Page images
PDF
EPUB

du Châtelet de Paris, il n'avait été condamné qu'au fouet, à la marque et aux galères perpétuelles ; l'arrêt du Parlement qui, sur l'appel a minima du Procureur général, le condamna à la mort, avait été rendu à la Chambre de la Tournelle le 2 de ce mois.

11 avril. M. le Contrôleur général (de Laverdy) informé que le Parlement avait rédigé de très fortes remontrances au Roi, à l'occasion de l'édit portant perception annuelle du centième denier sur toutes les charges, présenté pour la seconde fois à l'enregistrement, se détermina à le retirer absolument. Il transpira dans le public que la première phrase de ces remontrances était conçue à peu près dans les termes suivants : « Sire, jusques à quand ira-t-on fouiller dans la poussière des burcaux de vos finances, pour y chercher des édits cent fois présentés à votre Parlement et autant de fois rejetés ? »>

12 avril.

[Les gens du roi vont à Versailles pour les nouvelles remontrances du Parlement sur l'exil de MM. de La Chalotais.]

13 avril. [Assemblée des chambres du Parlement: arrêt qui juge la contumace contre les curé et vicaire de Montesson; démarche faite par les marguilliers de St-Nicolas-des-Champs auprès de l'archevêque de Lyon, primat de France; ce que leur dit ce prélat.]

16 avril. [Assemblée des chambres du Parlement: lecture de remontrances sur différents arrêts du Conseil qui avaient cassé plusieurs de ses arrêts. Nouvelle de l'expulsion des jésuites du royaume d'Espagne.]

20 avril.

Distribution de la sanction pragmatique du roi d'Es-
Extrait de la Gazelle de France concernant

pagne contre les Jésuites.

leur expulsion.]

26 avril. M. de Royère, grand vicaire du diocèse d'Arras, nommé par le Roi depuis plus de six mois à l'évêché de Tréguier en Bretagne, fut sacré dans l'église des religieuses du Calvaire, rue de Vaugirard, par M. l'archevêque de Paris assisté des évêques d'Arras et de Senlis (de Bonneguise et de Roquelaure). Il prêta le lendemain à la messe du Roi le serment de fidélité.

27 avril. [Réponse de l'archevêque de Lyon aux marguilliers de St-Nicolas-des-Champs. - Extrait de la Gazette de France concernant l'expulsion des Jésuites de la ville de Cadix.]

29 avril.

[ocr errors]

[Assemblée des chambres du Parlement dénonciation de l'affaire des Jésuites d'Espagne. Les gens du roi chargés de donner

des conclusions.

Ouverture du nouveau marché construit sur le terrain du prieuré de St-Martin-des-Champs.]

2 mai.

[L'abbé Parent, curé d'Attainville, prend possession de

la cure de St-Nicolas-des-Champs.]

4 mai.— [Faits concernant la lettre de cachet obtenue par l'archevêque de Paris contre les Religieuses hospitalières de la place Royale.]

5 mai.

[Le sicur Parent, curé de St-Nicolas-des-Champs, requis de paraître à l'assemblée des chambres du Parlement du même jour. — Délai accordé aux gens du roi pour leurs conclusions dans l'affaire des Jésuites d'Espagne.]

6 mai. Ce jour, le Roi fit dans la plaine des Sablons la revue du régiment des gardes françaises et de celui des gardes suisses; M. le Dauphin et M. le Cte de Provence et M. le Cte d'Artois y assistèrent, ainsi que Mmes Adélaïde, Victoire et Sophie. On ne jugea pas à propos, on ne sait trop par quelle raison, de se servir cette année du Champ-de-Mars, que l'on avait préparé les années précédentes sur le terrain qui borde la rivière au-dessus des Invalides, en face de l'Ecole militaire, quoiqu'il se trouvât pour lors entièrement achevé. On en fut d'autant plus surpris que ce Champ-de-Mars avait été imaginé et construit précisément pour ces sortes d'exercices.

8 mai. [Assemblée des Chambres du Parlement conclusions des gens du roi relativement à l'affaire des Jésuites d'Espagne; paquet venant de la Cour par eux mis sur le bureau.]

