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à l'autre, fous quelque pretexte que ce puifle être, aucun empêchement, que conformement à l'Original des Articles ftipulez, les deux Parties tranfmettent des Lettres de Ratification cent & cinquante jours après la Soufcription & Signature des fusdits Articles & enfuite les Sujets des deux parties jouiront de tout le repos & de toute la tranquillité poffible.

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Mais afin que la Paix fufmentionnée contenant treize Articles foit religieufement obfervée, le fusdit Seigneur le Suprême Amiral de l'Empire Ottoman Mustapha Baffa, felon fon Plein-pouvoir, ayant donné l'Acte autentique muni de fa Soufcription & Signature Turque, j'ai auffi delivré le prefent Acte figné de ma main & y ai apofé le Cachet de mes Armes, en conformité de mon Plein-pouvoir de la part du Sereniffime & Très-Puiffant Empereur des Romain s. Fait à Conftantinople le 15. du mois Lunaire appellé Reggeb, l'An de l'Hegyre 1139., c'est-à-dire le 8. de Mars 1727.

(L.S.) JOSEPH DE DIRLINGE.

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PIECES

CONCERNANT LES DEMELEZ EN OOSTFRISE.

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Ceux qui ont lû l'Hiftoire d'Oostfrife, ,, publiée en 1720. par le Chancelier Brennei"fen, & par ordre du Prince, qui lui a donné » un libre accès aux Archives, y ont vû qu'il "ya près de 300. ans que les Comtes & Prin,, ces d'Ooftfrife n'ont pas été d'accord avec les Etats du Païs, ceux-ci accusent le Prin,, ce de tout mettre en œuvre pour empieter fur leurs Droits, le Prince de fon côté se "plaint des atteintes données à fon Auto,, rité. Ces difputes ont caufé des maux in fini dans l'Ooftfrife. Nous ne remonterons » pas à la fource de ces demêlez, il fuffit de raporter les derniers.

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" George Albrecht, Prince d'Ooftfile, Sei»gneur d'Efens, Stedesdorp & Wittmunde, », regne depuis la mort de fon pere arrivée en 1708. il a porté des plaintes aux Etats de fon païs fur divers griefs jufqu'en 1720. » que Son Alteffe Sereniffime s'adreffa à la ,, Cour Imperiale, à laquelle elle prefenta » fept Supliques, la premiere le 14. de Mai 1720. & la feptieme le 11, Fevrier 1721. Dans la premiere Son Alteffe Sereniffime fe plaignoit de ce que les Etats avoient inS 4

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»troduit dans le pais des Troupes étrange» res, qui étoient entretenues aux depens du » païs, & du Prince contre le Prince, &c. » qu'outre cela, ils avoient follicité auprés de », l'Evêque de Munfter, ce qu'on appelle Con» fervatoires, ce qui coutoit au pais au moins », quelques milliers de Ryxdaldres, fans aucune » neceffité.

" La feconde du 29. Août contenoit des » plaintes fur la conduite des Etats dans la per» ception & l'emploi des revenus publics. Cette ,, Requête renfermoit 17. points, entr'autres un où l'on demontroit la neceffité d'accorder au » Prince un certain Don gratuit annuel d'une Somme fixée.

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La troifieme Suplique du 10. Janvier » 1721. étoit une repetition des plaintes pre» cedentes: mais on y avoit joint deux Supli>>ques, favoir la quatrieme contre la Ville d'Embden, qui fans confulter le Prince s'étoit » arrogé le Droit d'établir une Compagnie de >> Commerce.

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La cinquieme contenoit les raisons fur » lefquelles étoit fondée la pretention qu'Efens » & Wittmund devoient être exemptes des » charges du païs.

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La fixieme Suplique étoit divifée en trois » parties. La premiere avoit onze Articles, », dont la plupart contenoient les demandes de plufieurs milliers de Ryxdaldres, que. l'on pretend être dûs au Prince par les Etats; la feconde partie prouvoit que le Prince ne doit pas payer fa quotte-part des Contributions du Cercle, &c. la troisieme partie revient à la charge pour un Don gratuit annuel.

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,, La feptieme concernoit certains bruits », que l'on avoit fait courir que l'on en vouloit à la Garnifon que les Etats Generaux » ont à Lieroort & à Embden, ce que l'on >> refute.

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» Le fuccès de ces differentes Supliques fut
un Decret
que Sa Majefté Imperiale rendit

le 18. d'Août 1721. & que voici.

Decret de Sa Majesté Imperiale Charles VI. en date du 18. Août 1721.

DE la part de Sa Majefté Imperiale Char

les VI. notre très-gracieux Seigneur, favoir failons aux Etats du Païs d'Ooftfrife, y compris la Ville d'Embden: que Sa Majefté Imperiale s'eft fait raporter très-humblement & felon toutes les circonftances, l'ample representation du Prince d'Ooftfrife, au fujet de l'état present dans ledit païs, faifant voir, que les defordres dans l'administration des chofes les plus importantes pour le bien public ne provient que de l'injufte diminution des Droits Seigneuriaux, & de l'inspection generale qui y eft infeparablement attachée, & qu'après une mure deliberation elle a trouvé, que les fentimens & l'intention dudit Prince ne tendent qu'à exercer le Gouvernement qui lui apartient de fon pais, d'une maniere conforme aux Conftitutions connues de l'Empire en general, & en particulier aux Refolutions, Decrets, Accords, & Conclufions des Dietes d'Ooftfrife, pour le bien &

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l'avantage de tous les fideles Sujets & Habitans du païs, en faifant ceffer les defordres qui s'y font gliflez, & que pour l'exécution de ce louable deffein, il cherche le puiffantappuî de Sa Majefté Impériale comme du Juge fuprême, contre tous ceux qui oferoient empêcher ladite abolition des dangereux abus, & par confequent les foins falutaires pour tous les Habitans du pais.

C'eft pourquoi Sadite Majefté Imperiale veut & ordonne, qu'à l'égard des Griefs contre la Ville d'Embden, au fujet du refus qu'elle a fait de donner fon confentement aux Charges publiques, ladite Ville doit payer fa quote-part arreragée, fuivant les Ordonnances Imperiales, la fournir à l'avenir regulierement à commencer du jour de la datte, & continuer toujours de même. Elle doit auffi non-feulement repondre du tems paffé, pourquoi, au grand prejudice du païs & à la charge des autres Etats, elle n'a pas fatisfait depuis tant d'années à fadite quotte part, mais auffi promettre de quelle maniere, & en combien de tems, elle fatisfera dûemenr auxdits arrerages, & indemnifera ainfi le Public.

De plus, pour ce qui regarde les Griefs contre les Etats du païs, & les Administrateurs des deniers publics, ils doivent.

1. Toujours mettre en ligne de compte les amendes des contrevenans aux Ordonnances des Fermes, & d'en payer à l'avenir au Prince fans contradiction la moitié qui lui a été appropriée par les Documens qu'il a produits, auffi doivent-ils temoigner leur bonne volonté en dreffant des comptes, comme ils y font obligez,

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