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demandes, par raport aux Receveurs Dams & Ritzins, puifqu'elles étoient conformes à vos Refolutions de Janvier & Juillet 1725. & Fevrier 1726 Nous fommes certains auffi qué fi Vos Hautes Puiffances avoient fait une telle declaration à notre Ville d'Embden & à fes adherans, notre pais feroit depuis long-tems en repos, & les maux caufez par ceux d'Embden & leurs adherans ne feroient pas arrivez; enfin on auroit recommencé à payer les creanciers & autres, icomme on avoit recommencé le payement depus Octobre 1724. jufqu'en Octobre 1725. fous la paifible Administration du College établi à Aurich....

Ainfi nous prenons la liberté de retirer le contenu de nosdites lettres, & de demander inftamment à Vos Hautes Puiffances pour l'avantage de notre Maifon & de nos pais, l'execution des fufdites Refolutions de V. H. P. prifes felon votre coutume après mure deliberation, enfin de nous faire reponfe fur ce fujet, d'autant que l'invasion des Comptoirs par les rebelles à Leerh, Olderstumer & Embder kulft, eft caufe de tous les troubles & dommages arrivez.

La feconde circonftance qui nous a empêché de repondre fur le champ à vos lettres, eft que nous attendions tous les jours la Refolution de Sa Majefté Imperiale fur notre Requête & de nos Sujets obéiffans, par raport à la revolte de ceux d'Embden contre les Decrets Imperiaux; parce que nous en fouhaitons favoir l'intention de Sa Majefté Imperiale afin de nous en fervir de regle dans la Reponfe que nous voulions faire à Vos Hautes Puitfances, puifque ceux d'Embden & leursadhe

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rans ont porté les chofes au point, que non feulement Nous, mais auffi Sa Majefté Imperiale, & nos fideles Sujets ont reçu tant de prejudice à divers égards de la part de ceux d'Embden contre le contenu de tant d'Accords du païs & de diverses Resolutions même de Vos Hautes Puiflances. Mais comme Sa Majefté Imperiale a bien voulu faire connoitre fes intentions fur toute cette affaire le 15. & le 19. de ce mois, & nous en a envoyé depuis quelques jours l'extrait du Protocole, dont nous attendons tous les jours l'expedition entiere, nous n'avons pas voulu manquer de vous en faire part. Nous ne favons pas encore le contenu de l'expedition entiere, fuivant l'avis du Confeil Aulique de l'Empire, neanmoins nous fommes informez que Sa Majefté Imperiale a pris la Refolution la plus vive, fur la Revolte de ceux d'Embden, qui continue, Refolution par laquelle on peut efperer de voir finir la Revolte & retablir la tranquillité dans notre païs

Quand à ce qui concerne le contenu des deux lettres de Vos Hautes Puiffauces, nous fommes très-obligez à V. H. P. de la declaration qu'Elles nous font, d'être refolu de vivre avec nous en bons amis & voitins, & nous ne fouhaitons rien plus que de trouver l'occafion de vous temoigner par des effets nos bonnes difpofitions & notre parfaite eftime. Au refte nous trouvons en fubftance dans vos lettres, les Articles fuivans. 1. Vos Hautes Puiffances perfiftent dans Popinion qu'un accommodement amiable eft le meilleur moyen de terminer ces demêlez. 2. Que les interets & les termes des deniers negociez Ec 4

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fous la garantie de Vos Hautes Puiffances, ne s'acquittent pas dans le tems fixé, & que V. H. P. feroient obligées d'en venir aux executions fuivant le contenu des obligations. 3: Que Vos Hautes Puiffances croyent que ceux d'Embden ont fait connoitre leur inclination pour un accommodement amiable, tant par feur declaration à Mr. Lewe d'Adwart, que par la lettre de foumiffion qu'ils nous ont écrite. 4. Qu'il feroit revenu à Vos Hautes Puillances, que nous n'avons pas observé lẹ Contract par raport aux Digues, paffé le 8. Août 1723. puifque, comme on le pretexte, nous faifons des difficultez qui fufpendent l'infpection accordée pour douze ans. 5. Que Vous croyez qu'après le depart de Mr. Lewe d'Adwart nous avons employé toutes fortes de voies de fait. Que les Decrets Imperiaux ne font que des decifions ou jugemens entre Parties, dont celui, à l'avantage duquel ils font, peut n'en faire ufage qu'autant qu'il veut, quand l'amour de la paix ou d'autres motifs le portent à d'autres mefures. 7. Que par le paffe les Decrets Imperiaux n'ont pas empêché les Parties qui étoient en differens de faire des Accords amiables entre le Prince & fes Etats. Vos Hautes-Puiffances ne trouveront pas mauvais que nous nous expliquions fur ces Articles auffi emplement que le merite leur importance.