9 mai. [Assemblée des chambres du Parlement: arrêt célèbre rendu sur le réquisitoire des gens du roi contre les ci-devant soi disant jésuites, relativement à tout ce qui venait de se passer en Espagne.]

10 mai. Un particulier inconnu monte en chaire à Versailles, dans la chapelle du Roi, au moment que S. M. sortait du salut et semble annoncer par ses gestes qu'il va faire un discours. Il est arrêté sur le champ et on ne peut parvenir en aucune manière à savoir la suite de cette aventure.

12 mai. [Assemblée des chambres du Parlement le Premier président rend compte d'un voyage fait à Versailles relativement à l'affaire de Bretagne. Mémoires imprimés pour la justification des membres de ce Parlement accusés et exilés.]

[ocr errors]

15 mai.

[ocr errors]

[Assemblée des chambres du Parlement : plainte rendue par le procureur général contre 8 jésuites. Arrêt interprétatif de

celui rendu le 9 du même mois contre les ci-devant soi-disant jésuites. Ecclésiastique conduit à la Bastille.]

[ocr errors]

16 mai. On distribua dans Paris un imprimé rédigé sur les papiers trouvés dans les maisons des jésuites en Espagne, lors de leur expulsion de ce royaume, et traduit sur l'espagnol, contenant un dénombrement général des maisons des jésuites dans toute l'Europe, collèges, séminaires, maisons professes et assistances, suivant lequel le nombre des jésuites, prêtres ou non prêtres, se trouvait monter à 22.000 et celui des associés ou affiliés à 60.000.

-

17 mai. [Arrêt du Conseil contre MM. de La Chalotais et autres membres accusés du Parlement de Bretagne.]

20 mai. On sonna à son de trompe et on placarda chacun au lieu de leur domicile, les sieurs Madier, archiprêtre, curé de St-Séverin, Gavat, curé de St-Barthélemy, Vétard, vicaire de St-Sulpice, de St-Macquer, vicaire de St-Jacques du HautPas, et Delagrange, chapelain des Religieuses hospitalières de St-Mandé près Vincennes; tous 5 décrétés de prise de corps, le 25 juillet 1766, pour avoir vexé et tourmenté ces religieuses, en exigeant d'elles l'adhésion aux actes de la dernière assemblée générale du clergé.

Le même jour il fut notoire dans Paris que M. l'archevêque, sur le compte duquel on faisait courir depuis plus d'un mois différents bruits de retraite, soit par démission, soit autrement, avait donné ses ordres pour que l'on travaillât dans son palais à un grand nombre de réparations, les unes de nécessité, les autres en genre d'embellissement, ainsi que pour la restauration et décoration d'une chapelle qui lui avait été concédée dans l'église de Notre-Dame par délibération du chapitre pour la sépulture de sa famille, la dite chapelle sise dans le pourtour du chœur, près la petite porte du cloître à main gauche, ce qui semblait détruire absolument tous les discours du public.

[ocr errors]

22 mai. [Assemblée des chambres du Parlement contre les cidevant soi-disant jésuites réfractaires à leur serment.]

24 mai. Le Parlement, qui, les jours précédents avait travaillé, toutes affaires cessantes, à des remontrances pour supplier le Roi de donner un édit portant expulsion totale générale des ci-devant soi-disant jésuites dans tout le royaume, alla en députation à Marly, pour les présenter à S. M. On ignore quel effet elles produiront.

25 mai.

[Assemblée des chambres du Parlement: délibération

--

Lettres

sur l'enregistrement de nouveaux édits, commissaires nommés. patentes du Roi pour la construction d'un marché, aux lieu et place du prieuré de la Culture Ste-Catherine, enregistrées.]

27 mai. [Assemblée des chambres du Parlement: arrêté que le Roi serait supplié de retirer les nouveaux édits. Rupture des états de Bretagne sans avoir rien conclu. L'abbé Guyot, aumônier du duc d'Or

léans, ex-jésuite et prédicateur du Roi, interdit.]

