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tion & la decifion doivent dependre d'eux feuls. Et il paroit que ces Deputez accredi tez pourroient par leur intervention amiable procurer l'accommodement des points qui ne font pas decidez dans les Decrets de l'Empereur, mais qui font contenus dans les Conventions d'Ooftfrife, & dont Son Alteffe a fait mention, en peu de mots, dans la fusdite Refolution donné à Mr. le Baron d'Adwart §. 12. Son Alteffe aprouve cette proposition des Subdeleguez.

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Le 11. de Septembre 1726.

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Comme toutes les demarches de Leurs Hautes Puiffances, quelque preffantes qu'elles fuffent, ne changerent rien à la fituation des chofes, nous poferons plufieurs Lettres, Refolutions & Patentes, qui ne difent rien » de plus que les precedentes, pour raporter deux Lettres que le Roi de Pruffe écrivit le 10. Mai 1727.

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Lettre du Roi de Pruffe aux Etats d'Oostfrife.

FREDERIC GUILLAUME ROI, &c.

Nous voulons bien vous faire favoir par celle-ci, qu'il nous a été remis, il y a quelques jours, une Lettre de Sa Majesté Imperiale, écrite le 13. Avril dernier, & envoyée expreffement par un Courier, par laquelle Sa Majesté Imperiale temoigne fon extréme deplaifir des troubles qui ont durez jufqu'ici en Ooftfrise, & du foulevement,

que

que de votre côté vous pouffez toujours plus loin contre votre Prince, lequel Elle regarde comme une affaire qui fert de mauvais exemple dans l'Empire, & qu'on ne fauroit absoIument tolerer plus long-tems, après la gran

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de clemence dont il a été ufé envers vous infructueulement; c'eft pourquoi Elle demande de Nous, & en même tems des autres Princes Condirecteurs du Cercle de Weftphalie, en ces propres termes:,, Que nous veuillions étouffer de toute notre force; fi-tôt qu'il eft poffible, la Rebellion fufcitée par des Sujets fans religion, fans foi, fans honneur, com" me une chofe contraire à l'autorité du Chef Suprême dans l'Empire; que Nous veuillons affifter le Prince dans le danger où il fe trouve, avec les Troupes neceffaires, retablir la Paix, tranquillité & obéiffance, mettre les Boutes feu en prison, & les garder jufqu'à nouvel ordre: enfin con tribuer comme Directeur du Cercle; tout ce qui eft neceffaire pour accommoder & faire cefler promptement les differens per"nicieux qui regnent dans la Principauté d'Ooftfrife.

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Comme donc nous ne pouvons nous même nullement aprouver, que contre nos propres exhortations fi fouvent reiterées envers vous, vous aiez de votre côté pouffé les chofes fi loin, jufqu'à voler, piller, bruler & tuer publiquement; même fuivant la fusdite Lettre de Sa Majesté Imperiale, jusqu'à enfermer le Prince & fa famille dans fa refidence, & tâcher à le forcer par un Siege formel, & la ruine d'icelle, à faire tout ce que vous voulez, & cela dans un tems où tout le diffe

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rend

rend étoit ou deja decidé par les Decrets Imperiaux, ou pendoit en partie encore devant le Confeil Aulique, duquel vous auriez du attendre par confequent la decifion legitime de Sa Majesté Imperiale. Et comme il ne vous eft nullement inconnu combien severement ces fortes de rebellions contre le Souverain legitime font defendues par les Conftitutions de l'Empire & autres Loix, vous pourrez, aisement comprendre vous-mêmes que dans de telles circonftances une pareille conduite continuée ne fauroit être indifferente à nous, comme un Etat, fidele de l'Empire, & qu'il feroit impardonnable à nous, fi nous voulions user de connivence à cet égard, ou nous soustraire à la Commiffion de l'Empire dont nous avons été chargé.

