Page images
PDF
EPUB

manda par hafard à leur chef de quoi il étoit queftion ; & ayant appris qu'il s'agiffoit de piller le village d'Unruhftadt, & particuliérement la maifon du curé, qui paffoit pour avoir de quoi, il fe rendit inceffamment chez le maréchal de la confédération, lui raconta fon accident, & obtint un ordre pour qu'on refpectât la maison du curé Koppe, & même qu'on ne touchât à rien de ce qui l'environnoit. De la maniere que l'auteur nous peint ces confédérés, il auroit dû leur en coûter beaucoup de fe foumettre à cette défenfe rigoureufe; mais elle n'eut pas moins fon effet, & le refpectable curé eut la confolation de devoir à fes vertus le falut de fa famille & d'un grand nombre de ses paroiffiens.

(Oberd. allgem. litteratur zeitung.)

"

THOUGTS upon the means of preferving the health of the poor, &c. Réflexions fur les moyens de conferver la fanté des pauvres, en prévenant & en fupprimant les fievres épidémiques, adreffées aux habitans de la ville de Manchefter & aux différentes autres villes commerçantes qui l'entourent & ont des rapports avec elle; par le révérend for G, H CLERKE, baronnet, recteur de Burry, dans le pays de Lancafter; in-8vo. de 27 pages. A Londres, chez Johnson, 1790.

[ocr errors]

I paroît que les fievres épidémiques conta¬

gieufes font de grands fréquens ravages dans

3

la province de Lancafter, parmi les ouvriers des manufactures. Touché de cette fituation, & animé par le défir d'oppofer des barrieres à leur dé-l vaftation, M. Clerke a efpéré trouver dans les préceptes diététiques, des reffources qui pourroient, en grande partie, prévenir ces fléaux. Ila, en conféquence, confulté les auteurs d'hygiene; il a fait des obfervations, & s'eft convaincu qu'on pourroit tracer un plan général qui, non-feulement, convînt à un endroit, à une ma nufacture, à une ville, mais à toute la contrée en général. Il s'eft, pour cet effet, adreffé à M. le docteur Percival, & ce célebre médecin lui a communiqué l'efquiffe fuivante, que nos lecteurs feront fans doute bien aifes de trouver ici.

[ocr errors]

» Pour modérer, éteindre & prévenir les fievres épidémiques, il faut recourir aux moyens fuivans:

19. Etre très-attentif à la premiere apparition de la fievre. <

29. Porter les foins convenables aux malades & à ceux qui les entourent,& veiller à la police de l'enterrement des morts.~es?

3°. Affujettir la famille du malade, & ceux qui en approchent, à une police qui obvie à la propagation de la contagion. «<

T

4°. » Accorder une attention particuliere à l'état général du corps entier des pauvres. <<

1o. » Il fera dénommé des officiers de fanté, chargés de faire des recherches pour connoître les malades attaqués de cette fievre, comme auffi de fe procurer des informations promptes fur

l'invafion de cette maladie; ils feront autorifés à accorder des récompenfes aux perfonnes qui leur donneront ces inftructions, ou leur prêteront des fecours effentiels pour leurs recherches: «

» Ces officiers de fanté feront chargés du fervice journalier des malades, & de leur prescrire tels remedes que les circonftances peuvent exiger. Ils recevront une rémunération proportion née à l'exercice de leurs fonctions; & pour ob vier, à tout relâchement dans les foins, comme auffi à toute tentation de fe livrer à quelqu'écart relativement, foit à la quantité, foit à la qualité des médicamens, on fixera un prix modéré pour chaque vifite, & on rembourfera les avances pour les remedes aux prix de la facture. <

» Les malades auront le privilege de choifir l'officier de fanté qu'ils voudront, pourvu que ce foit un de ceux qui auront été dénominés pour traiter ces maladies. L'opinion eft la bafe de la confiance, la confiance celle de l'efpérance, & l'efpérance le fouverain cordial des malades. Mais il faut que cette liberté de choix foit limitée parce que la crédulité des pauvres ne les rend que trop fouvent le jouet des impofteurs entreprenans en raison de leur ignorance. «

2o. Les officiers de fanté, commiffionnés feront prendre fans délai une dofe de poudre de Jamės, de tartre émétique, ou de tel autre remede que les circonftances exigeront, & que" l'expérience a prouvé être fouvent capable d'arrêter la fievre. «

-> Ils donneront les inftructions relatives au régime & aux vêtemens des malades, à la ven

tilation, la température & la propreté de leurs chambres, aux précautions relatives à leur linge fale, à leur féparation, autant que faire le peut, d'avec le refte de la famille, & à l'interdiction abfolue de toute vifite. «

Si la fievre menace d'être maligne, ils adminiftreront à chaque perfonne qui aura foin des malades, une dofe de rhubarbe, & enfuite une décoction de quinquina. <

On lavera les chambres des malades avec du favon (qui n'a pas de mauvaise odeur) & de l'eau chaude, afin qu'elles fechent d'autant plus vite. Il faut que les malades aient du linge propre, tant fur leur perfonne que dans le lit & fi les draps de lit font fales, ou qu'ils fentent mauvais, il faut leur en donner d'autres. Toutes les fois qu'on les change de linge, ce qui doit être fouvent, il faut plonger celui qu'on a ôté dans de l'eau froide, à laquelle on aura ajouté un peu de leffive des favonniers, ou un peu de chaux vive, & avant que de le laver, il faut le rincer plufieurs fois dans de la nouvelle eau. Il faut d'ailleurs qu'on le lave au grand air, à l'aide de la machine appellée dolly. «

» Lorfque les malades iront à la felle, le baffin dont ils fe ferviront contiendra un peu d'eau froide, & auffitôt que les excrémens feront vidés, il faut y verfer de la nouvelle eau froide, & l'emporter hors de la chambre fans perdre de

tems. <

Il eft effentiel pour la pureté de l'air, de le renouveller; il faut encore pour le rendre falubre, avoir égard à fa température; car le froid.

eft non-feulement défagréable aux fens des malades communément très-délicats; mais il eft encore plufieurs maladies dans lefquelles il nuit par fa qualité fédative, & on l'a fouvent foupçonné de donner de l'énergie à l'infection. N faut recourir à la ventilation, fans que les malades foient exposés aux courans d'air, attendu que fans inquiétude, fur le danger des effluves morbifiques, ils font fortement prévenus contre les courans d'air froid, fur-tout lorsqu'ils font au lit ou qu'ils dorment. Ces préjugés, s'ils, méritent cette dénomination, demandent de la condefcendance; car quand même l'autorité les réduiroit au filence, ils agiroient fourdement & puiffamment fur l'ame, en caufant de l'appréhension, des anxiétés & des infomnies. Un feu modéré contribue à la purification d'une chambre; mais en été, où le feu feroit à charge, on placera une groffe lampe ou une chandelle fous la cheminée, pour produire un courant réglé d'air. «

> On ne recommande pas des odeurs ni des fumigations antiseptiques dans les chambres des malades, parce que de la maniere dont on en fait ordinairement ufage, elles n'ont pas beaucoup d'efficacité pour corriger la contagion fébrile, & qu'en outre, elles font toujours nuifibles au fyftême nerveux des malades. «

» Dans tous les cas de mortalité, il faut laver le corps mort avec de l'eau de chaux, l'envelopper dans un drap enduit de poix, & l'enfermer dans une.biere. Il faut l'enterrer dans une foffe d'une profondeur confidérable, & on jettera fur le cercueil une quantité suffisante de

« PreviousContinue »