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rapellé les Troupes de la Ville; qui outre quelles font caffées par Decret Imperial, le doivent être ipfo facto fuivant les Accords auffi-tôt que l'on s'en fert hors de la Ville, ils auroient laiffe penfer qu'ils fouhaitoient un accommodement, puifque raisonnablement ceux qui veulent un accommodement doivent prendre les moyens qui y conduifent, & ne pas commencer facta verbis contraria, fans parler que tout ce Procès n'a été commencé que parceque l'on ampliffe Tes Accords.

Ad. 2. Quant au fecond Article qui concerne les arrerages des interêts des fommes negociées, ce n'eft la faute que de la Ville d'Embden & de fes adherans; il en eft tout de même des fommes negociées à Hanovre & fur quoi nous recevons de Sa Majesté Britannique des plaintes femblables à celles de V. H. P. Nous envoyons fur ce fujet à V. H. P. l'Atteftation que nous en ont donné les Subdeleguez de la Commiffion Imperiale, elles y verront l'état des chofes, comment ni nous ni les nouveaux Administrateurs n'en fommes point la caufe, & que les payemens recommenceront regulierement auffi-tôt que ceux d'rmbden renonceront à leur injufte conduite. Et afin de mettre encore V.H. P. plus au fait combien c'eft la faute de ceux d'Embden, nous leur envoyons une Lettre de leur Receveur van Damm, elles verront que depuis que ceux d'Embden fe font emparez par force des Comptoirs engagez à V. H. P., favoir celui de Leerh & celui d'Embder-Ampt, on n'en a payé à leur Receveur tantôt que peu de chofe, tantôt rien du tout, au lieu que, tant que ces Comptoirs ont cré au pou

voir des nouveaux Administrateurs, les paye mens ont été faits exactement. V. H. P. verront rétablir cette exactitude dans le payement auffi-tôt qu'elles executeront envers ceux d'Embden leurs Refolutions de Juin 1725. & Fevrier 1726.

Ad. 3. De tout la conduite de ceux d'Embden on peut conclure ce que l'on doit attendre par raport à un accommodement de leurs Declarations à Mr. Lewe d'Adwart & des Lettres qu'ils nous ont écrites. Quoique nous ayons demandé à Mr. Lewe d'Adwart copie de cette Declaration, nous n'avons pû l'obtenir jufqu'à prefent, & ainsi nous ne pouvons pas en favoir le contenu; mais nous pouvons affez conclure de la Lettre de Mr Lewe d'Adwart, que ceux d'Embden ne cher-. chent autre chofe qu'à perfifter dans leurs entreprises & nous barer continuellement dans nos Droits confirmez par les Decretss Imperiaux, ce que nous avons affez fait connoitre dans nos Reponfes au fufdit Sr. Lewe d'Adwart. Bien loin que la Lettre de ceux d'Embden fente la foumiffion, fon contenu & la maniere de nous l'envoyer par un des Soldats Pruffiens de Garniton Embden, d'où ils devroient être fortis il y a long-tems fuivant les Decrets Imperiaux, font affez connoitre leur opofition continuelle à Sa Majefté Imperiale & à nous; ce que nous avons affez temoigné dans notre Reponse à cet Ecrit, puifqu'ils nous y menacent de fuites dangereufes, qui ne viennent que de leurs defordres, & qu'ils peuvent faire ceffer quand ils veulent; & pour paffer fous filence d'autres circonstances, n'auroit-ils pas été de leur

de

devoir de nous envoyer cette Lettre par quelque Deputé de leur Corps, ou du moins par un Secretaire, & au moins fe declarer fur l'execution des Articles des Accords dont nous avions specifié quelques uns dans notre Reponse.

