Pascalis: étude sur la fin de la Constitutuion provençale, 1787-1790

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Dentu, 1854 - France - 330 pages
 

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Popular passages

Page 40 - Cependant c'est une belle chose de voir le compère Cardeur et le menuisier Gaillard avec la robe rouge, comme un président, donner des arrêts et aller les premiers à l'offrande. Vous ne voyez pas cela à Paris.
Page 199 - Qu'arrive-t-il? que dans tous les états où l'on détruit ainsi toute vie partielle , un petit état se forme au centre : dans la capitale s'agglomèrent tous les intérêts; là vont s'agiter toutes les ambitions ; le reste est immobile. Les individus, perdus dans un isolement contre nature , étrangers au lieu de leur naissance , sans contact avec le passé , ne vivant que dans un présent rapide , et jetés comme des atomes sur une plaine immense et nivelée, se détachent d'une patrie qu'ils...
Page 47 - ... payer davantage ; et il vient toujours dans l'esprit de leur ôter ce gouvernement même qui produit ce bien qui se communique, qui se répand au loin, et dont il vaudroit bien mieux jouir.
Page 51 - Il faut vouloir être le père , et non le maître. Il ne faut pas que tous soient à un seul , mais un seul doit être à tous pour faire leur bonheur.
Page 75 - Languedoe, de même qu'en Provence, la haute bourgeoisie se distinguait à peine de la noblesse; les bourgeois, depuis un temps immémorial, et sans qu'ils eussent besoin pour cela de dispense ni de concession expresse, pouvaient acquérir et posséder en toute franchise des terres nobles. Toulouse, avec ses vingt-quatre consuls auxquels on donnait vulgairement le nom plus ancien de Capitouls, fut l'une des cités municipales qui eurent le 1.
Page 203 - Il est assez remarquable que l'uniformité n'ait jamais rencontré plus de faveur que dans une révolution faite au nom des droits et de la liberté des hommes. L'esprit systématique s'est d'abord extasié sur la symétrie.
Page 218 - J'ajouterai pour dernier trait à ce tableau, que je ne fais encore que crayonner, que si la France veut exposer les provinces, qui jusqu'à présent ont pu opposer une résistance courageuse aux entreprises des agents du pouvoir exécutif, à perdre peu à peu cette force qui a si utilement servi la nation ellemême, il n'ya qu'à morceler les provinces d'Etats, et surtout la...
Page 200 - Fut-ce un très-grand malheur que la perte des anciennes libertés communales ? Je le crois ; je crois que si elles avaient pu subsister et s'adapter au cours des choses , les institutions , l'esprit politique de la France y auraient gagné. Cependant il ya un pays où , malgré les nombreuses et importantes modifications amenées par le temps , les anciennes communes se sont perpétuées, et ont continué d'être les éléments fondamentaux de la société : c'est la Hollande et la Belgique. En...
Page 277 - Lettre des vénérables frères anti-politiques, c'est-à-dire des hommes vrais, justes et utiles à la patrie , à M. le Président du département des Bouches-du-Rhône , appelé Martin fils d'André , antérieure à l'incarcération du scélérat Pascalis , suivie d'un postscriptum qui a été écrit après cette incarcération.
Page 195 - Nos ancêtres du moyen âge avaient, il faut le reconnaître, quelque chose qui nous manque aujourd'hui, cette faculté de l'homme politique et du citoyen qui consiste à savoir nettement ce qu'on veut, et à nourrir en soi des volontés longues et persévérantes.

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