HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE 1791. Tome troifieme. 1. SEPTEMBRE. Neque te ut miretur turba, labores, Contentus paucis lectoribus. Hor. Sat. 10, 1. L. A MAESTRICHT, Et fe trouve à LIEGE, Chez J. F. BASSOMPIERRE, Imprimeur- JOURNAL HISTORIQUE ET LITTÉRAIRE 1. Septembre 1791. NOUVELLES LITTÉRAIRES. Hiftoire de l'Eglife, par M. l'abbé de de l'églife de Noyon. Tomes 21, 22, Tomes ETTE continuation long-tems defirée thodoxes; ils reconnoîtront par-tout la mar che ferme, fure & conféquente de l'auteur, dans ces quatre volumes, où il a fu éviter 1786, P. 25. 1 Sept. 1784, p. 23. S 15 Mars 1784, p. 412 &c. * r Janv. les reproches faits aux précédens *. Rien ne le détourne de fa route, rien ne l'engage, à des diffimulations & des ménagemens toujours fatales au regne de la vérité, & indignes d'un homme qui n'a ni crainte ni espérance étrangere au grand objet de la Religion dont il écrit les annales. Le titre feul annonce affez de quelle matiere l'auteur s'occupera en premier lieu, & nous promet l'hiftoire de la naiffance de la plus déteftable fecte qui ait encore ravagé l'Eglife de Dieu. Le portrait qu'il trace des deux chefs, donne une idée jufte de la fecte qu'ils, ont fondée; on comprend quelle doit être la nature du parti formé par de tels hommes. Après en avoir rapporté diverfes anecdotes, il vient au fameux projet de Bourgfontaine, que les écrivains du parti ont effrontément traité de calomnie, mais qui eft aujourd'hui démontré par l'exécution, & que les fceptiques même n'entreprendront plus de nier. Nous rapporterons tout uniment ce qu'en dit M. l'abbé Berault; on pourra comparer fon récit avec ce que nous en avons dit à différentes reprises (a), & faifir par l'ensemble des rapports, le degré d'évidence que comporte ce fameux fait hiftorique. Après avoir parlé du voyage de Janfénius en Efpagne, des hommes fufpects qu'il y a vifités, des dangers qu'il a courus de la part de l'Inquifition &c., l'auteur continue de la forte : Dans l'une des courfes de ce voyageur intrigant, lui, St. Cyran & les autres arcsI Nov. 1790, (a) 15 Mars 1791, P. 413. p. 346 & autres cités ibid. »boutans de la nouvelle églife, retirés au nombre de fept dans les forêts du Valois," » tinrent à la chartreufe de Bourg-fontaine afin de régler le plan de la nouvelle doctrine, une conférence qui eft devenue trop » fameufe , pour la paffer abfolument fous filence dans une hiftoire de l'Eglife. Ceux » qui l'ont publiée dans le dernier fiecle, pré"tendent qu'il y fut queftion, non pas feule»ment de braver tous les fcholaftiques, l'école » de S. Thomas comprife, auffi bien que celle des Jéfuites, de fronder en un mot l'enfeig» nement commun de l'Eglife; mais de fapper les premiers principes du chriftianifme, & » d'anéantir les facremens. Voici le rapport, dans toute fa fimplicité. Sur la dépofition de » l'un des fept affiftans, qui proteftoit d'avoir » abandonné avec horreur cette faction, avec » laquelle il s'étoit lié malheureufement fans, la bien connoître; le fieur Filleau, avocat du roi au préfidial de Poitiers, & qui, par fes qualités perfonnelles, jouiffoit d'une confidération fort fupérieure à fon rang, tant à » la cour de France qu'à celle de Rome, pu» blią dans une Relation juridique, où les con»fulteurs de Bourg-fontaine font défignés fim. "plement par les lettres initiales de leurs noms, » que dans leur confultation ou conférence » J. D. V. D. H. avoit propofé d'abolir, com" me illufoires, l'ufage des facremens & la croyance du myftere même de l'Incarnation; "que C. J. avoit paru goûter ce projet; mais » que l'avis des autres, auquel revinrent les » deux premiers, avoit été de procéder par des 1 |