Mémoires et procès-verbaux, Volume 1

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Popular passages

Page 58 - Le peuple de nos campagnes vit dans une misère affreuse, sans lit, sans meubles; la plupart même, la moitié de l'année, manquent du pain d'orge et d'avoine qui fait leur unique nourriture, et qu'ils sont obligés d'arracher de leur bouche et de celle de leurs enfants pour payer leurs impositions.
Page 306 - Savoie, elle n'eût, pour aimer les lettree, qu'à lire les poésies mélancoliques de son grand oncle, Charles d'Orléans, captif au bord de la Tamise, et auteur des strophes charmantes qui commencent ainsi : Le temps a laissé son manteau De vent, de froidure et dc pluye ; II s'est vestu de broderie, De soleil luisant, clair et beau.
Page 10 - ... est pour notre société un intérêt de premier ordre. Elle est le meilleur moyen de mettre fin aux regrets insensés des uns, aux vides utopies des autres, aux haines de tous. Pour remettre le calme dans le présent, il n'est pas inutile de détruire d'abord les préjugés et les erreurs sur le passé.
Page 229 - ... était chef et commandant l'évêque du Puy. Elle vint, après plusieurs marches, attaquer Caussade et le bourg Saint-Antonin, dont l'évêque tira une grande somme d'argent pour les laisser tranquilles ; ce qu'il fit et en fut fort blâmé : pendant que tout cela se faisait, quelques mauvais garnemens s'en allèrent à ceux qui gardaient le château de Villemur, leur dire que toute l'armée venait pour leur donner assaut et les prendre, et qu'on avait délibéré de faire de cette place comme...
Page 230 - L'host (des croisés) fut merveilleusement grand, par ma foi. — Il (s'y trouvait) vingt mille cavaliers armés de toutes pièces, — et plus de deux cent mille, tant vilains que paysans, — et je ne compte ni les bourgeois ni les clercs ' . » Comme cette guerre dura bien des années , et que le service ordinaire des croisés n'était que' de quarante jours de campagne , il est possible que le poète ait additionné toutes les troupes qui vinrent successivement.
Page 291 - ... somma l'un d'eux de lui dire son nom. Je m'appelle Mille Artifex. — Et pourquoi t'appelles-tu ainsi? continua le saint. — Parce que j'emploie mille ruses, mille artes, pour tromper les hommes, répliqua le démon. Et Martial, ayant demandé à un autre démon comment il...
Page 310 - Tombeau de Marguerite de Valois, fait en distiques latins par trois sœurs princesses d'Angleterre, et traduits en grec, italien et français, par plusieurs excellents poètes. » Les poésies de Marguerite de Valois furent publiées, pour la première fois, à Lyon, en 1547, par le célèbre imprimeur lyonnais, Jean de Tournes, sous le titre de Marguerite de la Marguerite des princesses ; c'est un recueil de petits poèmes, pièces fugitives, épîtres, chansons, ballades, où l'élément mystique...
Page 228 - ... et après cela l'armée reprit sa route, et marcha droit vers le légat pour se joindre à lui et lui donner secours. Tandis que cette armée marchait pour se joindre à celle du légat, se formait vers le Puy une autre grande armée plus forte que la première, dont était chef et commandant l'évêque du Puy. Elle vint, après plusieurs marches, attaquer Caussade et le bourg Saint-Antonin, dont l'évêque tira une grande somme d'argent pour les laisser tranquilles ; ce qu'il fit et en fut fort...
Page 307 - Erasme, grand philosophe de ce siècle. A l'âge de dix-sept ans, en 1509, elle fût mariée, malgré son peu de sympathie, à Charles IV d'Alençon qui, en effet, ne méritait pas une épouse aussi distinguée. Ce fût alors que, le cœur plein d'amertume et entièrement adonné à Dieu, elle composa cette devise qui résumait l'état de son âme : une fleur de souci regardant le soleil, avec ces mots: Non inferiora secutus, c'est-à-dire : « Ne s'arrêtant aux choses d'ici-bas. » Elle avait aussi...
Page 300 - ... estoit, qui le festoya grandement, et de rechief le cuida convertir de le retenir, comme cellui qui avoit grant regret en son allée ; mais le duc n'y peut oncques mectre remède ; et à son despartir, lui donna ung bel hanap d'or, esmaillé de ses armes, lui priant qu'il y voulsist boire tousjours pour l'amour de lui, et lui donna aussi une belle seincture d'or, très-riche , de son ordre d'Espérance , laquelle il lui mit au col, dont le conestable le mercia, et en fut moult joyeux. Ainsi prindrentcongié...

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