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D'autre part, le nombre des adhérents à la publication est resté sensiblement le même, malgré quelques départs et des décès.

On aborde ensuite la question des moyens d'action possibles pour le développement et l'utilité de la section vosgienne d'histoire locale. Elle a été inscrite à l'ordre du jour, parce qu'elle peut avoir, comme on va en juger, quelque connexité avec le Comité départemental. Tout d'abord les membres des deux groupements sont les mêmes; l'esprit scra donc identique, et de même que le Comité départemental s'est efforcé jusqu'alors de diffuser et de vulgariser l'histoire du département pendant la Révolution, le but de la section d'histoire locale sera de faire connaître, par des moyens simples et concrets, les temps qui ont précédé 1789. L'une sera donc le complément de l'autre.

M. Schwab expose le projet suivant qui consisterait à encarter dans la « Révolution dans les Vosges », un fascicule réservé à l'activité de la section d'histoire locale. Cette proposition, qui paraît très opportune, et dont les fonds du Comité permettent la mise à exécution, est approuvée, et on décide que le premier fascicule paraîtra le 14 janvier prochain. Après un échange de vues entre les membres présents, voici quel sera le plan de ce premier essai : une série de courts articles, se rapportant à chacune des grandes périodes de l'histoire de la région qui a formé notre département, sera publiée suivant l'ordre chronologique. Ces études succinctes sur des faits ou des époques qui peuvent sẽ rattacher à notre histoire nationale semblent devoir être plus profitables que des monographies, où le détail fait souvent perdre de vue le lien qui les unit à l'histoire de France.

L'ordre du jour étant épuisé, la séance est levée à 11 h. 1/2.
Le Président,
Le secrétaire de la séance,

A. PHILIPPE.

Léon SCHWAB.

Monsieur le Ministre de l'Instruction publique a bien voulu, cette année encore, reconnaître les efforts du Comité et l'encourager dans la voie qu'il s'est tracée, en lui accordant une subvention de 500 franes,

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Ephémérides de la Révolution

à Saint-Dié

24 novembre 1788. Le conseil de la ville enregistre la déclaration du roi du 23 septembre, ordonnant la réunion des Etats Généraux qui doit avoir lieu en janvier. (Arch. mun. de Saint-Dié, D, cah. 14).

16 décembre. Le conseil de ville enregistre l'arrêt qui concerne le commerce des grains et l'interdiction d'en faire sortir du royaume. (Arch. mun., D, cah. 14, p. 26). 24 décembre. Le Tiers-Etat de Nancy adresse un vœu sur le droit de représentation aux Etats Généraux et le rétablissement des Etats provinciaux de Lorraine ; le conseil se joint à la ville de Nancy pour solliciter du roi le rétablissement des anciens Etats de la province. (Arch. mun., D, cah. 14).

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27 décembre. Par suite de la rigueur de la saison, de la disette de la farine et la perte de la récolte des pommes de terre qui ont été gelées, le conseil décide d'indemniser de tous frais de voiturage les boulangers qui font moudre. hors la ville dans les moulins du Val, et fixe le prix de la RÉVOLUTION DANS LES VOSGES

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14 avril 1913.

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farine qui leur sera distribuée successivement. (Arch. mun., D, cah. 14).

5 janvier 1789. Le conseil fixe le prix du pain blanc la livre, 3 sous 6 deniers, le pain bis la livre à 3 sous. (Arch. mun., D, cah. 14.)

19 janvier. M. Jorant, échevin de la ville de Nancy, chargé par le comité du Tiers-Etat de correspondre avec les villes de la province, adresse une invitation au TiersEtat de Saint-Dié à une assemblée le 20 janvier ; le conseil considérant que cette invitation est reçue trop tard pour convoquer tout le monde, en applaudissant au projet formé par les trois ordres de Naney de se concerter pour je plan d'organisation des Etats provinciaux, se rallie aux décisions qu'elle prendra. (Ach. mun., D, cah. 14..

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8 février. Le conseil ayant interdit l'entrée de l'Hôtel de Ville à des joueurs de violon et autres musiciens qui se proposaient d'y faire danser et de donner sous la protection des officiers du bailliage le bal public, dont l'avis a été placardé dans la matinée par le sieur Christophe, malgré la défense de la police qui s'oppose à cet affichage, est outragé d'une manière scandaleuse par les officiers du bailliage devant la foule assemblée; voyant qu'ils ne peuvent entrer dans le local, les officiers conduisent en triomphe les musiciens dans leur chambre de conseil où le bal a lieu. Les attitudes de MM. Bazelaire, de Colroy, lieutenant général du bailliage, et Michelant, lieutenant particulier, sont surtout blâmés; ces officiers, descendus au pied du grand escalier sur la porte grillée de l'Hôtel de Ville, renouvellent leurs invitations avec des démonstrations de

joie extraordinaires et en narguant la police. (Arch. mun., D, cah. 14, p. 32`.

