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L'épiscopat français depuis le Concordat jusqu'à la séparation (Paris, 1907) 1.

En avril 1865 et juillet 1868, le comte d'Haussonville commençait, dans la « Revue des Deux-Mondes », ses études fort goûtées sur le catholicisme en France, au début du XIXe siècle. Il les réunit en un volume: L'Église romaine et les négociations du Concordat. C'est de 1868 à 1870 qu'il publia les cinq tomes de L'Église romaine et l'Empire (18001814)2, ouvrage d'une science historique très sûre, d'une critique avisée, d'un art véritable de composition et de style, que n'ont point fait vieillir les travaux plus récents, favorisés par une information plus complète, comme ceux de Welschinger (Le Pape et l'Empereur, Paris, 1905), qui n'abonde ni en références, ni en cotes d'archives3, du P. Rinieri (Napoleone e Pio VII (1804-1813), Turin, 1906), et de l'abbé P. Féret (Le premier Empire et le Saint-Siège, Paris, 19114). Il sera toujours bon de consulter les Documenti relativi alle contestazioni insorte fra la Santa Sede ed il Governo francese (1805-1814), [6 vol., 1833-1834], les Mémoires pour servir à l'histoire de l'Église de France, pendant le XIXe siècle de Guettée (t. I, Paris et Bruxelles, 1881), qui s'ajoutent à divers recueils plus anciens1.

1. On doit recommander les articles du P. Dudon sur L'épiscopat dans les Études; du même : Autour des démissions épiscopales de l'an X (Ibid., juillet 1907); Dom du Bourg, La vie religieuse en France sous la Révolution, l'Empire et la Restauration, Mst du Bourg, évêque de Limoges (1751-1822), Paris, 1907; R. Lévy-Schneider, L'application du Concordat par un prélat d'ancien régime, Msr Champion de Cicé, archevêque d'Aix et d'Arles (1802-1810), Paris, 1921; E. Lavaquery, Le cardinal de Boisgelin, 1732-1804, Paris, 1922, 2 vol. Hergenrother a publié à Wurzbourg, en 1878, un Kardinal Maury. 2. En 1870, paraît déjà la troisième édition.

3. Voir du même, Le divorce de Napoléon, Paris, 1889. Cf. Fr. Masson, Joséphine répudiée, Paris, 1901; Deutsche Revue, t. 34 et 35, articles de Goriaïnow et de Fournier.

4. C'est le tome I de La France et le Saint-Siège sous le premier Empire, la Restauration et la monarchie de juillet.

La captivité de Pie VII d'après des documents inédits (Paris, 1913) du comte Mayol de Lupé apporte quelque complément aux récits antérieurs et au Pie VII à Savone de Chotard (Paris, 1887).

En 1814, à Münster, Melchers publiait Le concile national de Paris en 1811. Deux membres du concile en rédigèrent des relations jusqu'ici inédites: l'évêque de Montepulciano, Pelegrino-Maria Carletti, et Bonaventura Gazzola, évêque de Cervia, qui rapporte ce mot de Talleyrand, à la convocation du concile : « c'est mal>», à sa suspension : « c'est pis », à sa réouverture : « c'est bien pis encore 3 ».

Dans les « Études », le P. Dudon a écrit sur « Le Concordat de Fontainebleau ».

C'est durant son exil de Reims (1812), « au milieu des plus grands dangers, et assiégé par la crainte incessante de me voir surpris composant un travail qui pourrait me coûter cher s'il était révélé », que

1. Correspondance de la cour de Rome avec la France, Paris, 1814; Mgr de Barral, Fragments relatifs à l'histoire ecclésiastique des premières années du XIXe siècle, 1814; Ketzler, Authentische Correspon denz des römischen Hofes mit der französischen Regierung seit dem Einfalle in dem römischen Staat bis zur gewaltsamen Abfürung des Papstes, Tubingen, 1814; Schöll, Recueil des pièces officielles, Paris, 1815; Jauffret (ancien secrétaire de Portalis), Mémoires historiques sur les affaires ecclésiastiques de France, Paris, 1819, 3 vol. Cf. Paulus, Beiträge zur Geschichte der katholischen Kirche im 19 Jahrhundert Heidelberg, 1818.

2. Lemierre d'Argy, Relation authentique de l'enlèvement du Pape Pie VII de l'Italie, Paris, 1814; Beauchamp, Des malheurs de Pie VII Paris, 1814; Holzwarth, Napoleon I und Pius VII, Mayence, 1872 Cf. Vicomte de Meaux, Pie VII et Napoléon, dans Revue des Ques tions historiques, Paris, 1867, p. 549 et suiv. Rennenkampa publié, en 1813, à Saint-Pétersbourg: Ueber Pius VII und dessen Exkom munication Napoleons.

3. Le concile national de 1811, d'après les papiers du cardinal Fesch (1892), de Mgr Ricard, ne doit être consulté qu'avec précaution.

Consalvi écrivit la plupart de ses Mémoires. D'héritiers en héritiers, ils échurent à Crétineau-Joly qui, jeune attaché à notre ambassade de Rome (il avait vingt ans), avait connu peu de temps avant sa mort le vieux cardinal, dont « la charmante courtoisie, le tact admirable, l'infatigable aménité » l'avaient séduit. En 1859, il en donna quelques fragments dans son glise romaine en face de la Révolution. Cinq ans plus tard (1864), il en publiait la traduction intégrale, due à son fils, l'abbé Crétineau-Joly; la seconde édition est de 1866 (2 volumes) 2. Le 20 septembre 1879, l'abbé Crétineau-Joly donna au Vatican le manuscrit de Consalvi, que Léon XIII garda quelque temps en sa bibliothèque privée, avant de le remettre aux Archives, où Boulay de la Meurthe le consulta, ainsi que le cardinal Mathieu. En 1895, le Père Drochon rééditait la traduction de Crétineau-Joly, en ajoutant, outre illustrations et notes, le texte et la traduction des Mémoires de Consalvi sur le concile national de 1811 3. Ces derniers mémoires, Pacca, qui en était possesseur, les avait communiqués à Artaud de Montor pour sa Vie de Pie VII; ils précédèrent les autres aux Archives Vaticanes.

