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tout ce qui pourroit être fait, ou projetté de contraire par quelques Puiffances que ce foit; ce que Leurs Majeftés Britannique & TrèsChrêtienne promettent reciproquement.

III. L'on eft convenu que fi Sa Majesté Très-Chrêtienne defiroit employer lefdits 12. mille homme qu'elle paye fur le pied de neuf mille, pour des affaires qui n'ayant aucun rapport à la fureté du Roi de Dannemarck, n'interefferoient que le bien du fervice de Sa Majefté Très-Chrêtienne, ou celui de l'Alliance d'Hanovre; alors le Roi de Dannemarc ne feroit aucune difficulté de les donner au fervice de Sa Majesté Très-Chrêtienne, & dont on conviendroit fix femaines après la demande, qui en auroit été faite par Sa Majesté Très-Chretienne.

IV. Et attendu que fi les Mofcovites venoient par terre pour penetrer dans l'Empire & troubler la paix du Nord, ils ne pourroient avoir d'autre paffage que par les Etats de Pologne, & que l'on ne peut donner que ce Royaume ne fe fouvienne encore des defordres qu'y ont commis les Mofcovites, il y a peu d'années, l'on eft convenu, par le prefent Article, de communiquer au Roi &à h Republique de Pologne, le Concert que l'on a formé pour empêcher leur entrée dans l'Empire, & de les inviter à prendre auffi de leur côté les mefures les plus efficaces, pour fermer aux Mofcovites les paffages qu'ils voudroient prendre fur les terres de la Republique de Pologne.

Fait à Copenhagne ce feizieme d'Avril l'an mil fept cens vingt-fept.

(L. S.) GLEN ORCHY.

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› Après la mort du Roi George I. de glo ,, rieufe memoire, le Duc de Brunswick-Wolfenbuttel, fon parent, envoya en Angleterre le Comte Dehn fon premier Miniftre, » pour complimenter le Roi George 11. fur », fon avenement au Trône. Le fejour que ce Miniftre fit à Londres donna occafion ›› de parler des interêts communs de Sa Ma,, jefté comme Electeur de Brunswick & du "Duc de Wolfenbuttel; celui-ci avoit fait », avec l'Empereur une Alliance, qui, dans la fituation où étoient dans l'Empire les affaires », de Religion, dont fa Maifon a toujours été », la protectrice, avoient donné lieu à une infi» nité de raisonnemens, mais on fut bientôt » perfuadé qu'elle n'étoit pas contraire aux interêts de la Maifon de Brunswick en general, ,, car on n'eut pas de peine à engager Son Alteffe Sereniffime à donner les mains nonfeulement à un renouvellement des accords & Traitez qui font entre les deux Familles, mais même à un Traité d'Alliance defenfive » dans les formes, tel que le voici.

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Acte d'Alliance entre le Roi de la GrandeBretagne, & le Duc de Brunswick-Wol fenbuttel.

"Omme la Sereniffime Maifon de Brunss

wick - Lunebourg a toujours tâché de conferver & de cultiver une amitié intime entre toutes fes Branches. ce qui a contribué non-feulement à la gloire & au bonheur de ladite Sereniffime Maison mais auffi à l'avantage de la Religion Proteftante, dont

ladite Maifon a de tout tems eu les interêts à coeur; S. M. le Sereniffime Roi de la GrandeBretagne, Electeur de Brunswick-Lunebourg, & Son Alteffe Sereniffime Monseigneur le Duc de Brunswick-Lunebourg-Wolfenbuttel, jugeant qu'il fera fort à propos, tant pour le bien mutuel de leur Maison, que pour celui de la Religion Proteftante, de raffermir l'antique union par de nouvelles liaifons faites entre Sadite Majesté & Sadite Alteffe Sereniffime, en vue feulement de fe donner une Garantie reciproque pour leurs propres Païs, & fans le moindre deffein de caufer aucun trouble, ou d'aporter aucun prejudice, ni à PEmpereur ni à l'Empire, ni àquelque Puiffance que ce foit: pour cet effet, elles ont muni de part & d'autre de Plein-pouvoir fuffifant, c'eft-à-dire, Sadite Majefté le Sereniffime Roi de la Grande-Bretagne, fes Confeillers Privez, les Sieurs Pierre Lord King, Baron d'Ockham, Grand Chancelier de la Gr. Bret.; Guillaume Duc de Devonshire; Thomas Lord Trevor, Garde de fon Sceau Privé, President de fon Confeil Privé; Thomas Holles, Duc de Neuwcastle, unde fes principaux Secretaires d'Etat; Charles Vicomte Townshend, l'autre de fes principaux Secretaires d'Etat, & Robert Walpole, Chevalier du très-noble Ordre de la Jartiere & premier Commiffaire de la Treforerie; & Sadite Altefle Sereniflime le Seigneur Duc de Brunswick-Lunebourg-Wolffenbuttel, le Sieur Cone rad Detleff, Comte de Dehn, fon Miniftre d'Etat Privé, Prefident de la Chambre des Couvens, Doyen du Chapitre de St. Blaife à

