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محمد

A deftra il lauro porgegli

D' Augufto il buon liberto;
A manca il Gallo Genio
Gl' offre più verde ferto.
Angli, Germani, ed Itali,
Cui più, chi men lontano
Cigni canori il fieguono
Quai fervi il lor fovrano.
Tutte le belve applaudono
Per la contrada alpestre,
Di coftumato vivere
Fatte da lui maestre.
S'arrefta il Cervo, e palpita
Alle fembianze altere :
A lui dice il filofofo :
T' appreffa, e non temere,
Il Cervo allor proftrandofi
Il fuo defir palesa :
Egli: feil mio, follevati,
Non paventar d' offesá :
E nella fronte arborea :
Io fon d'Efopo: imprime.
Va pur ficuro, e spazia
Per l'Eliconie cime.
Di tema il Cervo fcevero

Scorre la valle, e il monte ;
Ninfe, e Paftor `l' accolgono
Con fi gran nome in fronte.
Io Jono il Cervo timido,
E tu de verfi miei
Elopo onor di Frigia,
Duce, e maeftro fei.

(Efemeridi letterarie di Roma.) Di C. Crifpo Salluftio della conjiura, &c. De la conjuration de Catilina & de la guerre de Jugurtha; par C. C. Sallufte: deux livres traduits par le frere Barthélemi de S. Concordio,

de

l'ordre des prédicateurs, & imprimés pour la pre-" miere fois. Florence, chez Jacques Grazioli, -1790, in-8vo.

L'ordre des prédicateurs de ce pays compte, parmi fes difciples, le frere Barthélemi de St. Concordio, le F. Jourdan de Ripalta, le F. Dominique Cavalca, le F. Jacques Pallavanti & Ste. Catherine de Sienne. Le premier de ces célebres écrivains, qui fleurirent dans le bon fiecle du dialecte toscan, & l'enrichirent de leurs excellentes productions, eft celui auquel on doit la verfion actuelle de la conjuration de Catilina & de la guerre de Jugurtha; verfion oubliée dans plufieurs bibliotheques de Florence, & tellement défigurée par d'ignorans copiftes, que M. le chevalier Salviati, në fachant qui en étoit Pauteur, en parla avec le plus profond mépris.

Ce fut M. le docteur Gaetano Cioni, qui, au moyen de recherches laborieufes, parvint à découvrir dans le traducteur de cette hiftoire de Sallufte l'élégant frere Barthélemi; ce que l'on obferve dans un manufcrit de la bibliotheque gaddienne, maintenant de la médiceo laurentienne dans le commencement duquel on lit: Au nom de Dieu. Amen. Ici commence l'hiftoire de Sallufte traduite en langue vulgaire par le frere Barthélemi de Pife, de l'ordre des prédicateurs, à la demande de Nero Cambii de Florence.

L'éditeur nous annonce, dans fa préface, qu'il a fait ufage du manufcrit de la bibliotheque gaddienne, comme du plus correct de tous. Mais comme ce manufcrit n'eft pas lui-même très-correct, l'éditeur s'eft fervi d'un autre de la bibliotheque laurentienne, écrit, comme il le croit, avant la moitié du XIVe. fiecle, pour rectifier les erreurs qui fe font gliffées dans le premier par la faute des cepiftes. Des mémoires fur la vie du frere Barthélemi fuccedent à la préface.

Selon ces mémoires, le frere Batthélemi tire fon origine d'une noble famille pifane, nommée Granchi;il vint au monde en 1262, dans le château de St. Concordio, obtint la couronne doctora le à Pise, & fut chanoine de la cathédrale. Il prit l'habit de

St. Dominique dès 15 ans, & profefla dans le con. vent de Ste. Catherine de cette ville, qu'il quitta pour aller à Bologne & à Paris fe perfectionner toujours plus dans fes études. L'éditeur nous doune en outre un catalogue des ouvrages compofés par ce favant religieux, dont il vante les bonnes mœurs & la vie exemplaire. Ensuite, par des conjectures probables, tirées de l'hiftoire, il a établi l'époque dans laquelle fut faite la préfente verfion c'eft-à-dire, en 1302, ou peu de tems après. Il nous parle enfin de la mort du frere Barthélemi, qui arriva en 1347, celui-ci ayant pouffé fa carriere jufqu'à l'âge de 85 ans.

Suivent les tables des deux livres de cet onvrage, à la fin duquel on trouve, fur différens paffages de cette traduction, diverfes obfervations de M. Cioni, lefquelles prouvent fes connoiflances profondes dans ces matieres.

(Efemeridi letterarie di Roma.)

ANGLETERRE.

