La vie de Pierre Aretin

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Chez J. Neaulme, 1750 - 232 pages
 

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Page 103 - Grèce 3 l'Aile, la Syrie , l'Egypte, l'Afrique, Pays féconds en miracles , étoient remplis d'yeux dignes de les voir. Tout ce vafte Corps étoit uni par la Paix, par les Loix & par la Langue. L'Africain & le Breton, l'Efpagnol & l'Arabe, fe rencontroient dans la Capitale, & s'inftruifoient tour-àtour.
Page 110 - L'éloge que j'ai fait de Jules III (écrit-il ailleurs) respire quelque chose de divin. Ces vers, par lesquels j'ai sculpté les portraits de Jules , de Charles, de Catherine et de François , s'élèvent comme des colosses d'or et d'argent, au-dessus des statues de marbre et de bronze que les autres érigent à leur gloire. Dans ces vers, dont la durée égalera celle du soleil , on reconnaît l'arrondissement des parties , le relief des muscles, tous les replis des passions cachées. Si j'avais...
Page 135 - Toutes les plantes ne font pas utiles dans la médecine, cependant ils ne ceflent d'en découvrir de nouvelles. Ils efpèrent que le génie & les travaux heureux y verront des propriétés jufqu'à préfent cachées.
Page 165 - La reconnoiffance fe joignit à l'admiration. Cet arbre qui lui prodiguoit fes glands , cette onde claire où il fe défaltéroit , étoient des bienfaiteurs qui rendoient fa vie heureufe ; fans eux il ne pouvoit fubfifter , mais quel befoin avoient-ils de lui?
Page 115 - ... des plus fublimes vérités ; des conféquences vraies mais peu juftes tirées des principes les plus erronés ; des principes admirables qui approchoient toujours de la vérité fans jamais y conduire ; le langage formé fur les idées , & les idées...
Page 29 - La tranquille administration des lois; ces arrêts salutaires, qui, sortis du cabinet d'un seul ou du conseil d'un petit nombre, vont répandre la félicité chez un peuple entier, n'excitent chez le poète que l'admiration, la plus froide de toutes les passions.
Page xxviii - Anglois, et vous choisissez la langue de vos ennemis. Le vieux Caton frémit, et dans son Club Antigallican, vous dénonce, le punch à la main, un ennemi de la patrie. " Mes chers amis, dit-il, la liberté est prête d'expirer. Ce peuple, dont nous avons toujours triomphé, regagne par ses artifices plus que ne lui enlèvent nos armes. N'est-ce pas assez que nous ayons des baladins, des friseurs, des cuisiniers de Paris, qu'on boive dans notre île, qu'on boive des vins, qu'on...
Page 30 - Divinité , qui ébranle ians efforts & fans inftrumens des millions de mondes , & l'imagination ne peut voir avec plaifir les Diables de Milton combattre pendant deux jours les armées du Tout-Puiflant (b) f«] V.
Page 27 - Chefs , tous ces longs difcours aux mourans , toutes ces rencontres inattendues prouvent l'enfanàe de l'art ; mais donnent au Poète le moyen de nous faire connoître fes héros , & de nous intérefler à leur .deftin. Aujourd'hui les armées font de vaftes machines animées par le fouffle du Général. La Mufe fe refufe à la defcription de fes manœuvres : elle n'ofe •percer ce tourbillon de poudre & de pouffieî'e , qui cache à fes yeux le K'ave & le lâche , le Chef & le foldat.
Page 55 - Ecrits ont an» nonce fes vertus à toute la = terre; mais je ne vis pas defu» mée, & Sa Majefté n'a pas dai» gné s'informer fi je mange. * Lachaine qu'elle m'avoit pro» mife a été trois ans en che» min; il y en a quatre qu'elle ne » m'a pas donné le bon jour. Je » me fuis rangé du côté de celui » qui donne fans promeure. » François fut longtems l'idole » de mon cœur : le feu qui brû* loit fur fon Autel s'eft éteint

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