Quæ autem probata eft, moneatur ut curet, quoad fieri poteft, cùm baptifat, duas faltem mulieres, ac matrem præfertìm, fi poteft, teftes adeffe, quæ in baptifando, verba ab ea diftinctè prolata, audiant.

Parochus verò cùm perquiret an infans baptifatus fit, diligenter obftetricem & teftes, etiam de verbis prolatis interroget, ut fibi conftet an baptifmi forma rectè adhibita fit, an verò fecùs, quamobrem oporteat infantem à fe baptifari.

In baptifmo facerdos aut parochus baptifans, præfentem adeffe non patiatur, neque judæum, neque hæreticum, neque denique alium quemquam à fide chriftiana averfum, minùfque admittat aliquos compatres, de fide fupectos, vel nondum confirmatos.

Licèt expofitus aut projectus infans, fchedulam habeat collo appenfam, quæ illum baptifatum effe teftetur: fi tamen, re diligenter perquifitâ, quemadmodum catechifmo Romano expreffum eft, adhuc dubium fit eum baptifatum effe, hâc conditionis formulâ baptifetur. Si tu es baptifatus, ego te iterùm non baptifo, & fi nondum baptifatus es, ego te baptifo, in nomine Patris, & Filii, & Spiritûs Sancti. Amen.

Sacerdos aut parochus baptifans, caveat ne ad infantem baptifandum, alio chrifmate utatur quam eo, quod illo ipfo anno confecratum eft, ut veteri canone cavetur, fub pœna fufpenfionis incurrenda.

Et quia in baptifmi fufceptione, fatanæ mundique pompis renuntiatur, abfurdum eft magnifico adeò luxu inanibufque fumptibus, diem, quo baptifmus confertur tranfigi; folemnem itaque muficorum concentuum, concomitationem, rifus jocofque effufiores, deambulationes & ofcula in ecclefia omninò prohibemus.

nonnullis in locis perniciofè invaluit, per quam pueri de novo baptifati fuper altari, pecuniâ vel aliquo munere à compatribus redimendi exponuntur, damnamus penitùfque improbamus.

Quoniam compaternitas vinculum inducit fpirituale, & ad plura quæ minùs fortè confiderantur, adftringit: facrorum canonum, & maximè concilii Tridentini veftigiis inhærendo, ftatuimus: ut unus tantùm, five vir, five mulier, vel ad fummùm unus & una, baptifandum de facro lavacro fufcipiant, & non plures. Parochus verò, antequam ad baptifmum conferendum accedat, diligenter inquirat, qui compatres funt electi, quos tantùm admittat & non alios.

Si duo vel plures infantes, uno & eodem tempore baptifandi afferuntur, eorum unicuique, catechifmum, exorcifmum & reliquas ftatutas cæremonias baptifmumque parochus figillatim miniftret atque adhibeat.

Fideles qui præfentes adfunt, piè, religiofè, omnique animi attentione adeffe fæpe moneat memoriâ tacitá ftudiofè fecum recogitantes, quæ Deo, cum baptifmum ipfum fufceperunt, fanctè fpoponderint.

Curent parochi, ut infantibus proprio nomine in baptifmo appellandis, nomina Patrum veteris teftamenti rarò imponantur: nunquam autem quæ turpia aut ridicula funt, ficut nec ea quæ impiorum & impurorum hominum memoriam referant, fed illorum qui ob veræ pietatis ac fanctæ religionis virtutifque chriftianæ laudem, fanctorum numero adfcripti fint, ut, & in ipfo vitæ ingreffu, cum ethnicis, judæis & hæreticis, ne nomen quidem commune fideles habere fe velle proteftentur, nec ipfi infantes, etiam cum ætate procefferint, nominum. fimilitudine, ad eorum à quibus illa accepta fint, imitationem excitentur.

Baptifterium claufum perpetuò fit mundum purumque continuò fulgeat nitore: tum reliqua omnia, in manuali defcripta, ad ejus nitidum cultum accommodentur.

Dictum autem baptifmi facramentum nudis infantibus, tantummodo dum abluuntur, conferant parochi, nifi aliquod grave inde viderint futurum incommodum: caveantque ne ex nimia infufione aquæ, baptifato damnum aliquod inferatur.

XIX.

Extrait de l'ordonnance du Roi François premier, donnée à Villers-Coterets au mois d'août 1539. pour l'abréviation des procès.

Art. 51. A

Uffi fera fait regiftre en forme de preuve des baptêmes, qui contiendra le temps & l'heure de la nativité, & par l'extrait dudit regiftre, fe pourra prouver le temps de majorité, & fera pleine foi à cette fin.

Art. 52. Et afin qu'il n'y ait faute aux dits regiftres, il eft ordonné qu'ils feront fignés d'un notaire, avec celui defdits chapitres & couvens, & avec le curé ou vicaire général refpectivement, & chacun en fon égard, qui feront tenus de ce faire, fur peine des dommages & intérêts des parties, & de groffes amendes envers nous.

