Voyages en France, pendant les années 1787-88-89 et 90, entrepris plus particulièrement pour s'assurer de l'état de l'agriculture, des richesses, des ressources et de la prospérité de cette nation, Volume 2

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Buisson, 1793
 

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Popular passages

Page 41 - Je contemplai la résidence du père de l'agriculture française, qui était sans contredit un des premiers écrivains sur ce sujet qui eût encore paru dans le monde, avec cette espèce de vénération qui ne peut être sentie que par ceux qui se sont fortement adonnés à quelque recherche favorite, et qui se trouvent, dans de pareils moments, satisfaits de la manière la plus délicieuse.
Page 2 - ... plaindre les seigneurs, quelque grandes que soient leurs souffrances actuelles... » L'auteur a souvent relevé l'ignorance des campagnards. « Un pareil peuple aurait-il jamais pu faire une révolution ou devenir libre ? Jamais, pas de cent mille ans. C'est le peuple éclairé de Paris, au milieu de milliers de journaux et de pamphlets, qui a tout fait.
Page 182 - Guienne, sont beaucoup meilleurs que les nôtres. Les montagnes d'Ecosse et du pays de Galles ne sont pas comparables, en fait de sol, à celles des Pyrénées, de l'Auvergne, du Dauphiné, de la Provence et du Languedoc. Quant aux sols argileux, ils ne sont nulle part aussi tenaces qu'en Angleterre, et je n'ai pas rencontré en France d'argile semblable à celle de Sussex.
Page 93 - La noblesse de la province, qui s'y rassemble, n'a que ce qu'il faut de bien pour vivre; elle n'en a pas assez pour parvenir : et ne pouvant se livrer à l'ambition, elle suit par nécessité le conseil de Cynéas.
Page 29 - ... avant d'arriver à Thuytz , on regagne la nouvelle route , qui est superbe , formée de matériaux volcaniques, ayant quarante pieds de large , sans la moindre pierre , une surface naturellement unie , ferme et cimentée. On m'a dit que dix-huit cents toises de ce grand chemin , ou environ deux milles et demi, coûtent cent quatrevingt mille livres. Il conduit , comme à l'ordinaire , à une misérable auberge , mais avec une grande écurie ; et , à tous égards, M. Grenadier surpasse les demoiselles...
Page 41 - ... favorite, et qui se trouvent, dans de pareils moments, satisfaits de la manière la plus délicieuse. Qu'il me soit permis d'honorer sa mémoire, deux cents ans après sa mort ! C'était un excellent cultivateur et un vrai patriote, et Henri IV ne l'aurait pas choisi comme son principal agent dans le grand projet d'introduire la culture de la soie en France, s'il n'avait pas joui d'une grande réputation, bien méritée, sans doute, puisque la postérité l'a confirmée. Le temps où il pratiquait...
Page 89 - Quel vice ou plutôt quelle malédiction que les nobles, au lieu d'être les bienfaiteurs de leurs pauvres voisins, n'en soient que les tyrans par leurs abominables droits féodaux! N'y at-il donc rien que des révolutions où l'on brûle leurs châteaux qui puissent les engager à accorder à la raison et à l'humanité ce qu'on leur arrachera par la violence et par deémeutes?
Page 368 - Venant d'Espagne à Perpignan, le 21 juillet [1787], je trouvai des éteules labourées et ensemencées de millet. Pas la moindre idée d'une jachère où l'on trouve abondance d'eau ; on y substitue du trèfle, des haricots, du millet et du maïs ; mais ce dernier n'est pas en grande quantité.
Page 382 - ... quantité qui est demandée, pourvu qu'ils n'en soient pas empêchés par des lois peu judicieuses et par des restrictions. Conformément à ces principes, il est nécessaire de considérer tous les produits comme également profitables, pourvu qu'ils soient convertis en argent. L'abondance du seigle, dans toutes les parties de la France, même dans les provinces les plus riches...
Page 342 - on voit, disait-il, le sol le plus beau, le plus profond et le plus « fertile du monde, tel que celui qui est dans le voisinage de « Meaux, assujetti au cours abominable de rester une année en...

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