Bruns

Brunswick, Efchanfon Hereditaire de l'Abbaye de Gandersheim, Seigneur de Windhausen & Riddaghaufen, Chevalier des Ordres Danois, & fon Plenipotentiaire auprès de Sa Majesté de la Grande-Bretagne; lefquels ayant conferé enfemble fur les moyens le plus propres pour parvenir aux buts ci-deffus mentionnez, fans faire tort à perfonne, font tombez d'accord des Articles fuivans.

ARTICLE PREMIER.

Qu'il y aura une amitié intime & union fincere, ferme & invariable, entre ledit Seigneur Roi, & ledit Seigneur Duc, leurs Heritiers & Succeffeurs; laquelle fera fi exactement & fidelement gardée, que les Parties contractantes non-feulement avanceront leurs interêts reciproques, mais auffi elles éloigneront tout tort & dommage quelconque l'un & l'autre, & traverferont au poffible tout deffein prejudiciable, qui pourra fe former contre l'un ou l'autre defdites Parties contractantes, conformement aux Traitez & Conventions qui confiftent déja dans les deux Branches de ladite Sereniffime Maifon.

II. Qu'en vertu de cette union étroite, lefdites Parties contractantes promettent de s'affifter mutuellement par leurs confeils, & par leurs bons offices, par tout où il en fera befoin. Et comme le Sereniffime Roi de la Grande-Bretagne promet de garantir audit Sereniffime Duc tous fes Païs & Etats, ainfi ledit Sereniffime Duc promet fa Garantie audit Sereniffime Roi pour la defenfe de fes Royaumes de la Grande-Bretagne & de l'Irlande,

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& de fes Païs & Etats en Allemagne. Et d'autant que le Traité conclu à Zell le fixieme de Mai 1671. entre les Sereniffimes Ducs de Brunfwik-Lunebourg, oblige deja le Sereniffime Duc à maintenir toujours au poffible la poffeffion de la Ville & Fortereffe de Brunfwik, pour la fûreté commune de ladite Maison, Sadite Alteffe Sereniffime renouvelle ici toute la teneur de ce dit Article, & s'engage de ne livrer jamais fadite Ville & Fortereffe de Brunfwik, en mains, poffeffion, ou pouvoir de qui que ce foit.

III. Qu'en cas que les fufdits Païs & Etats de l'une ou de l'autre des Parties contractantes foient menacées d'une attaque ou invafion, alors elles concerteront ensemble, fans perte de tems, fur les moyens de repouffer leurs Ennemis, & regleront d'abord & fans délai, les proportions des fecours à fe prêter mutuellement, bien entendu que le fecours qui devra être fourni à Sa Majefté Britannique de la part dudit Sereniffime Duc, felon ledit concert à faire, ne pourra pas être reglé à moins de cinq mille hommes.

IV. Que le fufdit Sereniffime Duc ayant reprefenté au fufdit Sereniffime Roi, que pour le mettre & fe maintenir dans un Etat, & dans une fituation à remplir d'autant mieux & plus fûrement les obligations qu'il alloit contracter avec Sa Majefté, il feroit obligé de fe charger de groffes depenfes, qu'il faudra faire pour un Corps de Troupes fuffifant pour garder fon propre Païs, Villes & Fortereffes, en cas de danger, & pour aller au fecours des Pais & Etats dudit Sereniffime Roi, s'il y Tome IV.

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