Les confessions de J.-J. Rousseau: suivies des Rêveries du promeneur solitaire

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Garnier Frères, 1876 - 629 pages
 

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Popular passages

Page 1 - Je forme une entreprise qui n'eut jamais d'exemple, et dont l'exécution n'aura point d'imitateur. Je veux montrer à mes semblables un homme dans toute la vérité de la nature, et cet homme, ce sera moi.
Page 3 - Je ne sais comment j'appris à lire; je ne me souviens que de mes premières lectures et de leur effet sur moi : c'est le temps d'où je date sans interruption la conscience de moi-même.
Page 143 - Jamais pays de plaine, quelque beau qu'il fût, ne parut tel à mes yeux. Il me faut des torrents, des rochers, des sapins, des bois noirs, des montagnes, des chemins raboteux à monter et à descendre, des précipices à mes côtés qui me fassent bien peur.
Page 140 - ... d'une espèce de niche ou de fausse porte' enfoncée dans un mur de terrasse ; le ciel de mon lit était formé par les têtes des arbres ; un rossignol était précisément au-dessus de moi ; je m'endormis à son chant : mon sommeil fut doux, mon réveil le fut davantage*. Il était grand jour : mes yeux, en s'ouvrant, virent l'eau, la verdure, un paysage admirable.
Page 535 - Me voici donc seul sur la terre , n'ayant plus de frère, de prochain, d'ami, de société que moi-même. Le plus sociable et le plus aimant des humains en a été proscrit par un accord unanime.
Page 292 - Enfants-Trouvés, ainsi que les premiers, et il en fut de même des deux suivants; car j'en ai eu cinq en tout. Cet arrangement me parut si bon, si sensé, si légitime, que si je ne m'en vantai pas ouvertement, ce fut uniquement par égard pour la mère...
Page 135 - Il me fit entendre qu'il cachait son vin à cause des aides, qu'il cachait son pain à cause de la taille , et qu'il serait un homme perdu si l'on pouvait se douter qu'il ne mourût pas de faim.
Page 32 - Dans cette étrange situation mon inquiète imagination prit un parti qui me sauva de moi-même et calma ma naissante sensualité. Ce fut de se nourrir des situations qui m'avaient intéressé dans mes lectures, de les rappeler, de les varier, de les combiner, de me les approprier tellement que je devinsse un des personnages que j'imaginais...
Page 577 - Rien n'est plus singulier que les ravissements, les extases que j'éprouvais à chaque observation que je faisais sur la structure et l'organisation végétale...
Page 476 - En entrant sur le territoire de Berne , je fis arrêter; je descendis , je me prosternai , j'embrassai , je baisai la terre , et m'écriai dans mon transport : * Ciel ! protecteur de la vertu , je te loue , je touche une terre de liberté...

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