SUR

LES FONDATIONS

ADMINISTRÉES

PAR

LE SÉMINAIRE PROTESTANT

DE STRASBOURG.

STRASBOURG,

CHEZ FREDERIC-CHARLES HEITZ, IMPRIMEUR-LIBRAIRE.

1854.

DIRECTOIRE

DE L'ÉGLISE DE LA CONFESSION D'AUGSBOURG.

ARRÊTÉ.

LE DIRECTOIRE DE L'ÉGLISE DE LA CONFESSION D'AUGSBOURG.

Vu le rapport général présenté par lui, le 20 Octobre 1853, dans la première séance de la session du Consistoire supérieur;

Vu spécialement la partie de ce rapport concernant les attaques dirigées, par le moyen de la presse, contre les fondations protestantes et surtout contre celles qui sont administrées par le Séminaire de la Confession d'Augsbourg;

Vu, dans les procès-verbaux de ladite session. du Consistoire supérieur, la discussion qui a eu lieu sur cette partie du rapport général présenté par le Directoire.

Vu la décision prise par le Consistoire supérieur, dans sa séance du 25 Octobre 1853, et portant, que le Directoire aurait à préparer, sur les fondations protestantes, et à présenter

au Consistoire supérieur, un mémoire complet destiné à éclairer l'autorité partout où besoin serait;

Vu la lettre en date du 28 Février 1854, par laquelle le Directoire invite le Séminaire à nommer une Commission chargée de préparer les matériaux du susdit mémoire ;

Vu la lettre en date du 25 Avril 1854, par laquelle le Séminaire informe le Directoire de la nomination de cette Commission, composée de MM. les professeurs Jung, Schmidt et Christian Bartholmèss;

Vu les notes et documents fournis au Directoire par ladite Commission;

Ouï le rapport fait en séance du Directoire et le projet de mémoire;

ARRÊTE :

Le rapport dont la teneur suit sera imprimé en exécution de la décision du Consistoire supérieur susrelatée.

Fait à Strasbourg, en séance du Directoire le 20 Juin 1854.

Le Président du Consistoire supérieur et du Directoire.

TH. BRAUN.

INTRODUCTION.

Dans les discussions récentes sur la nature des fondations, constituées pour les études dans l'Église de la Confession d'Augsbourg, sur leur origine et sur leur destination, on a oublié quelquefois que l'ancien Magistrat de Strasbourg réunissait deux pouvoirs; et que, comme toute autorité souveraine, il joignait la suprématie territoriale aux droits d'une administration municipale. Il suffit cependant, pour prévenir toute confusion, de rappeler comment était organisé le gouvernement de cette Ville libre, qui comptait dans ses domaines des seigneuries très importantes, situées dans la province d'Alsace. Le Grand-Sénat, les Stadtmeistres et les XXI, la Chambre des XIII,') formaient le Gouvernement proprement dit, le Souverain,

1) Les XIII étaient spécialement chargés des affaires extérieures, des négociations avec les puissances étrangères et de tout ce qui concernait la guerre.