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dans la nomenclature vulgaire ; c'est un vaisseau dont la capacité serait égale à 100 décimètres cubes. Cette mesure répond à environ 107 pintes ou 3/8 de muid de Paris, et remplace les quartauts, quarts, charges, feuillettes, demi-muids, etc.

Le DÉCALITRE!, ou velte métrique, mesure de 10 litres, remplace la velte ancienne, le setier, le broc, le dourg, la coupe, etc.; il répond à environ 10 pintes 3/4 de Paris. C'est un vaisseau dont la capacité est égale à dix décimètres cubes.

Le LITRE, ou pinte métrique; c'est un vaisseau dont la capacité est égale à un décimètre cube; il répond à une pinte et 7/100 de Paris, et sera employé en remplacement des pintes, pots, canons, et autres mesures en usage pour la vente des liquides en détail.

Le DÉCILITRE OU verre; c'est une mesure d'un dixième de litre, dont la capacité serait égale à 100 centimètres cubes; il revient à un peu plus d'un dixième de la pinte de Paris.

Le CENTILITRE OU centième de litre, égal à 10 centimètres cubes, est une mesure qui sera peu en usage hors des pharmacies et des laboratoires des chimistes; aussi la nomenclature vulgaire ne lui a-t-elle point donné de synonyme.

Pour les matières sèches.

* Le KILOLITRE, ou muid métrique, remplace les muids et autres mesures de compte pour les grains; il équivaut à environ boisseaux de Paris. Deux kilolitres font un peu plus d'un muid de 12 setiers.

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Cette mesure ne peut, à raison de son volume, être considérée que comme mesure de compte pour l'évaluation des grandes quan. tités de grains : elle differe peu du tonneau de mer.

L'■ECTOLITRE, OU setier métrique, mesure de 100 litres, revient

à environ 7 213 boisseaux de Paris, et remplace les setiers, charges, mines, minots, bichets, etc.

Le DÉCALITRE, ou boisseau métrique, est une mesure de 10 litres, qui revient à environ 8 dixièmes du boisseau de Paris. Elle est destinée à remplacer les boisseaux, quartes, quartauts, panals, mesures, metgères, et autres qui ont été usitées jusqu'ici pour ia vente des grains en détail.

Le LITRE, ou pinte métrique, mesure dont la capacité est égale à un décimètre cube, répond à environ un litron et 174 de Paris, et remplace toutes les mesures anciennes usitées pour la vente des grains, des farines, et des légumes verts ou secs en petites quantités. Le DÉCILITRE est le dixième du litre; mais comme, à raison de sa petite capacité, il sera peu d'usage, il n'a point de synonyme dans la nomenclature vulgaire.

POIDS.

Le MYRIAGRAMME, poids de 10 kilogrammes, n'a point de synonymes dans la nomenclature vulgaire, qui ne le considère que comme poids de 10 livres métriques; il revient à environ 20 livres 6 onces gros, poids de marc.

Le KILOGRAMME, Oou livre métrique, poids de 1000 grammes, est égal au poids d'un décimètre cube d'eau distillée, c'est-à-dire de l'eau contenue dans un litre. Il équivaut exactement à 2 livres 5 gros 35 grains et 15 centièmes de grain du poids de marc, et remplacera dans l'usage les livres anciennes de toute espèce.

L'HECTOGRAMME, ou once métrique, poids de 100 grammes, répond à 3 onces 2 gros 10 grains et 71 centièmes. C'est le dixième du kilogramme ou livre métrique.

Le DÉCAGRAMME, ou gros métrique, poids de 10 grammes, répond à 2 gros 44 grains et 27 centièmes. C'est le centième du kilogramme ou livre métrique.

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Le GRAMME, ou denier métrique; c'est le poids d'un centimètre cube d'eau. C'est le millième du kilogramme ou de la livre métrique; il vaut 18 grains et 7,8.

Quoique le mot gramme soit le nom générique des poids, le gramme n'en est cependant pas l'unité principale, comme quelques personnes, plus portées à censurer qu'à s'instruire, ont voulu le faire entendre. Si elles avaient pris la peine de réfléchir, elles auraient aperçu sans doute que l'on n'a placé le nom générique des poids sur une unité si petite, que pour avoir la facilité de donner à l'échelle des poids toute l'étendue nécessaire, sans avoir besoin de changer de nom; ce qui a eu lieu en effet, puisque depuis le myriagramme, qui est le plus fort poids qu'on puisse manier, jusqu'au milligramme, qui est presque impalpable, on parcourt sans changer de nom une échelle de 8 degrés décimaux, bien plus étendue que l'échelle des anciens poids; elles auraient remarqué aussi que le gramme n'est pas plus l'unité principale des poids nouveaux, que le grain ou le gros n'étaient les unités principales des poids anciens, puisque l'on est libre de choisir, selon le besoin, telle unité que l'on veut.