Art. 53. Et lefquels chapitres, couvens & curés, feront tenus mettre lefdits registres par chacun an pardevers le greffe du prochain fiege du bailli ou fénéchal royal, pour y être fidelement gardés, & y avoir recours quand métier & befoin fera.

que

res & curés ou leurs miniftres en la délivrance des extraits defdits registres, ce toutefois ils n'obfervent, & ne pouvant d'ailleurs les greffiers de nos juftices ordinaires, pour la grande affluence des affaires qu'ils ont aujourd'hui, vaquer & avoir le foin de fe faire apporter lefdits regiftres, au moyen de quoi lesdits abus font fi fréquens & ordinaires qu'ils rendent lefdits actes fufpects pardevant nos juges; de forte qu'ils n'y ont aucun égard, s'ils ne font appuyés de la dépofition de plufieurs témoins, d'où naiffent infinis procès & différends entre nofdits fujets, qui ne tournent qu'à leur totale ruine. Pour à quoi remédier, nous avons ordonné, & très-expreffément enjoint auxdits chapitres, colleges, monasteres & curés de ce royaume, de porter ou envoyer dorénavant de trois mois en trois mois, comme dit eft, à commencer du jour de la publication de ces préfentes, leurfdits regiftres aux greffes defdites infinuations eccléfiaftiques chacun en fon diocefe, pour à iceux avoir recours par nofdits fujets lorfque befoin fera. Et en délivrant par lefdits chapitres, colleges, monafteres & curés lefdits registres leur feront par lefdits greffiers expédiées certifications, contenant le jour qu'ils les auront reçus, pour leur fervir de décharges. Ce que nous voulons être inviolablement gardé & obfervé par lefdits chapitres, colleges, monafteres & curés, fur peine de tous dépens, dommages & intérêts des parties, & de groffes amendes envers nous. Tous lefquels fufdits actes, étant ainfi fignés des greffiers defdites infinuations eccléfiaftiques, & par eux délivrés à nofdits fuvets, nous voulons iceux être reçus, réputés & reconnus, foit en jugement pardevant nos cours de parlemens & autres nos juges quelconques, pour bons, valables & authentiques, & qu'à iceux foi foit a'outée, & foient de femblable force & vertu que font les autres actes expédiés par les greffiers de nofdites cours, & autres juftices rovales de notredit royaume, fans qu'il foit befoin à l'avenir à nofdits fujets faire autre preuve pour la vérification defdits âges, mariages, teftamens & fépultures, que par les extraits defdits regiftres & où lefdits chapitres, colleges, monafteres & curés expédieront ci-après contre la teneur de nofdites ordonnances & du préfent édit, aucuns ex

traits des fufdits actes à nofdits fujets, pour s'en fervir en jugement ou autrement, nous prohibons & défendons très-expreffément à nofdits juges d'y avoir aucun égard, les déclarant dès-àpréfent nuls, & de nul effet & vertu, s'ils ne font, comme dit eft, fignés du greffier des infinuations eccléfiaftiques dudit diocefe, d'où les parties qui en auront affaire reffortiront.

Cette ordonnance a été registrée au parlement de Paris le 4. août 2595. avec ces modifications.

Ladite cour a arrêté & ordonné que lef dites lettres feront registrées es registres d'icelle pour l'urgente néceffité des affaires du Roi; oui fon procureur général, à la charge que les deniers qui proviendront de la vente defdits offices, ne pourront être employés qu'aux affaires de la guerre en Picardie, & les curés ne feront tenus apporter les regif tres des baptiftaires, mariages, teftamens, & fepultures aux greffes des infinuations que d'an en an.

On verra par les ordonnances qui font rapportées ci-après, les changemens qui ont été introduits depuis cette ordonnance, & l'état préfent de la police du royaume fur cette matiere.

le Roi eft très-humblement fupplié d'ordonner que les greffiers des juftices royales voisines les iront quérir chez les curés, d'autant que ce feroit un détour à un curé de la fonction de fa charge, & des frais bien grands qu'il lui conviendroit faire pour aller & venir & féjourner aux villes de la réfidence defdits greffiers, auffi que cela l'expoferoit aux vexations defdits greffiers, qui lui envoyeroient à tous momens des fergens, & feroient journellement nouvelles procédures contre lui.

RESOLUTION.

La remontrance du Clergé fera effectuée.

L'ordonnance du mois d'avril 1667. n'est

pas conforme à cette réponse, il eft enjoint aux curés par l'article 11. du titre 20. de du registre. porter ou d'envoyer la groffe ou la minute

X X I I.

Extrait de l'édit donné à Neufchâtel au mois de mai 1635. portant injonction aux greffiers des juftices royales, de garder foigneufement les regiftres des baptêmes, mariages & mortuaires, pour en délivrer les extraits & certificats à ceux qui en auront befoin.

A tué & ordonné, difons, ftatuons & ordonnons, voulons & nous plaît, que tous curés, & en leur abfence les vicaires de toutes les paroiffes de cettui notre royaume, pays, terres & feigneuries de notre obéiffance, foient tenus par chacune année de faire regiftres exacts de tous les baptêmes, mariages & mortuaires de leurs paroiffiens; & afin que dorénavant il n'y ait aucun foupçon aux actes & extraits qui en feront délivrés, nous enjoignons auxdits curés & vicaires, qu'après avoir dûment certifié & figné lefdits regiftres, ils ayent à les faire porter & envoyer dans les deux premiers mois de chacune année pour la précédente,

Vons par cettui notre préfent édit perpétuel & irrévocable, dit, fta

royales, & pairies de leur reffort, & qu'à