Œuvres complètes de Lamartine: Histoire de girondins

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L'auteur, 1861
 

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Popular passages

Page 276 - S'il est des jours amers, il en est de si doux ! Hélas ! quel miel jamais n'a laissé de dégoûts? Quelle mer n'a point de tempête?
Page 277 - D'une prison sur moi les murs pèsent en vain, J'ai les ailes de l'espérance. Échappée aux réseaux de l'oiseleur cruel, Plus vive, plus heureuse, aux campagnes du ciel Philomèle chante et s'élance.
Page 184 - ... comme un rempart qui, une fois renversé, me laisserait exposé aux traits de mes ennemis. On m'a écrit; les amis de Danton m'ont fait parvenir des lettres, m'ont obsédé de leurs discours. Ils ont cru que le souvenir d'une ancienne liaison, qu'une foi antique dans de fausses vertus me détermineraient à ralentir mon zèle et ma passion pour la liberté. Eh bien, je déclare qu'aucun de ces motifs n'a effleuré mon âme de la plus légère impression...
Page 277 - Mon beau voyage encore est si loin de sa fin! Je pars, et des ormeaux qui bordent le chemin J'ai passé les premiers à peine. Au banquet de la vie à peine commencé Un instant seulement mes lèvres ont pressé La coupe en mes mains encore pleine.
Page 190 - Mauvais citoyen, tu as conspiré : faux ami, tu disais, il ya deux jours, du mal de Desmoulins, instrument que tu as perdu , et tu lui prêtais des vices honteux ; méchant homme, tu as comparé l'opinion publique à une femme de mauvaise vie, tu as dit que l'honneur était ridicule ; que la gloire et la postérité étaient une sottise. Ces maximes devaient te concilier l'aristocratie; elles étaient celles de Catilina. Si Fabre est innocent, si d'Orléans, si Dumouriez furent innocents, tu l'es...
Page 335 - La haine de l'hypocrisie et de la tyrannie brûle dans nos cœurs avec l'amour de la justice et de la patrie. Notre sang coule pour la cause de l'humanité. Voilà notre prière, voilà nos sacrifices, voilà le culte que nous t'offrons ! » Le peuple applaudit plus à l'acte qu'aux paroles.
Page 132 - Le but du gouvernement constitutionnel est de conserver la République; celui du gouvernement révolutionnaire est de la fonder. La révolution est la guerre de la liberté contre ses ennemis; la constitution est le régime de la liberté victorieuse et paisible.
Page 123 - L'athéisme est aristocratique; l'idée d'un grand être, qui veille sur l'innocence opprimée et qui punit le crime triomphant, est toute populaire.
Page 308 - Divinité n'existe pas, ô toi qui te passionnes pour cette aride doctrine, et qui ne te passionnas jamais pour la patrie? Quel avantage trouves-tu à persuader à l'homme qu'une force aveugle préside à ses destinées et frappe au hasard le crime et la vertu; que son âme n'est qu'un souffle léger qui s.'éteint aux portes du tombeau?
Page 412 - C'est lui seul qui vous a proscrits; on disait en même temps aux patriotes : 11 veut sauver les nobles ,• on disait aux prêtres: C'est lui seul qui vous poursuit, sans lui vous seriez paisibles et triomphants; on disait aux fanatiques : C'est lui qui détruit la religion ; on disait aux patriotes persécutés: C'est lui qui l'a ordonné ou qui ne veut pas l'empêcher.

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