Histoire de France, depuis la révolution de 1789: écrite d'après les mémoires et manuscrits contemporains, recueillis dans les depôts civils et militaires, Volume 4

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Treuttel et Würtz, 1803 - France - 439 pages
 

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Popular passages

Page 375 - Robespierre avait raison; il faut arracher le masque sur quelque visage qu'il se trouve; et s'il est vrai que nous ne jouissions pas de la liberté des opinions, j'aime mieux que mon cadavre serve de trône à un ambitieux que de devenir par mon silence, le complice de ses forfaits.
Page 378 - ... ai vu des hommes qui vomissaient ouvertement les infamies les plus atroces contre ceux qui n'ont jamais dévié de la révolution ! » Je vois sur la montagne un de ces hommes qui menaçaient les représentants du peuple... Le voilà...
Page 380 - Il ne faut point hésite,r à le combler de nos cadavres , ou à triompher des traîtres ! » On voulait détruire, mutiler la convention, et cette intention était si réelle qu'on avait organisé un espionnage des représentants du peuple qu'on voulait égorger.
Page 380 - France qu'il avait formé une liste de proscription ; je n'ai' pas voulu récriminer ; mais j'ai vu hier la séance des jacobins ; j'ai frémi pour la patrie ! J'ai vu se former l'armée du nouveau Cromwel , et je me suis armé d'un poignard pour lui percer le sein si la Convention nationale n'avait pas le courage de le décréter d'accusation,^( Marques d'approbation réitérées.
Page 379 - Le moment de dire la vérité est arrivé! Je m'étonne de voir Saint-Just à la tribune après ce qui s'est passé : il avait promis aux deux comités de leur soumettre son discours avant de le lire à la Convention , et même de le supprimer s'il leur semblait dangereux. L'Assemblée jugerait mal les événemens et la position dans laquelle elle se trouve si elle se dissimulait qu'elle est entre deux égorgemens.
Page 388 - Elle met hors la loi tous les fonctionnaires publics qui donneraient des ordres pour faire avancer la force armée contre la Convention nationale, ou pour l'inexécution des décrets qu'elle a rendus.
Page 379 - On est bien fort quand on a pour soi la justice, la probité et les droits du peuple! Vous frémirez d'horreur quand vous saurez la situation où vous êtes! quand vous saurez que la force armée est confiée à des mains parricides ! quand vous saurez que le chef de la garde nationale a été dénoncé au comité de salut public par le tribunal révolutionnaire, comme un complice d'Hébert et un conspirateur infâme ! Vous frémirez d'horreur quand...
Page 152 - De tous les fripons décorés du nom de roi, d'empereur, de ministre , de politique , on assure , et nous ne sommes pas éloignés de le croire, que le plus adroit est Catherine de Russie, ou plutôt ses ministres; car il faut se défier du charlatanisme de ces réputations lointaines et impériales* prestige créé par la politique. La vérité est que sous la vieille impératrice, comme sous toutes les femmes qui tiennent le sceptre , ce sont les hommes qui gouvernent. Au reste...
Page 40 - Ainsi , puisque vous êtes parvenu à vous former , ici , un trésor suffisant pour exister long-temps , ainsi que les personnes pour qui j'en ai reçu de vous , je vous attendrai avec grande impatience, pour rire avec vous du rôle que vous aurez joué, dans le trouble d'une nation aussi crédule qu'avide de nouveautés Prenez votre parti , d'après nos arrangemens ; tout est disposé.
Page 155 - Chartres de l'humanité ; la terre ne serait plus que le patrimoine du crime, et ce blasphème, reproché au second des Brutus , trop justifié par l'impuissance de nos généreux efforts , serait le cri de tous les cœurs magnanimes : ô vertu!

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