tanquam baculus rigidi, fed per ignem carbonum, & quandoque cereorum & lampadum accenforum molles effecti, in quibus colos rubeus ad tempus, & fanguis fluens à naribus apparuit, quorum etiam aliqui fudare fuper orificio ftomachi vifi funt, & venas temporales & frontis, ac circa collum aliquantifper movere, alterum oculorum aperire & claudere, flatum à naribus callidum emittere, à quo pluma nafo appofitæ aflufflantur, perfufi facri baptifmatis undâ, & deinde in coemeteriis ecclefiafticis fuerunt tumulati; hos igitur & fimiles abufus, fub excommunicationis poena, & poenæ arbitrariæ per noftras civitatem & dioecefim diftrictiùs fieri prohibemus, inhibentes ne facramentum à quibus conferatur, nec etiam in ecclefiaftico cœmeterio tumulentur aliqui, quos veriffimiliter conftiterit vitâ naturali aut miraculosâ caruiffe; & quia funt quædam mulieres fe de præmiffis abufibus propter quæftum intromittentes, ipfis hoc facere de cæterò inhibemus, prohibemufque omnibus ne tales mulieres ad talia de cæterò in fuis ecclefiis recipiant, feu admittant; fed ne laïci ex hac prohibitione fcandalifati remaneant, volumus quòd cùm prædicta occurrerent, ad curatos fingulorum locorum fpecialis habeatur recurfus: cum autem caput, vel aliud membrum principale extra uterum matrum apparuerit taliter, quod cognofcatur effe vita in infante, tunc juxta formam & tenorem conftitutionis domini Ludovici noftri prædecefforis, in titulo de facramento baptifmi, articulo 12. fuper illo membro exteriùs apparente per obftetrices, vel per quemlibet alium præfentem infundatur aqua, & dicantur verba baptifmi in forma confueta: Enfant je te baptife au nom du Pere, & du Fils, & du Saint-Efprit. Amen.

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falut. Nous avons été informés qu'il fe commet beaucoup d'abus par ceux de la religion prétendue réformée de l'un & de l'autre fexe, qui fe mêlent d'accoucher & faire les fonctions de maîtreffes fages-femmes dans l'étendue de notre royaume, en ce que fuivant les principes de leur religion, ne croyant pas le baptême abfolument néceffaire & ne pouvant pas d'ailleurs ondoyer les enfans, parce qu'il n'eft libre qu'aux miniftres de baptifer & même dans les temples, quand il arrive que des enfans font en péril de la vie, l'abfence defdits miniftres, où l'éloignement des temples cause fouvent leur mort fans qu'ils ayent reçu le baptême qu'il arrive encore, que lors lefdits de la religion prétendue réformée font employés à l'accouchement de femmes catholiques, quand ils connoiffent qu'elles font en danger de la vie, comme ils n'ont pas de croyance aux facremens, ils ne les avertiffent point de l'état où elles fe trouvent ; enforte qu'elles meurent fans que lefdits facremens leur ayent été adminiftrés. A quoi voulant pourvoir & empêcher en même temps, que les enfans illégitimes, dont on cache la naiffance, & dont l'éducation eft ordinairement confiée à ceux qui accouchent les meres, s'ils font profeffion de la religion prétendue réformée ne les inftruifent dans ladite religion, bien que les peres & meres faffent profeffion de la religion catholique, apoftolique & romaine. A CES CAUSES & autres à ce nous mouvant, de l'avis de notre confeil & de notre certaine fcience,. pleine puiffance & autorité royale, avons dit & déclaré, difons & déclarons par ces préfentes fignées de notre main voulons & nous plaît ; qu'aucunes perfonnes, de quelque fexe que ce foit,faifant profeffion de la religion prétendue réformée, ne puiffent dorénavant fe mêler d'accoucher dans notre royaume, pays & terres de notre obéiffance, des femmes, tant de la religion catholique, apoftolique & romaine, que de la religion prétendue réformée, leur faifant trèsexpreffes inhibitions & défenfes de s'y immifcer, à peine de trois mille livres d'amende & d'être procédé extraordi

nairement contre les contrevenans; & ce faifant, avons dérogé & dérogeons à l'article XXX. de notre déclaration du premier jour de février 1669. par la

