Mémoires historiques et anecdotes de la cour de France: pendant la faveur de la marquise de Pompadour, avec douze estampes gravées par elle, sous les yeux du roi, sur les principaux événemens de son règne; ouvrage conservé dans les porte-feuilles de Madame la maréchale d'***, précédé d'un traité sur les transactions sociales après la subversion d'un grand empire, opérée par l'immoralité et l'anarchie

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A. Bertrand, 1802 - France - 424 pages
 

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Popular passages

Page 366 - Elle se plaît à s'ensevelir habituellement sous une couche de blanc et de rouge; sa vivacité n'est plus qu'une grimace, une espèce de rire sardonique; et sa langueur primitive un abattement. Elle s'imagine , comme les dames de la cour, qu'avec une couche étincelante de rouge elle dénaturera les formes sillonnées de son visage ; elle a encore de grands et beaux yeux, mais quels...
Page 336 - Qu'on dresse un échafaud au milieu de ma cour, et j'y monterai pour soutenir mes droits , remplir mes devoirs, et obéir aux lois de ma conscience. Le duc lui fit cette réponse ingénieuse : Votre conscience est une lanterne sourde qui n'éclaire que vons 1.
Page 365 - Quant aux affections de l'âme de la marquise, on sait que le présent l'occupe uniquement; l'avenir l'intéresse quelquefois très-passionnément; mais, comme elle ne croit pas à la vie future, elle se soucie fort peu de ce qu'on dira et de ce qu'on écrira après sa mort. Elle a un adage sans cesse à la bouche; c'est celui-ci : APRÈS NOUS LE DÉLUGE. — Occupée du présent, affamée d'éloges, d'hommages, de...
Page 385 - Roure le portrait de ma fille en boîte garnie de diamans. Quoique ma fille n'ait pas l'honneur de lui appartenir, elle la fera ressouvenir de l'amitié que j'avois pour Madame du Roure. « A Madame la maréchale de Mirepoix ma montre neuve de diamans.
Page 151 - La ville de Paris envoie ici tous les jours, trois ou quatre fois , pour savoir des nouvelles du Roi, et M. le duc de Gesvres en envoie quatre fois par jour à M. le prévôt des marchands. Le jour que le Roi fut blessé, dès que l'on sut cette nouvelle dans la ville, et que M. de Gesvres...
Page 152 - SainteGeneviève où il ya une affluence prodigieuse de peuple. Ce n'est pas sans peine que le corps de ville , qui y va tous les jours, peut entrer. Les églises sont remplies ; l'affection et l'inquiétude du peuple est aussi grande qu'en 1744, dans le temps de la maladie du roi. Une preuve non équivoque de ces sentimens, c'est que, malgré l'usage des soupers, la veille des Rois , et de tirer des gâteaux en criant le roi boit...
Page 379 - Je laisse au reste de mes domestiques qui ne sont point compris dans les deux articles ci-dessus nommés, 150 livres en fonds, dont il leur sera fait la pension de la même manière expliquée ci-dessus. » Plus, j'ordonne que toutes les pensions et fondations faites de mon vivant auront leur pleine exécution.
Page 105 - Sacy ; votre séjour à la cour, loin de votre mari ; les bruits du public , relatifs à la faveur que le roi vous accorde , ne vous permettent pas d'approcher de la sainte table , ni...
Page 155 - ... d'eux , et ne s'occuper plus qu'à lui donner des preuves de leur fidélité, de leur attachement et de leur respect, en sacrifiant leurs biens et leurs vies même pour son service. Ils envoient quatre députés qui doivent arriver demain ; cet heureux changement fait bonneur aux sentimens de la noblesse bretonne qui compose la plus grande partie des états.
Page 93 - Pompadour ; qu'à la vérité il étoit maître de faire ce qu'il voudroit, et qu'on ne prétendoit pas forcer sa résolution, puisqu'au contraire on vouloit que sa réponse fût entièrement libre; mais qu'il lui conseilloit, en qualité d'ami, de ne point accepter les offres contenues dans la lettre ; que s'il le faisoit il ne manqueroit pas de désobliger le roi.

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