en a été la cause ; l'augmentation des impôts en a été la suite nécessaire et a rendu plus sensible leur inégale répartition.
Page 26 - États généraux, Sa Majesté en a adopté les principes et les vues, et Elle a ordonné ce qui suit : 1. que les députés aux prochains États généraux seront au moins au nombre de mille; 2. que ce nombre sera formé autant qu'il sera possible en raison composée de la population et des contributions de chaque bailliage; 3.
Page 172 - Et moi aussi, on voulait, il ya peu de jours, me porter en triomphe, et maintenant on crie dans les rues la grande trahison du comte de Mirabeau. « Je n'avais pas besoin de cette leçon pour savoir qu'il est peu de distance du Capitole à la roche Tarpéienne ; mais l'homme qui combat pour la raison, pour la patrie, ne se tient pas si aisément pour vaincu.
Page 320 - ... c'est encore pour les prétentions de quelques hommes qu'on veut faire couler le sang des nations ; et si les ministres de la maison d'Autriche avaient voulu déclarer la guerre à la raison au nom des préjugés, aux peuples au nom des rois, ils n'auraient pu tenir un autre langage.
Page 363 - ... j'ai obéi à la Constitution, qui m'ordonne de m'opposer par un acte formel à leurs entreprises, puisque j'ai mis des armées en campagne. Il est vrai que ces armées étaient trop faibles; mais la Constitution ne désigne pas le degré de force que je devais leur donner : il est vrai que je les ai rassemblées trop tard ; mais la Constitution ne désigne pas le temps auquel je devais les rassembler : il est vrai que des camps de réserve auraient pu les soutenir ; mais la Constitution ne m'oblige...
Page 273 - J'accepte donc la Constitution. Je prends l'engagement de la maintenir au dedans, de la défendre contre les attaques du dehors et de la faire exécuter par tous les moyens qu'elle met en mon pouvoir. Je déclare qu'instruit de l'adhésion que la grande majorité du peuple donne à la Constitution, je renonce au concours que j'avais réclamé dans ce travail et que, n'étant responsable qu'à la Nation, nul autre, lorsque j'y renonce, n'aurait le droit de s'en plaindre.
Page 364 - ... amuse les enfants avec des osselets ; qui n'avez feint d'aimer les lois que pour conserver la puissance qui vous servirait à les braver; la Constitution, que pour qu'elle ne vous précipitât pas du trône, où vous aviez besoin de rester pour la détruire ; la nation, que pour assurer le succès de vos perfidies, en lui inspirant de la confiance, pensez-vous nous abuser aujourd'hui avec d'hypocrites protestations?

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