X II I. Pour toute jeune débutante Qui veut entrer dans les ballets, Quatre examens au moins; c'eft la forme conftante: Tertiò, fon maître de danfe; XI V. Fieres de vider une caiffe, - Celles qui n'ont qu'un duc; l'orgueil fied toujours mal, XV. X V I. Le nombre des amans limité déformais : Défense d'en avoir jamais Plus de quatre à la fois; ils fuffent pour une. Que l'amour dure autant que la fortune (1). (1) Puifque nos femmes ont le droit de ruiner leurs amans, la nation les invite à préférer les financiers. X VI I. Que celles qui, pour prix de leurs heureux travaux, Vivent déja dans l'opulence, Out un hôtel & des chevaux, Se rappellent parfois leur premiere indigence, Celle qui s'en retourne à pić; Mais qui graces à la danfe, XVIII. Item, ordre à ces demoisellas De n'accoucher que rarement · En deux ans une fois, qu'une fois feulement; Ces accidens-là nous plongent : Plus nos vifages s'alongent. XIX, Item, très folemnellement Prononçons une juste peine Contre le raviseur qui vient infolemment Tant pour une jeune chanteuse; Rien pour celles des chœurs, nous en ferons préfent (1). (1) Sans garantie. NS Et pour qu'on ne prétende à faute d'ignorance, Pour le bien général & pour notre intérêt ;. L'an de grace, foixante-sept. Fait en notre château, dit en langue vulgaire Signés, Lebreton & Trial. Plus bas Joliveau, fecrétaire. : LE TEMS ET L'AMOUR, ALLEGORIE adreffée à Mlle. AIMÉE DE VIL...... z Tems fe plaignoit au Deftin Du dieu qu'on adore à Cythere : Oui, difoit-il, l'enfant malin, Sitôt que je parois, fuit d'une aîle légere; Il affecte de m'éviter, Il femble craindre ma préfence, Et quoi que je puiffe inventer, Nous ne fommes jamais de bonne intelligence. A quitter les lieux que j'habite, Tu ne montres pas moins d'ardeur ; Quand l'Amour eft préfent, le tems paffe bien vite. Par Ave, CH. DE LA SERRIE VERS A. Mlle. ADELINE, jouant une demi scene dans les Elpiégleries de Garnison. Qu uoi! l'on fait des espiégleries Et toi, nonchalante Marton, Que l'on a mise, avec raison, C'en eft trop... Je romps le filence, Ah! s'il eût fu mieux re connoltre, De celle qui regne à Cythere; Des deux enfans dont elle eft mere, Vénus auroit vu que la fœur Eft plus efpiegle que le frere. Par M. VICTOR-Auguste de Bourow; ODE A un prince qui m'invitoit à vivre auprès de lui; par M. MALLET de Geneve. GRAND prince ! à qui les déftinées Ont accordé de fi beaux jours, Et qui voit couler tes années Ta cour auroit pour moi des charmes Mais à l'amour je rends les armes, Crédit, grandeurs, gloire, fortune ! C'eft pour lui qu'eft faite la gloire, Ce héros, Fortune superbe! Si je ne puis, dans ma carriere, Je veux au moins dans ma cháumiere, Trop heureux qui fous les ombrages; |