Le Tribunal révolutionnaire de Paris: Ouvrage composé d'après les documents originaux conservés aux archives de l'empire, suivi de la liste complète des personnes qui ont comparu devant le Tribunal et enrichi d'une gravure et de fac-simile, Volume 1

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H. Plon, 1866 - France
 

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Page 255 - fait pour le bonheur et la liberté de ton pays, j'ai « en vain essayé de le faire pour le mien ; j'ai été « moins heureux, mais non -pas plus coupable... On « m'envoie à l'échafaud ; eh bien ! mes amis, j'irai
Page 10 - Paris, un tribunal criminel extraordinaire qui connaîtra de toute entreprise contre-révolutionnaire, de tous attentats contre la liberté, l'égalité, l'unité et l'indivisibilité de la République, la sûreté intérieure et extérieure de l'État, et de tous les complots tendant à rétablir la royauté ou à établir toute autre autorité attentatoire à la liberté, à l'égalité et à la souveraineté du peuple, soit que ces accusés soient fonctionnaires civils ou militaires ou simples...
Page 80 - J'espère que vous ne serez point tourmenté ; en tous cas je crois que vous auriez des défenseurs à Caen. J'ai pris pour défenseur Gustave Doulcet : un tel attentat ne permet nulle défense ; c'est pour la forme. Adieu, mon cher papa, je vous prie de m'oublier, ou plutôt de vous réjouir de mon sort; la cause en est belle. J'embrasse ma sœur que j'aime de tout mon cœur ainsi que tous mes parents; n'oubliez pas ce vers de Corneille : Le crime fait la honte et non pas l'échafaud.
Page 267 - A la tribune, quand ton silence était accusé, tu leur donnais des avis salutaires pour qu'ils dissimulassent davantage; tu les menaçais sans indignation, mais avec une bonté paternelle, et tu leur donnais plutôt des conseils pour corrompre la liberté, pour se sauver, pour mieux nous tromper , que tu n'en donnais au parti républicain pour les perdre. La haine , disais-tu, est insupportable à mon cœur, et tu nous avais dit: je n'aime point Marat.
Page 256 - LE sommeil bienfaisant a suspendu mes maux. On est libre quand on dort; on n'a point le sentiment de sa captivité : le ciel a eu pitié de moi. Il n'ya qu'un moment, je te voyais en songe, je vous embrassais tour à tour, toi, Horace et Durousse qui était à la maison ; mais notre petit avait perdu un œil par une humeur qui venait de se jeter dessus, et la douleur de cet accident m'a réveillé.
Page 261 - Adèle! adieu mon père! Je sens fuir devant moi le rivage de la vie. Je vois encore Lucile ! je la vois ma bien-aimée!
Page 104 - ... ceux des ci-devant nobles , ensemble les maris , les femmes , les pères , mères , fils ou filles , frères ou sœurs et agents d'émigrés , qui n'ont pas constamment manifesté leur attachement à la révolution ; 6° ceux qui ont émigré dans l'intervalle du 1...
Page 81 - ... soi-même, qui n'annoncent aucun remords, et, pour ainsi dire, en présence de la mort même, ce calme et cette abnégation, sublimes sous un rapport, ne sont pas dans la nature. Ils ne peuvent s'expliquer que par l'exaltation du fanatisme politique qui lui a mis le poignard à la main. Et c'est à vous, citoyens jurés, à juger de quel poids doit être cette considération morale dans la balance de la justice. Je m'en rapporte à votre prudence.
Page 356 - Capet, à laquelle avons demandé ses noms, âge, profession, pays et demeure. A répondu se nommer Marie-Antoinette Lorraine d'Autriche, âgée de 38 ans, veuve du roi de France.
Page 262 - Robespierre : j'avais un espion qui ne me quittait pas, je savais que je devais être arrêté. « Ce qui prouve que Robespierre est un Néron, c'est qu'il n'avait jamais parlé à Camille Desmoulins avec autant d'amitié que la veille de son arrestation.

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