Histoire philosophique et politique, des etablissemens & du commerce des Européens dans les deux Indes, Volume 5

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Page 286 - Ces deux peuples qui font en même-temps les plus grands cultivateurs des ifles , iront-ils en ouvrir les ports, à ceux qui les forcent, pour ainfi dire, à fermer leurs boutiques? Plus ils perdront dans les marchés étrangers , moins ils voudront confentir à la concurrence dans le feul .débouché qui leur reftera. Ils travailleront bien plutôt à l'étendre, pour y multiplier leurs ventes , pour en retirer une plus grande quantité de productions.
Page 52 - L'ordre, la tranquillité, l'union que les colons furent maintenir en ce temps d'anarchie , prouverent plus d'averfion pour la tyrannie , que d'éloignement pour l'autorité, & juftifierent , en quelque forte, aux yeux de la métropole, ce que cette démarche avoit d'irrégulier & de contraire aux principes reçus. Malgré tant de moyens de profpérité, la Martinique , quoique plus avancée que les autres colonies Francoifes, l'étoit cependant fort peu à la fin du dernier fiecle.
Page 57 - Fort, parce que c'eftlà qu'eft placée une petite fortification , qui fut conftruite en 1665, pour réprimer les féditions des habitans contre la tyrannie du monopole, mais qui fert aujourd'hui à protéger la rade contre les ennemis étrangers. Ces deux parties du bourg font féparées par un ruifleau, ou par une rivière guéable, Le mouillage eft adoffé à un côteau aflez élevé , & coupé à pic.
Page 58 - Saint-Pierre reçut d'abord les denrées de certains cantons, dont les habitans fitués fur des côtes orageufes & conftamment impraticables , ne pouvoient faire commodément leurs achats & leurs ventes fans fe déplacer. Les agens de ces colons n'étoient dans les premiers tems "que des maîtres de bateau, qui s'étant fait...
Page 138 - C'eft ce qui fit imaginer à Verfailles , il ya quelques années, de bâtir une place forte dans le centre des montagnes. Le maréchal de Noailles appuyoit vivement ce projet. On penfoit alors qu'avec des redoutes de terre difperfées fur la côte, on pourroit engager l'ennemi à des attaques...
Page 49 - La crainte d'être furpris obîigeoit les colons de trois habitations, à fe réunir toutes les nuits dans celle du milieu qu'on tenoit toujours en état de défenfe. C'eft-là qu'ils dormoient fans inquiétude, fous la garde de leurs chiens, & d'une fentinelie.
Page 109 - La plus heureufe des ftations en fait de croifiere, eft celle qui donne la facilité d'accepter ou de refufer le combat, de n'avoir qu'un petit efpace à garder, de découvrir tout d'un point central, de trouver des mouillages fûrs au bout de chaque bordée, de pouvoir fe cacher fans s'éloigner, de faire du bois & de l'eau à volonté, de naviguer dans de belles mers où l'on n'a que des grains à craindre. Tels font les avantages qu'une efcadre ennemie aura toujours fur les vaiffèaux François...
Page 78 - On ignore en quel temps précifément a commencé cet établiflement, mais il eft moderne. Les Saintes , éloignées de trois lieues de la Guadeloupe , font deux très-petites ifles qui , avec un iflot , forment un triangle & un aflez bon port.
Page 135 - L'attaquant fuit la corde, tandis que le défenfeur a l'arc à parcourir. Trompé & fatigué par divers mouvemens, celui-ci n'eft pas moins inquiet de ceux qu'il voit faire en plein jour, que des manœuvres que la nuit lui dérobe.
Page 152 - Qu'on ajoute à cet impôt celui du même rapport à peu près que payent les denrées aux douanes des colonies , ceux qui font payés dans l'intérieur de ces ifles , & le gouvernement fe trouvera avoir tout le revenu qu'il tire de fes établiflemens du Nouveau-Monde.

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