sont séparés de celle-ci; les vieux souliers, les vieux chapeaux, tout est utilisé.

A. C.

REMISE A NEUF DU VELOURS TACHÉ ET DU VELOURS FRIPÉ.

On prend un réchaud, dans lequel on met de la braise bien allumée; sur ce feu on établit une feuille de cuivre assez épaisse pour avoir une certaine solidité. Quand le métal est bien chaud, on place dessus une serviette pliée en plusieurs doubles et trempée dans de l'eau bouillante, la braise allumée du réchaud continuant d'élever la température. Cela fait, on étend les velours, du côté de l'envers, sur le linge humide et brûlant. Bientôt, il se dégage une épaisse vapeur noire. Alors on prend une brosse douce, on la passe légèrement sur l'étoffe ; puis, au bout de quelques minutes, on enlève le velours de dessus le linge mouillé, et on le laisse sécher à plat sur une table; lorsqu'il est complétement sec il est redevenu aussi beau que lorsqu'il était neuf. On peut se servir de ce même procédé quand le velours qui commence à s'user est devenu ce qu'on appelle miroité.

(Science pour tous.)

NOUVELLE MACHINE ÉLECTRIque.

Un très-curieux spécimen de machine électrique vient d'être construit par M. Ruhmkorff, l'habile fabricant auquel l'Empereur a décerné le grand prix de 50,000 fr. pour la meilleure application de la pile de Volta. L'inventeur est un professeur de Berlin, M. Holtz.

Elle va certainement exercer la sagacité des savants, car elle n'est basée sur aucun des principes dont on avait tiré parti jusqu'ici, et il est même assez difficile de bien expliquer sa singulière action. La voici en substance:

Deux disques en verre sont disposés verticalement et côte à

côte. L'un est fixe. Celui de devant peut tourner rapidement devant celui de derrière. Celui-là possède sur sa circonférence, près des contours du disque, à l'extrémité d'un même diamètre, deux ouvertures oblongues. Chacune d'elles est munie d'une bande de papier collée sur ses bords.

En regard de la roue mobile sont deux conducteurs métalliques à peignes, destinés à recueillir l'électricité produite. Telle est toute la machine.

Pour la faire fonctionner, on électrise les papiers collés sur le disque fixe en les touchant avec un morceau de résine, préalablement frotté avec une peau de chat, puis on fait tourner la

roue.

Immédiatement il se dégage par les conducteurs une telle quantité d'électricité, que l'étincelle jaillit continue, et avec une intensité extraordinaire; elle atteint jusqu'à 20 centimètres.

Les disques de verre ont à peu près 30 centimètres; toute la machine tiendrait dans une caisse de 40 centimètres de côté. Comme nous sommes loin de cette ancienne et capricieuse grande machine à gigantesque plateau de verre que l'on mettait plusieurs minutes à charger, et qui, une ou deux étincelles produites, n'était plus bonne à rien avant d'être rechargée!

L'appareil que nous avons vu fonctionner chez M. Ruhmkorff donne trois à quatre fois plus d'électricité que les anciennes machines, et il fournit une décharge continue. Il n'y a pas interruption dans la production électrique tant que l'on tourne le disque. C'est là un fait des plus remarquables et qui donne un rang tout particulier à ce nouveau générateur d'électricité statique.

Ajoutons aussi que la machine Holtz peut être considérée comme une véritable machine à fabriquer l'ozone.

S'il est vrai que l'ozone ait une action thérapeutique éner-gique, les hôpitaux en auront désormais des torrents. La quan

tité produite par le nouvel appareil est telle qu'elle vous prend à la gorge et qu'il faut arrêter le mouvement du disque de temps en temps pour n'être pas incommodé.

La nouvelle machine électrique clôt dignement la série des inventions de l'année 1865. C'est en effet une des plus curieuses productions scientifiques que nous ayons eues depuis longtemps. A. CH. fils.

BIBLIOGRAPHIE.

De l'acide phénique, de ses dissolutions aqueuses et du phénol sodique, acide phénique soluble, antiputride, cautérisant, antiscorbutique, antiépidémique, insecticide et hémostatique ; de leurs applications à l'hygiène, à la thérapeutique, à l'industrie et à l'agriculture, etc.; par P.-A.-F. BOBOEUF, lauréat de l'Institut pour l'emploi des produits de la distillation de la houille et pour avoir constaté l'efficacité du phénol (acide phénique). Prix: 1 fr. 50 c.

A Paris, à la librairie du Petit Journal, 21, boulevard Montmartre, chez tous les libraires de Paris et de province et au dépôt central du Phénol Bobœuf, 9, rue de Buffault, à Paris.

