Histoire du Tribunal révolutionnaire de Paris 10 mars 1793-31 mai 1795 (12 prairial an 111) d'après les documents originaux conservés aux archives de l'empire, Volume 2

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Poulet-Malassis, 1862 - France - 523 pages
 

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Page 141 - ... le sang caillé qui sortait de sa bouche. Les citoyens qui l'entouraient, observaient tous ses mouvements. Quelques-uns d'entre eux lui donnèrent même du papier blanc, faute de linge, qu'il employait au même usage, en se servant de la main droite seulement et eu s'appuyant sur le coude gauche.
Page 12 - Sont réputés ennemis du peuple ceux qui auront provoqué le rétablissement de la royauté, ou cherché à avilir ou à dissoudre la Convention nationale et le gouvernement révolutionnaire et républicain dont elle est le centre ; < Ceux qui auront trahi la république dans le commandement des places et des armées...
Page 142 - ... bas, se glissa subitement en bas de la table et courut se placer dans un fauteuil. A peine assis, il demanda de l'eau et du linge blanc. Pendant tout le temps qu'il resta couché sur la table, lorsqu'il eut repris connaissance, il regarda fixement tous ceux qui l'environnaient et principalemant les employés du comité de salut public qu'il reconnaissait.
Page 64 - Lorsque la nouvelle se répandit dans la prison, quelques détenus se mirent en haie sur le passage des deux époux ; les visages exprimaient une douleur respectueuse. Quelqu'un s'écria : « Courage, monsieur le maréchal! » M. de Mouchy répondit d'un ton ferme : « A quinze ans j'ai monté à l'assaut pour mon roi ; à près de quatre-vingts je monterai à l'échafaud pour mon Dieu!
Page 14 - ... fera un rapport écrit et motivé à la chambre du conseil qui prononcera ; mais aucun prévenu ne pourra être mis hors de jugement avant que la décision de la chambre n'ait été communiquée au comité de salut public et de sûreté générale qui l'examineront.
Page 6 - Sous l'ancien despotisme, la philosophie lui demandait en vain des conseils pour les accusés : impuissante ressource pour 'le faible opprimé, contre la tyrannie des lois et des tribunaux de ce temps; il eûtbeaucoup mieux valu instituer des lois et des juges tels, que ce remède ne fût pas nécessaire.
Page 341 - J'envisage le brasier de Scévola, la ciguë de Socrate, la mort de Cicéron , l'épée de Caton, l'échafaud de Sidney ; j'endurerai leurs tourments si le salut du peuple l'exige. Je n'ai vécu que pour ma patrie, je saurai mourir pour elle ! » De tous côtés on demande qu'il soit procédé à l'appel nominal.
Page 153 - Monstre! s'écriait-elle, monstre vomi par les enfers, ton supplice m'enivre de joie. Je n'ai qu'un regret, c'est que tu n'aies pas mille vies, pour jouir du plaisir de te les voir arracher toutes l'une après l'autre. Va, scélérat, descends au tombeau avec les malédictions de toutes les épouses et de toutes les mères de famille ! » Robespierre , en entendant cette femme, dont le costume • (') Histoire dt Saint-Just, p.
Page 5 - Les crimes des conspirateurs, au contraire, menacent directement l'existence de la société ou sa liberté, ce qui est la même chose. La vie des scélérats est ici mise en balance avec celle du peuple ; ici, toute lenteur affectée est coupable , toute formalité indulgente ou superflue est un danger public. Le délai pour punir les ennemis de la patrie ne doit être que le temps de les reconnaître ; il s'agit moins de les punir que de les anéantir.
Page 8 - La république, attaquée dans sa naissance par des ennemis aussi perfides que nombreux, doit les frapper \. avec la rapidité de la foudre, en prenant les précautions nécessaires pour sauver les patriotes calomniés.

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