Treatise on French versification

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Common terms and phrases

Popular passages

Page 2 - Prenez garde, mes fils, côtoyez moins le bord, Suivez le fond de la rivière ; Craignez la ligne meurtrière, Ou l'épervier plus dangereux encor.
Page 7 - Car je ne vis qu'orgueil, que misére et que peine Sur ce miroir terni qu'on nomme face humaine. Si bien que me voici, jeune encore, et pourtant Vieux, et du monde las comme on l'est en sortant ; Ne me heurtant à rien où je ne me déchire ; Trouvant le monde mal, mais trouvant l'homme pire.
Page 77 - Du sein des ombres éternelles S'élevant au trône des dieux, L'envie offusque de ses ailes Tout éclat qui frappe ses yeux. Quel ministre, quel capitaine Quel monarque vaincra sa haine, Et les injustices du sort? Le temps à peine les consomme, Et jamais le prix du grand homme N'est bien connu qu'après sa mort..
Page 76 - Le Thrace errant sur les montagnes, Remplit les bois et les campagnes Du cri perçant de ses douleurs: Les champs de l'air en retentirent, Et dans les antres qui gémirent, Le lion répandit des pleurs.
Page 27 - Tu sais, tu m'as connu : je jetais mes pensées Et mes vœux vers le ciel en strophes insensées ; J'opposais cent raisons à ton rire moqueur ; J'avais je ne sais quelle ambition au cœur. A quoi bon travailler...
Page 3 - Ah! ahl criaient les carpillons, Qu'en dis-tu, carpe radoteuse ? Crains-tu pour nous les hameçons ? Nous voilà citoyens de la mer orageuse; Regarde : on ne voit plus que les eaux et le ciel, Les arbres sont cachés sous l'onde, Nous sommes les maîtres du monde, C'eSt le déluge universel.
Page 24 - Roi Alphonse. Certain roi qui régnait sur les rives du Tage, Et que l'on surnomma le Sage, Non parce qu'il était prudent, Mais parce qu'il était savant, Alphonse, fut surtout un habile astronome; 11 connaissait le ciel bien mieux que son royaume, Et quittait souvent son conseil Pour la lune et pour le soleil.
Page 56 - ... âme. Elle me consultait sur tout à tous moments. Oh ! que de soirs d'hiver radieux et charmants , Passés à raisonner langue, histoire et grammaire, Mes quatre enfants groupés sur mes genoux, leur mère Tout près, quelques amis causant au coin du feu ! J'appelais cette vie être content de peu! Et dire qu'elle est morte! hélas! que Dieu m'assiste! Je n'étais jamais gai quand je la sentais triste ; J'étais morne au milieu du bal le plus joyeux Si j'avais, en partant, vu quelque ombre en...
Page 61 - Va, ce riche pays, à tant de droits célèbre, Est pour moi, jeune reine, un royaume funèbre On vante ses palais, ses monuments si beaux, Mais les plus merveilleux ne sont que des tombeaux. Si l'on marche, l'on sent, sous la terre endormies, Des générations d'immobiles momies. On dirait un pays de meurtre et de remords. Le travail des vivants c'est d'embaumer les morts. Partout dans la chaudière un corps qui se consume; Partout...
Page 7 - J'ai pour tout nom Didier. Je n'ai jamais connu Mon père ni ma mère. On me déposa nu, Tout enfant, sur le seuil d'une église. Une femme, Vieille et du peuple, ayant quelque pitié dans l'âme, Me prit, fut ma nourrice et ma mère, en chrétien M'éleva, puis mourut, me laissant tout son bien, Neuf cents livres de rente, à peu près, dont j'existe. Seul, à vingt ans, la vie était amère et tristej Je voyageai.

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