Ad. 4. Quant à ce qui concerne les Digues nous avons rendu compte à V. H. P. dans notre Lettre du 4. Octobre 1725. des difficul tez qui s'y rencontrent; & notre Ville d'Embden nous ayant fait prier il y a quelques jours que l'on tint une Affemblée du haut & bas Territoire d'Embden, non-feulement nous y avons confenti pour faire connoître nos intentions pacifiques, mais même pour execu ter le Contract que nous avons fait avec notre Ville d'Embden pour l'inspection des Digues, nous avons donné nos instructions à notre Commiffaire; mais non-feulement notre Ville d'Embden a refufé de les admettre, elle a même été jufqu'à nous exclure; nonobftant le contenu très clair du Contract, & l'on a traité notre Commiffaire avec tant de rudeffe, que pour éviter quelque plus honteux affront, il s'eft retiré de l'Affemblée; c'est ce que Vos Hautes Puiffances pourront voir par le raport de notre Commiffaire que nous leur envoyons; ce qui eft d'autant plus extraordinaire que, fuivant l'Extrait du Protocole de Vienne, la Ville d'Embden a fait de cet Article un de fes Griefs, mais peu après iis aprirent par la Conclufion du 13. Juin fur ce point comme fur quelques autres, que leurs Ecrits avoient été rejetez ab Actis, & mis à neant, par confequent leur demande à cet égard a été rejetée, & les chofes ont

été

été confirmées dans l'état où nous les avions mifes conjointement avec nos Etats comme le plus avantageux pour le Pais, & le plus conforme au Contract des Digues. Cette affaire eft encore une preuve de la maniere dont notre Ville d'Embden fe conduit par raport aux Conventions, puifqu'elle s'opofe à la lettre du Contract des Digues.

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Ad. 5. Lorfqu'on a informé Leurs Hautes Puiffances que nous avions employé de vo yes de fait depuis le depart de Mr. Lewe d'Adwart, c'eft contre la verité, puifque dee puis ce tems-là nous avons tranquillement attendu les Relations de la Cour Imperiale, mais Vos Hautes Puiffances peuvent voir par la Refolution veritable que nous leur envoyons les voyes de fait de ceux d'Embden & de leurs adherans, qui font telles qu'on ne les commettroit pas en païs ennemis: les mêmes chofes fe font encore tous les jours, enforte que ces gens-là nous menacent & nos fideles Sujets, fi nous ne faifons leur volonté, de tout ruiner; & après les menaces de nous attaquer jufques dans notre Refidence, & de chaffer du Pais les Subdeleguez de la Commiffion, ce dont Mr. Lewe d'Adwart même a fait de ouvertures auxdits Subdeleguez, nous avons été obligez de folliciter Sa Majefté Imperiale de faire marcher à notre fecours quelques Troupes des Etats de l'Empire de notre voisinage pour nous mettre à couvert de pareilles menaces: & c'est à cet effet, & avec la connoiffance de Sa Majesté Imperiale, que le Roi de Dannemarck a fait avancer une Compagnie pour notre fureté. Il nous a paru fort étonnant, que le Lieute

nant

nant-Colonel Feltmant, conjointement avec le Lieutenant-Colonel Pruffien Befue nous en aient fait des plaintes. Quant à nous, nous devons attendre quelles mefures Sa Majesté Imperiale trouvera bon de prendre pour étouffer cette revolte, conformement à fa Refolution du 13. Juin, c'eft ce que nous attendons tous les jours. Si ceux d'Embden & leurs adherans avoient quelques égards pour Sa Majefté Imperiale, puifqu'on leur a deja fait part de l'Extrait du Protocole du 13. Juin, ils retireroient d'eux-mêmes les Troupes de la Vilte, qui font encore à Leerh, à Hinte, & dans notre Maison de Penfend, & ils renonceroient à toutes les voyes de fait, comme contraires à tous les Accords & à toutes les Loix divines & humaines, & ils temoigneroient l'obéiffance qu'ils doivent à Sa Majefté Imperiale & à fa Commiffion. Mais il paroit qu'ils ne fe foucient pas des ordres de Sa Majelté Imperiale, & qu'ils veulent s'y oposer avec leurs adherans, & même s'opofer aux dernieres punitions, plutôt que de fe foumettre à quelque Sentence que ce foit qui leur feroit contraire, même dans les chofes les plus claires. Et c'eft-là la caufe de tout le mal; puifqu'il paroit par tous les Actes precedens, que la Ville d'Embden ne veut reconnoitre aucun Juge qui que ce puiffe être. Quand ci-devant Vos Hautes Puiffances ont pris des Refolutions qui n'étoient pas de leur goût, ils en ont porté des plaintes à Sa Majeste Imperiale, & ils en ont demandé leur caffation, comme il paroit par les Actes de 1681. & 1612. Tour de même, lorfque S. M. Imp., comme fouverain Juge & Seigneur feodal, rend quelque

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