Mais afin que vous ayez d'autant moins lieu de vous plaindre de quelque precipitation, nous vous faifons connoitre préalablement la fusdite ferieuse intention de Sa Majesté Imperiale, jufqu'à ce que nous aions communiqué là-deffus avec les Seigneurs nos Condirecteurs, vous exhortant encore par la prefente, très-gracieusement & en même tems très ferieufement > qu'autant que vous defirez éviter l'entiere difgrace de Sa Majesté Imperiale & de l'Empire, avec l'execution de tous les Directeurs du Cercle de Weftphalie, qui s'enfuivroit très certainement, fi, contre toute opinion, vous n'y faifiez point d'attention, vous quittiez auffi tôt après la lecture de la prefente les armes Injuftement prifes contre votre Prince; que vous réduifiez les auteurs de cette émeute dans les juftes bornes, & prêtiez avec eux tranquillement la dûe obéis

fance,

fance, fufqu'à ce que l'affaire foit entierement terminée par la voye de la Justice, ou par un accommodement amiable, à quoi nous ne manquons pas de bonne volonté de contribuer autant que faire fe pourra. Nous attendons là-deffas inceffamment votre Declaration pofitive, & dans cette ferme attente, nous vous affarons de notre grace & affection.

Berlin le 10. Mai 1737.

Lettre du Roi de Pruffe aux Etats Gene raux des Provinces-Unies des Pais-Bas.

HAUTS ET PUISSANTS SEIGNEURS, TRESCHERS AMIS ET VOISINS.

Nous efperons que Vos Hautes Puiffances ne prendront autrement que comme une manque de la confiance conftante que nous avons en Elles, que nous leur donnons communication par celle ci, de la Lettre qui nous a été envoyée il y a peu de jours de Sa Majesté Imperiale par un Courier exprès, par laquelle, Nous comme auffi les autres Princes Condirecteurs du Cercle de Weftphalie, fommes vivement exhortez & priez d'etoaffer fans delai, & par tous les moyens fuffifans, les troubles ruineux qui continuent jufqu'à prefent en Ooftfrife, à donner au Prince la protection & fecarité mecefilire contre les Rebelles, &à diriger les chofes de la maniere, que la paix & la tranquillité de ce pais foit retablie a plûror,

Nous

Nous ne pouvons pas auffi cacher à Vos Hautes Puiffances, que tant par raport à l'obligation où nous nous trouvons, comme un Etat de l'Empire, & Directeur du Cercle envers Sa Majesté Imperiale; qu'auffi en particulier par la confideration qu'il nous importe beaucoup comme Succeffeur expectatif dans le païs d'Ooftfrife, qu'il ne foit pas ruiné par de telles Rebellions, nous n'avons pû nous dispenser de declarer là-deffus en Reponfe: Que nous ferions toujours prêts, en cas de befoin, à prendre une telle Commiffion

fur nous.

Et puifque Vos Hautes Puiffances de leur côté ont non-feulement temoigneé ci-devant en toute occafion avec nous, un louable mecontentement contre tout ce que les Etats d'Ooftfrife & la Ville d'Embden ont cherché à obtenir par la force; mais qu'Elles leur ont auffi plufieurs fois conseillé à tenir une conduite plus raisonnable & difcrete; quoiqu'en vain: C'est pourquoi nous nous tenons parfaitement affuré de la grande équité de Vos Hautes-Puiffances, qu'Elles n'aprouveront en aucune maniere la conduite irreguliere & fouillée de beaucoup de fang, des Etats d'Ooftfrife, & encore moins qu'Elles voudront empêcher en quelque façon la prochaine execution (au cas qu'elle foit encore demandée) par leurs Troupes qui fe trouvent dans ledit païs.

De notre côté nous ne fouhaitons rien plus que lesdits Etats d'Ooftfrife veuillent faire à tems plus d'attention qu'ils n'ont pas fait ci-devant à notre exhortation réiterée & bien intentionnée, que nous leur avons envoyée,

&

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