Etudes médicales sur les eaux thermales de la Chaldette (Lozère); par P.-Paulin ROUSSEL, docteur en médecine, ancien inspecteur des eaux de la Chaldelte et membre du conseil général de la Lozère. - A Mende, imprimerie de C. PRIVAT.

Du cresson; par Ad. CHATIN, docteur ès sciences et en médecine, professeur de botanique à l'Ecole supérieure de pharmacie de Paris, membre de l'Académie impériale de médecine, etc. In-12, 126 pages. Prix : 2 fr.— A la librairie J.-B. BAILLÈRE et fils, 19, rue Hautefeuille.

Annuaire pharmaceutique fondé par O. Reveil et L. Parisel, ou exposé analytique des travaux de pharmacie, physique; d'histoire naturelle médicale, thérapeutique, hygiène, toxicologie, pharmacie et chimie légales, eaux minérales, intérêts professionnels, suivi du compte-rendu des congrès pharmaceutiques de Brunswick et de Rennes; par L. PARISEL, pharmacien de première classe. Quatrième année, 1866, formant la sixième

184 JOURNAL DE CHIMIE, DE PHARMACIE ET DE TOXICOLOGIE.

année pharmaceutique. Prix: 1 fr. 50 c. A Paris, librairie J.-B. BAILLÈRE et fils, rue Hautefeuille, 19.

De l'emploi des préparations ferrugineuses dans le traitement de la phthisie pulmonaire; par le docteur A. MILLET (de Tours), médecin de la colonie de Mettray. Mémoire couronné (médaille d'or) par la Société impériale de médecine de Toulouse. - Paris, F. SAVY, libraire-éditeur, 24, rue Hautefeuille.

De l'acide phénique, de son action sur les végétaux, les animaux, les ferments, les venins, les virus, les miasmes, et de ses applications à l'industrie, à l'hygiène, aux sciences anatomiques et à la thérapeutique; par le docteur JULES LEMAIRE, ex-pharmacien interne des hôpitaux civils de Paris, membre de la Société des sciences médicales, de la Société médico-chirurgicale, de la Société d'émulation pour les sciences pharmaceutiques de la même ville.- Deuxième édition, revue, corrigée et augmentée. — Paris, librairie de GERMER-BAILLÈRE, 17, rue de l'Ecole-de-Médecine. Traité élémentaire d'astronomie à l'usage des lycées et des maisons d'éducation; par A. BOILLOT, professeur de mathématiques, rédacteur scientifique du Moniteur universel. -1 vol. in-18 jésus, illustré d'un grand nombre de vignettes gravées sur cuivre. Prix : 5 fr. — Librairie FURNE, JOUVET et Comp., 45, rue Saint-André-des-Arts, à Paris.

Annales de médecine publique hygiénique et professionnelle; journal paraissant tous les 10, les 20 et 30 de chaque mois par fascicules de 16 colonnes. A Florence, via de Castellaccio, 26.

Traité de chimie générale, analytique, industrielle et agricole; par J. PELOUZE, membre de l'Institut, président de la commission des monnaies, et E. FREMY, membre de l'Institut, professeur de chimie à l'Ecole polytechnique et au Muséum d'histoire naturelle. Troisième édition, entièrement refondue, avec figures dans le texte. L'ouvrage est complet, sauf la table qui paraîtra prochainement. Prix de l'ouvrage complet: 100 fr. Chez Victor MASSON et fils, place de l'Ecole-deMédecine, à Paris.

Le Gérant: A. CHEVALLIER.

49816 PARIS. TYPOGRAPHIE DE RENOU ET MAULDE, RUE DE RIVOLI, No 144.

PAR RAPPORT A LA QUINIDINE ET A LA CINCHONINE.

D'après Stoddart on procède de la manière suivante :

On mélange 10 gouttes d'acide sulfurique dilué (3/35) avec une once d'eau, on y ajoute 14 grains du sel à examiner, ou quantité suffisante pour saturer l'acide. On verse une goutte de cette solution sur une petite plaque de verre et à côté de celle-ci une goutte d'une solution de sulfocyanure de potassium, et on recouvre le tout avec un couvercle en verre. Les deux gouttes n'en forment qu'une, et il se forme un précipité. On examine ce dernier avec une bonne loupe. La quinine forme de longues aiguilles minces, la quinidine des groupes ronds cristallins, la cinchonine de grands prismes bien formés. Avec un peu de pratique, ces diverses formes se distinguent immédiatement. A. T. D. M.

(Pharm. journ. and Transact., vol. VI, no 5, et Tijdschrift voor wetenschap. Pharm.)

ANALYSE DU SULFURE DE PLOMB PAR VOIE HUMIDE.

Les pharmaciens sont souvent chargés d'analyser des échan

5e SÉRIE. II.

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