quelle nous avons ordonné, que nos fujets de la religion prétendue réformée feront admis & reçus à tous les arts & mêtiers dans les formes ordinaires des apprentiffages & chefs d'oeuvres dans les lieux où il y a maîtrises. SI DONNONS EN MANDEMENT à nos amés & féaux confeillers, les gens tenant notre cour de parlement de Paris, baillis, fénéchaux, & à tous autres nos jufticiers & officiers qu'il appartiendra, que cefdites préfentes ils ayent à faire lire, publier & enrégiftrer purement & fimplement, & le contenu en icelles exécuter, garder & obferver felon leur forme & teneur, nonobftant tous édits, déclarations, arrêts & réglemens à ce contraires. Enjoignons à notre procureur général & fes fubftituts, de faire pour l'accompliffement de notre intention, toutes les pourfuites & réquifitions néceffaires, & à tous nos fujets de donner avis aux juges des lieux, des contraventions qui pourront être faites à cefdites préfentes: CAR tel eft notre plaifir; en témoin de quoi nous avons fait mettre notre fcel à cefdites préfentes. DONNÉ à Saint-Germain-en-Laye, le vingtieme jour de février, l'an de grace, mil fix cent quatre-vingt, & de notre regne le trente-feptieme. Signé, LOUIS. Et fur le repli, Par le Roi, COLBERT, & fcellée du grand fceau de cire jaune.

Regiftrée à Paris, en parlement, le vingneuf mars mil fix cent quatre-vingt.

Signé, JACQUES.

L'églife apporte des précautions différentes fur le choix & les obligations des fages-femmes, fuivant qu'elle y eft obligée par les défordres plus fréquens en quelques provinces, & même par les erreurs qui s'y répandent. Le concile de Malines, tenu en M. D. LXX. fit ce décret à l'occafion des anabaptifies; c'est le premier chapitre fous le titre de facramentis.

Imprimis ut ftudiis anabaptiftarum, quorum hærefis latè ferpit, potentiùs occurratur, & ut certiùs deprehendantur qui multis artibus infantes facro baptifmo fubtrahunt, & quo cautiùs lateant, fubinde alio, atque alio migrant, fynodus provincialis Mechlinienfis hortatur & requirit, omnes & fingulos magiftratus quarumcunque civitatum, oppidorum & locorum ne quam obstetricein ad

obftetricandum parientibus admittant, nifi priùs à curatis loci ubi dictæ obfte trices morantur, teftimonium finceræ & catholicæ fidei habeant, & nifi jurent fingulis feptimanis die fabbati cujusque loci, paftori denuntiare nomina & cognomina puerperarum quibus adfuerunt, cum numero prolium fufceptarum; curati verò infra quindecim dies à tempore fcientiæ judicabunt epifcopo, aut ejus vicario, nomina & cognomina matrum quæ proles fuas baptifari non fece rint, idque fub poena fufpenfionis, aliaque arbitraria.

Saint Charles Borromée, dans le cinquieme concile de Milan, tenu en M. D. LXXIX. à fait auffi un réglement qui concerne le choix & l'approbation des fages-femmes, il eft rapporté dans la premiere partie des conftitutions de ce concile, titre 7. Quæ ad baptifmum pertinent, en ces termes : Obftetrices tribus poft hujus decreti promulgationem menfibus, poenâ arbitratu epifcopi propofitâ, officium ne præbeant nifi per vicarium foraneum, fi in dioecefi funt, & verò in urbe per eum cui epifcopus id cura dederit, fcripto probatæ fint idoneæ ad facramentum baptifmi, cùm neceffe erit, miniftrandum.

Quæ autem probata eft, cùm baptifabit, curet, quoad ejus fieri poteft, ut duæ faltem mulieres, ac mater præfertim, fi poteft, teftes præfentes adfint, quæ in baptifando verba ab ea prolata audiant.

Parochus verò cùm perquiret ex decreto provinciali, an infans baptifatus fit, diligenter obftetricem, & teftes etiam de verbis prolatis interroget, ut fibi conf tet an baptifmi forma rectè adhibita fit an verò fecùs, quamobrem oporteat infantem à fe baptifari.

