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pation contre lui, & les procédures seront poursuivies jusqu'à parfait jugement ».

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L'assemblée s'est levée sans rien décider, &

la discussion de cette affaire a été remise à mardi

soir.

L'afluence des adresses ne nous permet pas de les donner toutes; ainsi je ne puis satisfaire tout le monde à cet égard.

Le district des Petits-Peres, par les mains de M. Bruneau, son président, a déposé sur l'autél de la patrie un don patriotique montant à 39 marcs, I once, 5 gros d'argent; 2 onces, 4 gros, 27 grains d'or; plus, 87 liv. en especes.

Je regrette, pour la satisfaction de mes lecteurs, de ne pouvoir mettre sous leurs le yeux discours de M. Bruneau, qui ne respire que le patriotisme le plus pur.

Adresse du conseil général & municipal de la ville de Quimper qui porte hommage d'adhésion aux décrets de l'assemblée, & serment de les maintenir de tous leurs moyens. Cette municipalité a vu avec la plus grande satisfaction que l'assemblée nationale a improuvé la conduite des douze magistrats qui ont osé, sans mission, se dire chargés de maintenir les anciennes chartres de la Bretagne. Les Bretons, est-il dit dans cette adresse, ne sont plus que des citoyens françois ; ils veulent

être libres avec eux, & jamais ils ne sépareront leur cause de celle de la nation.

La ville de Montpelier annonce que la milice nationale a vu avec transports les décret de l'assemblée, & qu'elle a mis un zele infatigable à maintenir la paix & la tranquillité, si contraires aux vues des ennemis de la liberté. Que, réunie sous les drapeaux de la patrie, elle jure de mourir, s'il le faut, pour le soutien des décrets de l'assemblée ; & pour montrer sa fidélité auroi, elle ajoute qu'elle voue à l'infamie & au mépris les perfides ennemis du nom françois qui voudroient encore former des associations contraires aux principes de l'égalité & de la constitution.

Mademoiselle Scott Godfrey, maîtresse de langue angloise à Paris, pour sa contribution patriotique, offre de montrer gratuitement la langue angloise à soixante demoiselles, une par district de la capitale.

Adresse de plusieurs citoyens de la ville de Civray en Poitou, qui font le don patriotique de leurs boucles d'argent, pesant 10 marcs & 7

onces.

Les officiers municipaux de la ville de Rioms en Auvergne, pleins d'admiration pour l'assemblée nationale, se soumettent & adherent à ses décrets. Nous jurons, disent-ils, d'être toujours

fideles à la constitution qui va régénérer la France, à la loi qui affermit notre bonheur, au roi qui mérite tout notre amour. Nous sommes encore un instant les organes de nos concitoyens, & nous voulons employer les derniers instans de notre ministere, comme nous emploierons tous les jours de notre vie, à bénir ceux que nous regardons comme les sauveurs de la patrie. Ils assurent eusuite que tous les décrets de l'assemblée ont été fidélement exécutés, & la contribution patriotique se monte déja à 52000 liv. Ils représentent que la ville de Rioms perd tous les établissemens par lesquels elle subsiste, mais que certaine de la justice de l'assemblée, elle attend avec sécurité la décision qui la fera jouir des avantages de la nouvelle divison du royaume.

que

LE HODEY DE SAULTCHEVREUIL.

L'abonnement pour 30 no. est de 6 liv. 12 s. pour Paris, & 7 liv. 10 s. pour la province.

De l'Imprimerie du RÉDACTEUR, au coin de la rue Fromenteau, Place duPalais-Royal.

ASSEMBLÉE NATIONALE

PERMANENT E.

Séance du 25 janvier.

M. de Boufflers, l'un de MM. les officiers, a fait lecture des procès-verbaux du samedi 23. 11 n'y a eu aucune réclamation sur la rédaction d'iceux.

Le bataillon du district de Saint-Honoré a été introduit à la barre.

Hier, nous avons rendu un compte succint de la conduite aussi patriotique que françoise des citoyens généreux de ce district; on verra encore aujourd'hui, avec autant de satisfaction, j'espere, le procès-verbal de ce qui s'est passé le 24, relati vement à la nomination de M. Agasse. D'ailleurs, l'assemblée nationale en a décrété l'impression; nous croyons devoir le donner ici tel qu'il a été lu à la barre de l'assemblée nationale.

Procès-verbal du 24 janvier 1790, du bataillon de Saint-Honoré.

Le 24 janvier 1790, une députation du bataillon Saint-Honoré s'étant rendu chez M. Agasse, Tome VIII. N?. 4.

D

président du district, & soldat-citoyen de ce bataillon; M. Silly, commandant, lui adressant la parole, a dit :

MONSIEUR,

Le bataillon Saint-Honoré, sensible à votre profonde affliction, vient avec vous la partager; mais, après avoir rempli ce premier devoir, il nous en reste un second que nous prescrit la loi immuable de la justice & de la raison, celui de vous dire que la honte du crime de vos neveux ne rejaillira point sur leur famille que le bataillon Saint-Honoré adopte, en ce moment, tous leurs parens pour ses freres & leur jure amitié, union, secours, tous les sentimens, enfin, que mérite leur vertu devenue plus intéressante encore par leur malheur,

Puis s'adressant à M. Agasse, frere des con-. damnés, & grenadier-citoyen du bataillon:

Vous, jeune & vertueux citoyen, vos freres d'armes, généralement assemblés, vous attendent pour vous donner un témoignage public d'amour & de fraternité.

S'adressant enfin à M. Agasse, fils de M. Agasse, président : & vous jeune enfant, fils d'un pere que nous honorons, venez aussi recevoir de la famille

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