1er juin. Les Chambres du Parlement s'étant assemblées, le Premier président rendit compte de la réponse que le Roi avait faite la veille à Marly, aux dernières remontrances concernant l'affaire du Parlement de Bretagne. Cette réponse portait en substance que S. M. avait déjà dit plusieurs fois à son Parlement que cette affaire ne le regardait pas et que c'était une affaire finie, qu'il devait toujours compter sur sa bonté. Il fut nommé des commissaires auxquels cette réponse fut remise pour aviser au parti qu'il y aurait à prendre sur icelle.

Le même jour, l'abbé de Ste-Geneviève (Vialet) s'étant transporté au Prieuré royal de la Culture Sainte-Catherine, en exécution des lettres patentes de translation données à Marly, le 23 mai précédent, fut processionnellement, avec tous les religieux dudit prieuré et un commissaire nommé par le Roi, prendre possession de l'église et de tous les bâtiments de la maison professe des ci-devant soi-disant jésuites, rue StAntoine.

3 juin.

[Assemblée des chambres du Parlement réponse des gens du roi concernant les représentations relatives aux nouveaux édits.]

6 juin.

[Placards affichés en différents endroits du bourg de StCloud contre le sieur Mayer, curé en possession civile; détails relatifs à la position de ce curé.]

[ocr errors]

12 juin. — [Mort funeste et tragique du fils unique du sieur Ayette, marchand, rue St-Denis.]

13 juin.

le curć.]

[Nouveaux placards infâmes affichés à St-Cloud contre

15 juin. Les chambres du Parlement s'étant assemblées et le Premier président ayant rendu compte de la réponse que le Roi avait faite la veille aux représentations qui lui avaient été adressées au commencement du mois, relativement à l'enregistrement des deux nouveaux édits, cette réponse portant en substance que S. M. avait besoin d'argent et voulait être

obéic. En délibérant sur ladite réponse, il fut arrêté que M. le Premier président serait chargé de représenter au Roi de vive voix que l'enregistrement des deux édits avait été rejeté à l'unanimité.

18 juin. Le Premier président s'étant rendu à Versailles, en conséquence de l'arrêté pris la veille, par le Parlement, pour faire au Roi les sus-dites représentations, il reçut un accueil très peu favorable et S. M. lui parut fort mécontente.

19 juin.

-

[Assemblée des Chambres du Parlement: enregistrement forcé de l'édit portant établissement d'un nombre de privilégiés dans tous les corps et communautés d'arts-et-métiers.]

20 juin. [Incendie rue St-Antoine, près la rue de Fourcy, maison du sieur Gervais, chirurgien accoucheur.]

22 juin.

[Assemblée des chambres du Parlement: édit du Roi portant prolongation du second vingtième pour deux années, à commencer au 1er janvier 1768, enregistré.]

3 juillet. [Assemblée des chambres du Parlement continuće au 17 du même mois.]

7 juillet. Dans l'après-midi, une dame de condition dans son équipage, accompagnée d'un nègre, passant rue St-Honoré, près la barrière des Sergents, un grand chien qui précédait son carrosse ayant sauté au col du cheval d'un cabriolet, 2 jeunes mousquetaires qui étaient dans ce cabriolet ayant donné quelques coups de fouet au chien et le cocher de l'équipage ayant à son tour donné des coups de fouet aux mousquetaires, ils descendirent de leur voiture, et percèrent de leur épée ce malheureux cocher qui mourut 2 heures après. Ils furent arrêtés sur le champ et conduits avec la dame chez le commissaire, chez qui l'on transporta aussi le corps du blessé moribond.

17 juillet.

[Assemblée des chambres du Parlement: arrêté relatif à l'archevêque de Paris; affaire des intendants de Tours et de Lyon. - Orage furieux. Abatis faits place du Vieux-Louvre près la rue Fromenteau.]

22 juillet. [Assemblée des chambres du Parlement: parti pris relativement à l'affaire de l'intendant de Lyon et à celle de l'intendant de Tours.]

28 juillet. [Un gagne-denier jugé par le bailliage du chapitre de l'église de Paris, pendu pour vol dans la place du Parvis-Notre-Dame.]

4 août.

Messire Mathieu Faulte de Ribières, chapelain

« PreviousContinue »