Le DÉCIGRAMME, ou grain métrique, est un poids d'un dixième de gramme, qui répond à un grain et 88 centièmes, poids de marc. Le CENTIGRAMME, centième du gramme, et le MILLIGRAMME, millième du gramme, n'ont point de synonymes dans la nomenclature vulgaire, qui les considère comme de simples fractions du grain métrique.

La nomenclature vulgaire permet encore l'usage de deux noms qui lui sont particuliers: ce sont le QUINTAL, pour exprimer un poids de 100 livres métriques, qui revient à 204 livres 4 onces 4 gros et 59 grains poids de marc; et le MILLIER, pour exprimer un poids de 1000 livres métrique, qui revient à 2042 livres

14 onces et 14 grains. Il ne diffère que très peu du tonneau de mer dont le poids était ci-devant de 2 milliers de livres anciennes.

*

DE L'EMPLOI

Des nouvelles Mesures.

DANS le tableau du système des nouvelles mesures que l'on vient de mettre sous les yeux du lecteur, on a marqué par une étoile les noms de toutes celles de ces mesures qui ne sont pas des instruments de mesurage, mais seulement des unités de compte, un mode d'évaluation, le résultat d'un mesurage partiel ou du calcul; telles sont les mesures itinéraires, les mesures de superficie et de solidité, les grandes mesures de capacité pour les matières sèches et liquides. Il faut pourtant excepter, pour les mesures de solidité, le stère, qui, lorsqu'il est appliqué au mesurage du bois de chauffage, est un véritable instrument; c'est alors un châssis en bois, dont la base est d'un mètre de longueur, et dont la hauteur est combinée avec la longueur de la bûche, de manière à donner toujours une quantité égale à un mètre cube.

Cette mesure a son double, dont la base est de deux mètres, et la hauteur la même que celle du stère simple. L'usage de cette dernière mesure est préférable à celui du stère, en ce qu'il se rapproche davantage des anciennes mesures analogues, et prête moins à la fraude.

En général, toutes les autres mesures, dont le nom exprime à la fois et la quantité mesurée et l'instrument qui sert au mesurage, ont leur double et leur moitié : la seule chose à observer lorsqu'on fait usage des doubles, c'est de compter deux mesures

pour chaque mesurage; et lorsqu'on emploie les demis, de comp ter une unité pour deux demis, ou mieux encore, de compter pour chaque mesurage cinq dixièmes de la mesure entière, ou cinq unités de la mesure qui est immédiatement au-dessous.

En sorte que pour 18 doubles mètres, on doit compter 36 mètres; pour 9 demi - mètres, on doit compter 4 mètres et 5 dixièmes de même que l'on comptait 3 pieds pour une demitoise, ou bien 8 onces pour une demi-livre.

:

Quoique dans certains cas l'usage des doubles et des moitiés soit plus commode, il est bien essentiel de ne point les considérer comme unités, et de ne leur point donner de noms particuliers; cela ne servirait qu'à compliquer fort inutilement la nomenclature, et détruire la simplicité du système qui ne présenterait plus que désordre et confusion.

Au moyen de ces doubles et de ces demis, les mesures nouvelles peuvent remplacer les anciennes mesures analogues pour tous les cas désirables, et même avec beaucoup d'avantages, parce le rapport uniforme de 1 à 10, à 100, à 1000, qui se trouve entre toutes les mesures, permet de choisir celle qui convient le mieux à chaque objet.

que

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De cet ordre que suivent les unités différentes des mesures tant en descendant qu'en montant, et que l'on appelle décimal, parce que chaque unité vaut dix fois, cent fois, mille fois plus qu'une autre de la même classe, il résulte une extrême facilité pour le calcul des mesures. C'est ce que nous ferons voir après avoir donné l'explication de ce qu'on appelle calcul décimal.

Il nous reste, pour terminer cet article, à faire observer une chose essentielle, c'est que, si l'on a l'attention de bien choisir l'unité de mesures ou de poids appropriée à la nature des objets dont on veut énoncer la quantité, on n'a pas besoin de plus

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