Le je-ne-fais - quoi; recueilli je ne fais comment, par le ne fais qui, & publié par M. Sarpique; ou l'Empire de Je-ne-fais quoi: ouvrage periodique, françois & anglois. I shilling par nu méro. Chez Debrett, Terry & Richardfon.

Ce dialogue politico- comique, qu'on fuppofe être le réfultat d'une conférence tenue tous les mois, dans un hôtel de Londres, entre deux amateurs du Je ne fais-quoi eft un perfifflage contauel de la révolution francoife, & des différen tes brochures auxquelles cet événement a donné Leu en Angleterre. L'auteur femble avoir en vue de répondre à tout ce qu'on a avancé en fa faveur. Il tâche d'affaifonner fa narration par des épifodes & par des anecdotes qui tirent leur plus grand mérite de leur nouveauté. Les dames ne feront pas peu flattées, de voir que l'auteur ne les oublie pas. Elles trouveront de quoi les inté reffer au début du livre, mais dépourvu de tont ce qui pourroit bleffer leur délicateffe. Son plan

illimité s'étend auffi à la littérature; le Je-ner fais-quoi fe trouve, au jugement de notre auteur, en chaque département.

AN analytical effay, &c. Effai analytique fur l'alphabet grec; par Richard Payne Knight. In-4to. 137 pages, & onze planches en taille-douce. 15 sh. broché. Elmily, 1791.

L'auteur de cet effai, littérateur profond & agréable, eft fondé, en ftyle & en maniere, fur le modele des anciens; il fait fes recherches avec candeur & avec patience; il réfléchit avec précifion, & écrit avec beaucoup de clarté, d'élégance & de force.

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JOURNAL kept in the ifle of Man, &c. Journal obfervé dans l'ile de Man, comprenant les variations des vents & du tems, & des événemens journaliers pendant un espace de plus d'onze mois; avec des réflexions fur le fol, le climat & les productions naturelles de cette ile; les antiquités qu'elle contient en plufieurs genres ; quelques traits des manieres & des coutumes de fes habitans, tant particulieres que générales ; le détail de fes ports & havres ; la grande importance de celui de Douglafs; les réparations dont il a befoin; defcription de la noble pêche d'harengs dont il jouit, &c. avec un grand appendix contenant une relation de fon ancienne forme de gouvernement, & de la douce maniere dont on adminiftroit a justice dans cette ille, fous l'illuftre maifon de ŠTANLEY ; avec des extraits des anciens regiftres, & des notes explicatives, & des obfervations; par Richard Townley, écuyer. 2 vol. 8vo. 645 p. 10 sh. broché. Whitehaven, Ware; & fe trouve à Londres, chez Cadell,

1791.

L'ifle de Man a continué de jouir, fans interruption, d'un état de tranquillité & d'une grande portion de liberté. Les habitans ont dû, fans doute, ce bonheur, eu grande partie, à leur fituation lo

cale & à la douce influence du gouvernement de la famille de Stanley, & peut-être auffi, quoique notre auteur observe un exact filence fur cette obfervation, à la grande pauvreté & au peu d'importance de l'ifle.

THE life of Jofeph Balfamo, &c. La vie de Jofeph Balfamo, vulgairement appellé le comte de Caglioftro, contenant les aventures fingulieres de se perfonnage extraordinaire, depuis fa naissance jufqu'à fon emprisonnement au château St. Ange: on y a ajouté les détails de fon procès au tribunal de l'inquifition, l'hiftoire de fes confeffions relativement à la maçonnerie tant commune qu'éEyptienne, & une variété d'autres occurrences. intereffantes. Traduit du procès original; imprimé à Rome, par ordre de la chambre apoftolique. Avec un portrait gravé de Caglioftro. 8vo. 194 p. 3 sh. 6 d. broché. Kearsley, 1791.

Depuis la mort de Jofeph-François Borry, fameux chymifte, béréfiarque, médeciu & prophete, qui fe diftingua, vers le commencement du dixfeptieme fiecle, par fes talens extraordinaires & par fes impoftures nombreufes, l'Europe n'avoit pas encore produit un caractere auffi extraordinaire que celui de Jofeph Balfamo, mieux connu fous celui de comte Cagliostro.

ALLEMAGNE.

D. M. E. Blochs natur-gefchichte der fifche, &c. Hiftoire-naturelle des poiffons, avec des figures coloriées d'après nature. me. volume grand in4to. Berlin, 1791.

Après un affez long intervalle, parut, en 1790, le feptieme volume de cet ouvrage estimable, & les amateurs de l'hiftoire - naturelle verront fans doute avec plaifir que le huitieme n'a pas tardé de le fuivre. Les fraix immenfes qu'exige uue entreprife de cette étendue, & la lenteur de la rentrée des fonds, avoient été la feule caufe du retarde

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