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un panégyrique qu'une hiftoire. Auffi le ftyle
n'en est pas tout-à-fait le même que celui des
deux ouvrages précédens; ce qui a trompé
d'Achéri. On le réfute ici en montrant que
ces trois ouvrages font fortis de la même
plume.

46. Un opufcule fur l'origine des comtes
d'Anjou, porte le nom de Thomas Pactius
doyen ou prieur de Loches, dans le manufcrit
de St. Victor d'où il a été tiré, quoique les
auteurs jugent devoir l'attribuer à Gervais,
prieur de St. Seneric ou St. Celerin.

47. Le dernier extrait des actes des évêques du Mans, mis au jour par Mabillon, s'étend depuis l'an 1067 jusqu'à 1186, intervalle durant lequel fix évêques ont occupé le fiege de cette ville

48. Suivant les chroniques de Bretagne, au nombre de fept; y compris un morceau relatif aux affaires de cette province, & tiré de la vie de Philippe-Augufte par Guillaumele-Breton.

49. On avoit déja averti dans la préface du volume précédent, que des huit livres de l'hiftoire des ducs de Normandie, qui portent le nom de Guillaume Calcul, moine de Jumiege, il faut retrancher le premier & le huitieme, avec les derniers chapitres du feptieme, qui font d'un ou de plufieurs moines du Bec. On montre aujourd'hui que c'est principalement à Robert de Thorigny, plus connu fous le nom de Robert du Mont, qu'il faut les attribuer, à la réferve pourtant du premier livre

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& des huit premiers chapitres du fecond, qui ne fe trouvent point dans les plus anciens manufcrits de Guillaume. Ce point de critique eft ici fort bien difcuté, & l'on ne fe contente pas de montrer que Robert a interpolé Guillaume de Jumiege, comme il interpola enfuite la chronique de Sigebert, on diftingue encore ce qui eft interpolation de ce qui n'en eft pas.

50. On trouvera très-plaufibles les conjectures préfentées pour rendre raison du renverfement d'ordre qu'on remarque dans l'hiftoire eccléfiaftique d'Orderic Vital, & qu'on ne peut imputer qu'à lui-même. A peine trouve t-on aujourd'hui deux manufcrits complets de cette importante hiftoire publiée par André Duchêne dans fon recueil des hiftoriens de Normandie. L'auteur, qui la termina en 1141, parlant des feigneurs qui, en 1119, accompagnerent Louis. le-Gros dans fon expédition de Normandie, met de ce nombre Guillaume de Chaumont, qu'il qualifie gendre du roi, fans exprimer le nom de fa femme, ni le nom de la mere de cette princeffe. C'eft fur quoi tous les hiftoriens & les généalogiftes gardent un profond filence. Enfin, les favans auteurs ont vu, dans un cartulaire de S. Pierre-en-Vallée près de Chartres, confervé à la bibliotheque du roi, un acte de 1175, par lequel Isabelle de Chaumont fait une donation pour l'ame du roi de France, Louis fon pere, & pour le falut de fes enfans, dont un, nommé Louis, fe trouve parmi les foufcripteurs. Voilà donc une

fille de Louis-le-Gros jufqu'à préfent inconnue Mais quelle étoit fa mere? Ce n'eft pas Lucienne de Rochefort, fiancée non nubile en 1104, dont le mariage non conformé fut dé claré nul au concile de Troyes en 1107, pour caufe de parenté. A peine Ifabelle auroitelle pu avoir douze ans en 1119; & fi elle avoit été feulement promife à Guillaume de Chaumont, Orderic Vital auroit-il qualifié celui-ci rondement gendre du roi? Ce ne pouvoit pas être non plus Adélaïde de Savoie, puifque Louis-le Gros ne l'époufa qu'en 1115. » Il faut donc avouer, malgré nous, difent les favans PP. BB., qu'Itabelle étoit née » d'une concubine, & peut-être eft-ce la rai» fon qui lui à fait fupprimer dans la charte, » citée le nom de fa mere qui certainement » étoit morte pour lors. «Il paroît en effet certain qu'en 1175 fa mere auroit dû avoir au moins 90 ans, & le motif qu'on donne au filence d'Ifabelle paroît bien probable.

51. Enfin, on trouve dans ce volume des extraits de treize chroniques de Normandie, accompagnés de notes où toutes les difficultés font éclaircies & les erreurs relevées; & comme, depuis que les Normands font parvenus au trône d'Angleterre, les affaires de ce royau me ont une liaifon intime avec celles de la France, on finit par la généalogie d'Eudon, fénéchal des rois d'Angleterre. Ils étoient, fa femme & lui, de Normandie, où il poffedoit de grands biens, & où il termina fes jours en

Les favans font partagés fur la queftion Edouard le Confeffeur défigna Guillaume-le-Bâtard, duc de Normandie, pour fon fucceffeur. Les partifans de l'affirmative ont pour eux l'autorité d'Ingulfe, contemporain de Guillaume, & auteur d'une hiftoire du monaftere de Croyland, avec celle de l'anonyme qui rédigea la généalogie d'Eudon, & qui écrivoit vers le milieu du douzieme fiecle. Mais les auteurs fe propofent de traiter plus amplement ce fujet dans les extraits des hiftoriens d'Angleterre, relatifs à l'hiftoire de France.

Nous avons dit qu'ils avoient réservé pour un autre volume la table chronologique; mais on peut dire auffi qu'elle eft remplacée par une très-ample table des matieres, où l'on a eu foin de marquer, autant qu'il a été poffible, la date qui convient à chaque événement.

Journal des Savans.)

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DISCOURS prononcé dans l'églife métropolitaine d'Auch, pour la bénédiction des guidons du régiment du Roi, dragons, le 28 feptembre 1781; par mefire MARC-ANTOINE DE Noé, évêque de Lefcar. In 4to. de 44 pages. A Pau, chez P. Daumon, imprimeur du roi.

Tous les peuples ont eu une espece de

religion militaire, & le culte s'eft toujours trouvé mêlé parmi les armes. Les Romains pla çoient leurs dieux & leurs aigles à la tête de leurs armées; les nations les plus barbares ont tracé fur leurs étendards la figure & le fym. bole de ce qu'ils avoient de plus facré dans leurs fuperftitions. Les Ifraélites, dans leurs marches & dans leurs combats, furent pendant long-tems précédés de l'arche d'alliance & du ferpent d'airain. Conftantin fit élever la croix au milieu de fes légions; nos anciens rois alloient prendre l'oriflamme fur la tombe du premier apôtre de la France.

L'efprit de ces coutumes s'eft confervé par mi nous, dans l'ufage où eft l'églife de confacrer par des prieres les fignes de la guerre : la bénédiction des drapeaux du régiment de Catinat, a fourni à Maffillon le fujet d'un difcours affez médiocre, qui ne paroît pas avoir servi de modele à M. l'évêque de Lefcar; quoiqu'il y ait des idées femblables dans l'un & l'au

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