1. Le duc de Montmorency-Laval était alors notre ambassadeur près le Saint-Siège (1822-1828).

Sur Consalvi, voir Cenni, Vie du cardinal Consalvi, Venise, 1824; Bartholdy, Züge aus dem Leben des Cardinals Consalvi, Stuttgart, 1825; Ranke, Kardinal Consalvi und seine Staatsverwaltung, Leipzig, 1872 et tome XL des Sämtlichen Werken, 1877.

2. Sur l'authenticité des Mémoires et sur leur éditeur, voir Maynard, J. Crétineau-Joly, Paris, 1872, p. 447 et suiv.

Les Mémoires de Consalvi sont ainsi divisés: (a) Conclave de Venise (1800), écrit en l'été de 1812. (b) Mémoires sur le Concordat de 1801, écrits à la fin de 1812. (c) Mémoires sur le mariage de Napoléon et de Marie-Louise d'Autriche, écrits en 1811. (d) Mémoires sur diverses époques de ma vie, écrits en octobre 1810. (e) Mémoires sur mon ministère, écrits en février 1812. - Comme Consalvi revient à diverses reprises sur les mêmes époques de sa vie, les Mémoires contiennent des rédites et des longueurs. Le P. Drochon, en son édition de 1895, tenta d'y remédier par des coupures et l'ordre chronologique des faits. Le travail fini, il le trouva inférieur au texte original qu'il se contenta de rééditer.

3. P. 707-783. Presque en même temps ils étaient édités par l'abbé Rance-Bourrey, Mémoire inédit du cardinal Consalvi sur le Concile national de 1811, texte italien et français, Paris, 1896. - La publication des divers Mémoires de Consalvi par Drochon forme un volume in-4° de 816 pages.

Pacca lui-même (1756-1844), et peut-être poussé par l'exemple de Consalvi, rédigea ses Mémoires; mais il ne laissa point à d'autres le soin de les publier. A Pesaro, Rome, Orvieto, il donnait, de 1828 à 1843, plusieurs éditions de ses Memorie storiche del ministero e de due viaggi in Francia e della prigionia nel forte di S. Carlo in Fenestrelle (2 vol.) 1. Traduits en allemand sur la deuxième édition (Ratisbonne, 1831, 3 vol.), ils le furent en français par l'abbé Jamet, qui s'acquit plus la réputation de traditore que de traduttore (édition de Caen, 1832), par Bellaguet, à Paris (1833) et Queyras à Lyon (1845) 2. Le cardinal a narré aussi la fuite de Pie VII à Gênes, lors de la marche sur Rome de Murat en 1815: Relazione del viaggio di Pio VII a Genova nella primavera dell'anno 1815, e del suo ritorno a Roma (Orvieto, 1833). Sa correspondance inédite, qu'a publiée Rinieri, complète les Mémoires.

Pie VII était à peine mort (août 1823) que Henry Simon faisait paraître la Vie politique et privée du Souverain Pontife Pie VII (Paris, 1823, 2 vol.), que Pistolesi écrivait sa Vita del S. P. Pio VII (Rome, 1824, 2vol.), Jäger sa Lebenbeschreibung des Papstes Pius VII mit Urkunden (Francfort, 1824), et Guadet ses Esquisses historiques et politiques sur Pie VII (Paris, 1824). Artaud de Montor, qui l'avait bien connu il accompagna Cacault à Rome, lors du rétablissement par Bonaparte de notre ambassade, dont il était le premier secrétaire en 1823 recueillit nombre de documents et d'anecdotes pour son Histoire de la vie et du pontificat du Pape Pie VII (Paris, 1836, 2 vol. ; 2o édition, 1837, 2 vol. ; 3o édition, 1839, 3 vol.) 1. Les deux années qui suivirent la publication par Giucci de la Storia di Pio VII Rome, 1857, 2 vol.; 5o édit., 1864), Wiseman et Gavazzi donnaient, chacun, et avec le même titre, leurs Recollections of the last four popes 2. Après le Papst Pius VII de Henke (Marbourg, 1860 et Stuttgart, 1862), on ne saurait citer, pour Pie VII, de biographie importante 3. Documents et travaux publiés depuis cette époque la rendraient aussi aisée qu'utile et attrayante.

On trouvera aussi quelques renseignements sur les rapports de la France avec le Saint-Siège dans P. Cottin, Lettres inédites de Maury et de Consalvi au marquis et à la marquise d'Osmond (1793-1798).

1. Certaines éditions ont ce titre: Memorie storiche per servire alla storia ecclesiastica del secolo XIX,

2. Cette dernière est celle que je citerai, d'après l'édition parisienne de 1885 (2 vol.), qui contient également, en ve partie, la « Relation du voyage de Pie VII à Gênes, et de son retour à Rome » (1815).

1. La suite en allemand de l'Histoire de l'Église de Bérault-Bercastel par Gams (Innsbruck, 1857-1860), ainsi que celle en italien (Venise, 1836), traite assez longuement du pontificat de Pie VII.

2. L'ouvrage de Wiseman a été traduit par Fink en allemand (Schaffhouse, 1858).

3. En 1864, Hergenrother publia, à Fribourg-en-Brisgau : Der Kirchenstaat seit der französischen Revolution.

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