15 février. Le conseil publie un arrêté et un règlement sur la police des bals et redoutes publiques, ayant été avisé que Christophe père et fils, joueurs de violon, avaient l'intention de donner, pendant le carnaval, des bals publics,

de concert avec quelques jeunes gens et sous la protection des officiers du bailliage qui n'ont pas la garde de l'Hôtel de Ville; il serait préférable, dans un sentiment d'humanité, vu la disette et la rigueur de la saison, de subvenir par des secours envers certains citoyens qui sont très éprouvés ; le conseil blâme les officiers et I abus d'autorité dont s'est rendu coupable M. Bazelaire, de Colroy; que le vrai motif pour lequel le conseil n'a pas autorisé le bal, était le bruit qui courait avec persistance que sous prétexte de bal à l'Hôtel de Ville on veut y mettre le feu et profiter du désordre pour tirer des prisons du bailliage un prisonnier qui y est détenu depuis environ sept mois. (Arch. mun., D, cah. 14, p. 29.)

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26 février. Le conseil enregistre le procès-verbal dressé le 8 février contre les officiers du baillage et rend compte de l'affaire à M. le Procureur général. (Arch. mun., D, cah. 14, p. 32 et suiv.). Cette délibération comporte neuf pages et est signée de Haxo aîné, Fachot, Richard, J. Caussin, Voirin, Maimbourg et Thurin.

6 et 7 mars. Le conseil délibère sur les règlement, ordonnance et mode de nomination des différents ordres d'électeurs aux Etats Généraux. La liste des députés du Tiers-Etat comprend :

1o Le baillage royal présidial: 2 députés ;

2° La maîtrise des eaux et forêts: 2 députés ;

3o La prévôté bailliagère : 2 députés ;

4o Le siège de la Pierre Hardie: 2 députés ;

5o La communauté des avocats: 2 députés ;
des notaires: 2 députés ;
des procurours: 2 députés ;

6o

7༠

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12° La communauté des cabaretiers et aubergistes:

t député ;

13° La communauté des serruriers: 1 député ;

14°

des cordonniers : 1 député.

Pour donner une grande publicité aux lettres de convocation, lecture en est donnée au prône des messes paroissiales et affichées à la porte des deux églises. (Arch. mun., D, cah. 14, p. 41).

23 mars. Le prix du pain est fixé : la livre de pain blanc à 3 sous 9 deniers, la livre de pain bis à 3 sous 3 deniers. (Arch. mun., D, cah. 14, p. 68).

31 mars. Les électeurs du Tiers-Etat du bailliage élisent Charles Petitmengin, procureur du roi, pour les représenter aux Etats Généraux.

31 mai. Le prix du pain est fixé : la livre de pain blanc à 4 sous, la livre de pain bis à 3 sous 6 deniers. (Arch. mun., D, cah. 14, p. 70).

14 juin. Le conseil règle les jeux publics de la fête patronale et accorde, moyennant rétribution, le jeu du Mouton à Colin Minette, le jeu du Chapeau à Gley père, et fixe le prix du pain : la livre de pain blanc à 4 sous 3 deniers, la livre de pain bis à 3 sous 9 deniers. (Arch. mun. D. cah. 14, p. 71).

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13 juillet. Le prix du pain est fixé à la livre de pain blanc à 4 sous 4 deniers et demi, la livre de pain bis à ? sous 10 deniers et demi. (Arch. mun., D, cah. 14, p. 77.) 19 juillet. La nouvelle de la prise de la Bastille est apportée par courrier. La ville adhère aux mesures prises par les Etats Généraux et la municipalité de Paris pour arrêter les troubles et envoie une adresse de félicitations au Roi pour avoir éloigné les troupes de Paris. Un Te Deum est chanté à l'Eglise cathédrale auquel assistent toutes les autorités (Arch. mun. D, cah. 14, p. 78).

27 juillet.

Inquiet du mouvement qui se fait remarquer en ville, le conseil pourvoit à sa sûreté en organisant

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