DE NAPOLÉON, PAR A. V. ARNAULT, ANCIEN MEMBRE de l'institut; E. JOUY, DE L'ACADÉMIE FRANÇAISE; ET J. NORVINS. TOME SECOND. BRUXELLES, CHEZ H. TARLIER, LIBRAIRE, RUE DE LA MONTAGNE No 306. --- DE NAPOLÉON. Napolion. 1813. LA France était devenue une place d'armes, et le palais un conseil; toutes les affaires civiles, politiques et militaires, se ressentaient de la présence infatigable de Napoléon. Il présidait chaque jour plusieurs comités, et veillait assiduement à la fortune intérieure et extérieure de l'état. Jamais il n'avait plus gouverné: rien n'échappait à sa prévoyance, rien ne résistait à sa volonté de faire marcher la France entière dans la nouvelle carrière où il allait s'engager avec elle. Il trouvait partout un élan vraiment national, que le deuil de Moskou et le péril de la patrie avaient produit. Cette époque rappelait, douloureusement il est vrai, celles où la défense de la liberté armait la France entière, et elle devait avoir de plus toute l'énergie que pouvait donner le souvenir de 20 années d'une gloire subitement réduite à protéger le foyer paternel. Le 11 janvier, une levée de 250,000 hommes fut décrétée par le sénat; ces nouvelles |