Quant au premier Article, il y a long-tems que nous ne defirons autre chofe que de voir cette affaire terminée amiablement; notre Pere d'heureuse memoire n'a cherché que cet accommodement amiable dans toutes les Dietes depuis 1690. jufqu'en 1708.c'est-à-dire

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jufqu'à fa mort. Nous avons fuivison exemple, & depuis le premier moment de notre Regence, jufqu'en 1720. nous n'avons ceffé d'offrir dans toutes les Dietes cet accommodement amiable. En 1721. même avant que Sa Majefté rendit fa premiere Sentence, nous avons fait connoitre tant en public qu'en particulier, notre penchant pour un accommodement; mais on n'en fit aucun cas, & l'on nous obligea par toute forte de mauvais traitemens & de contraventions aux Accords du païs, de poursuivre le procès devant le Conseil Aulique, ce que nous aurions volontiers évité, enforte qu'il est affez évident qu'il n'a point dependu de nous, mais de la Ville d'Embden & de fes adherans que les demêlez n'ont pas été terminez à l'amiable il y a long-tems; mais à préfent que la Ville d'Embden & fes adherans ont employez & employent actuellement toutes les voyes de fait contre Sà Majefté imperiale, contre Nous & contre nos Sujets, nous ne pouvons donner les mains, fuivant votre intention à un accommodement fur tous & chacun des articles compris dans les Decrets Imperiaux, & nous vous en avons donné les raifons dans notre Refolution remife à Mr. Lewe d'Adwart; & quand Vos Hautes Puiffances les auront pefées avec leur équité ordinaire, Elles trouveront qu'elles font fondées de facto & jure, & pour dire en deux mo's ce dont il s'agit, il eft clair comme le jour, que ni Nous, ni le refte de nos fideles Sujets qui avons porté nos plaintes devant l'Empereur contre la Ville d'Embden, particulierement par raport à la Caiffe publique, par raport à la Garnifon d'Embden, par paport à Ee 5

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fa quote part des charges publiques qu'elle doit, & furtout, ce qui nous intereffe encore plus, par raport aux actions de vive force, & reparations de dommages, fur quoi l'on ne peut conclure d'accommodement amiable avec fureté, l'experience ayant affez fait connoitre que notre Ville d'Embden re s'eft embaraflée d'aucun des accommodemens fait depuis 1595. jufqu'en 1699. les ayant prefque rous violez dans tous leurs points, & les violent encore à present.

Pour ne point parler des autres voyes de fait, nous prions feulement Vos Hautes-Puffances de reflechir fur ce qui concerne les foldats d'Embden, dont on s'eft fervi dans les troubles prefens, contre le contenu d'une infinité d'Accords, & des Refolutions de Vos Hautes-Puiffances de 1603. 1614. 1619. 1661. & les Reverfales paffees fur ce fujet par la Ville d'Embden, portant qu'on ne peut fe fervir defdites Troupes fans notre confente

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ment.

En répondant à la lettre de la Ville d'Embden, Nous avons donné affez belle occafion à un accommodement amiable en leur demandant de nous envoyer, & aux Subdeleguez de la Commiffion Imperiale, leur declaration fur les articles en contefte des Accords du païs, afin qu'en les ajuftant, on puiffe facilement en venir à un accord; mais bien loin de le faire, ils fe font livrés aux violences, fans nous faire réponse, faisant affez connoitre par une telle conduite, qu'ils ne veulent point d'accommodement amiable. S'ils a voient fait ce que nous demandions, s'ils fe fuffent abftenus des voyes de fait, s'ils avoient

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