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Un concile d'Avignon, tenu en M.D.XCIV. ordonne aux curés, titre 12. de facramento baptifmi, d'inftruire les fages-femmes de ce qu'elles doivent favoir pour adminiftrer le baptême dans le cas de néceffité. Parochi obftetrices diligenter inftruant de materia & forma in baptifmo fervanda, fimulque doceant cùm infanti vitæ periculum imminet, hunc ordinem fervandum effe, ut ex præfentibus facerdos clerico, clericus laïco, virque mulieri præferatur, dummodo formam & baptifandi modum rectè noverint.

Un autre concile de Malines tenu en M. DC. VII. chapitre 7. titre 3. de facra

imento baptifmi, a réitéré le réglement de celui de 1570. & y a ajouté quelques circonftances. Hortatur hæc fynodus & requirit, omnes magiftratus fingulorum locorum ne quam ad obftetricandum parturientibus admittant, nifi priùs à curato doci ubi obstetrix moratur, teftimonium fincere & catholicæ fidei habeat, profef fionemque fidei coram archipresbytero fuo faciat, necnon materiam formamque baptifmi teftimonio ejufdem curati probè calleat, & ultra confuetum juramentum, juret etiam quòd infantes à fe exci

piendos quantociùs, vel faltem intrà tres dies baptifari curabit; aut fi obfiftentibus parentibus, vel amicis id efficere non poffit, mox paftori loci eos denuntiet.

On peut ajouter à ces conciles la déclaration du Roi, du 20. février 1686. rapportée ci-dessus, qui fait défenses à toutes perfonnes de la religion prétendue réformée de fe mêler dans le royaume d'accoucher des femmes, tant de la religion catholique, apoftolique & romaine, que de la religion prétendue réformée,

TITRE

I.

Extrait des décrets de la feptieme feffion du concile de Trente, de confirmatione.

Can. I. Iquis dixerit, confirmationem baptifatorum, otiofam cæremoniam effe, & non potiùs verum & proprium facramentum, aut olim nihil aliud fuiffe, quàm catechefim quamdam quâ adolefcentiæ proximi, fidei fuæ rationem coram ecclefia exponebant, anathema fit.

Can. 2. Si quis dixerit, injurios effe Spiritui Sancto, eos qui facro confirmationis chrifmati virtutem aliquam tribuunt, anathema fit.

Can. 3. Si quis dixerit, fanctæ confirmationis ordinarium miniftrum non effe

folum epifcopum, fed quemvis fimplicem facerdotem, anathema fit.

tare poffint, facramento confirmationis, ut contra omnes infidias diaboli pugnare poffint, donandi funt. Eo enim adverfùs dæmonis, mundi & carnis impetus, facilè evadere victores poterunt. Adhortetur ergo fæpe populum parochus ad tanti facramenti fufceptionem, & doceat quanta cum fiducia & animi puritate. fufcipi debeat: ne quis illud fufcipere dedignetur, ut olim fuo periculo novatum feciffe legimus, doceantur & inftituantur ad tanti facramenti fufceptionem confirmandi.

Qui annos feptem nati funt (quandoquidem judicio carent) ad tanti facramenti fufceptionem admitti non debent. Adulti verò inconfeffi accedere haud præfumant, aut faltem fine maximo peccatorum dolore commifforum, & propofito confitendi.

Ut non iteretur hoc facramentum, diligenter curandum eft, & proinde ejus rei admonendi funt pueri confirmati à parentibus.

Confirmatis, aut eorum parentibus nihil elargiantur patrini, ne cuiquam detur occafio hoc facramentum reite

randi.

Unus patrinus, idemque confirmatus, unum offerat, aut duos.

Concil.

Gradus cognationis fpiritalis inter offerentes & oblatos, fecundùm ecclefiæ Trid. feff. Romanæ canones ferventur.

24. c. 2. De

Vittâ lineâ ligentur confirmatorum retorum frontes, quam triduo, quo majori ho- matria. nore hoc tractetur facramentum, portare tenebuntur : nifi frontes, præfente epifcopo, eodem panno, vel bombyce abftergendæ curentur.

I V.

Extrait des décrets du concile de Rouen, tenu en M. D. LXXXI. tit. de facramento confirmationis.

modo geniti infantes, cùm fint imbecilles, & in fpiritali certamine vix cerTome V

inftructum militaturum chriftianum majores noftri judicârunt eum, quem

F