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Conditions pour l'Abonnement.

Le prix de la Soufcription de l'Efprit des Journaux, pris Liege & à Bruxelles, eft de 24 liv. argent de France, pour l'année entiere, que l'on paiera en fouf

erivant.

Le prix de chaque Volume fera de 50 fols pour les perfonnes qui n'auront pas foufcrit.

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On s'adreffera à Liege, chez J. J. Tutot, Imprimeur Libraire, Propriétaire du journal, près SaintHubert; à M. Maufs, Officier au Bureau des Poftes Impériales pour toute l'Allemagne.

A Bruxelles, au Bureau de l'Esprit des Journaux, rue de la Magdelaine; à M. Horgnies, Expéditeur des Gazettes étrangeres, pour tous les Pays-Bas Autrichiens; chez B. Lefraneq, Libraire.

A Roterdan, chez "Bronkhärft ; Libraire.

A Amfterdam, chez Van Harrevelt, dans le Kalvef raat, & B.lam, Librarres.

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A La Haye chez Goffe & Detune, Libraires, pour soute la Hollande...

A Pragues; chez. Wolfgand-Gerle, Libraire.

A Vienne, chez Graffer, Libraire.

A Hambourg, chez Virchaux, Libraire, pour toute l'Allemagne & le Nord.

A Paris, chez Valade, Imprimeur-Libraire, rue des Noyers, vis-à-vis Saint-Yves, pour toute la France, au prix de 27 liv. pour Paris, & de 33 pour les Provinces, rendu franc de port par-tout le Royaume.

A Metz, chez Gerlache, Libraire, pour toute la Lorraine.

On s'adreffera chez les mêmes pour le Journal Hiftorique & Politique, 52 cahiers de 48 pag. chacun par an, qui paroît régulièrement une fois chaque femaine. La Soufcription eft de 12 liv. de France.

On pourra adreffer les différentes pieces que l'on defireroit faire paroître dans l'Esprit des Journaux, à M. Horgnies à Bruxelles; à M. Mauff à Liege.

L'ESPRIT

DES

JOURNAUX.

THE hiftory of the decline and fall of Roman Empire, &c. Hiftoire de la décadence & de la chute de l'empire Romain; par EDOUARD GIBBON, écuyer. Vol. II. In-4to. A Londres, chez Cadell.'.

M. Gibbon, dans la préface du premier volume (*), nous a fait obferver que fon Hiftoire de la décadence & de la chute de l'empire Romain, étoit divifée en trois périodes, la premiere commençant au fiecle de Trajan & des Antonins, & finiffant à la ruine de l'empire d'Occident; la feconde s'étendant depuis le regne de Juftinien jufqu'au fiecle de -Charlemagne, & la troifieme comprenant l'intervalle qui se trouvé entre cette derniere épo

Efprit des Journaux, juillet 1776, pag. 3.

que & la prise de Conftantinople par les Turcs. La maniere, dont l'auteur a traité la premiere de ces périodes, lui affigne une place diftinguée parmi les hiftoriens d'Angleterre, & fait defirer de voir bientôt la fuite & la fin d'un ouvrage fi bien commencé.

Le premier volume finit à la ruine de l'empire d'Occident; le fecond, que nous annonçons, commence par le dix-feptieme chapitre, où il eft traité de la fondation de Conftantinople. Après avoir expliqué les motifs politiques qui déterminerent l'empereur Romain à choifir cette ville préférablement à toute autre, le favant M. Gibbon nous fait d'une maniere trèsexacte la description géographique de Bizance, & nous préfente les divers avantages attachés à cet établiffement. Cette ville, devenue le fiege de l'empire Romain, s'agrandit en peu de tems, & vit bientôt augmenter le nombre de fes habitans. La dédicace en fut célébrée avec une grande folemnité dans l'année 330, ou felon d'autres hiftoriens, en 334.

Après avoir rapporté la fondation de la nouvelle capitale, l'auteur approfondit le fyftême compliqué de politique, qui avoit été introduit par Dioclétien, & adopté par fes fucceffeurs; il éclaircit les caufes fecretes & cachées de la décadence de la puiffance romaine; il pourfuit ce fujet intéressant, en traçant la conftitution & les réglemens de l'empire Romain, & en faifant connoître l'hiérarchie, les patriciens, les préfets de Rome & de Conftantinople, les proconfuls, les vice-préfets, les gouverneurs

des provinces, &c. Il examine enfuite la magiftrature, la profeffion des armes & les nombreufes charges du palais; delà il fait mention des finances de Rome, comprenant le tribut général, les taxes impofées par l'état & les dons gratuits. En jettant un nouveau jour fur ces différens fujets, notre auteur fait voir beaucoup de profondeur dans fes recherches hiftoriques & politiques, & une grande justesse dans fes obfervations.

Le dix-huitieme chapitre commence par le portrait de Conftantin, qui eft trop bien def finé, , pour que nous ne le mettions pas fous les yeux de nos lecteurs.

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"Le caractere du prince, qui changea le fiege de l'empire & introduifit de fi grandes "innovations dans la conftitution civile & religieufe de cet état, a fixé l'attention & partagé le fentiment des hommes. Par le zele » reconnoiffant des chrétiens, le libérateur de l'églife a été décoré de tous les attributs d'un héros & même d'un faint; tandis que la haine du parti vaincu l'a comparé au plus abhorré de ces tyrans, qui, par leurs vices & leur foibleffe, déshonorerent la pourpre » impériale. Les mêmes idées fe font à quel"ques degrés perpétuées dans les générations

fuivantes, & le caractere de Conftantin eft » regardé, même dans le fiecle actuel, comme » un objet ou de fatyre ou d'éloge. En préfentant d'une maniere impartiale fes défauts, » reconnus par fes plus grands admirateurs, » & ses vertus avouées par fes ennemis les

» plus acharnés, nous nous flattons de tracer » un fidele portrait de cet homme extraordi»naire, portrait que la vérité & la candeur » de l'histoire ne rougira point d'adopter. Mais' "il femble que le mêlange de couleurs fi difpa-.. » rates, & l'union de qualités fi contraires, doi"vent néceffairement produire une figure plus. » monftrueuse qu'humaine, à moins qu'on ne » l'examine dans fon jour propre & naturel, » & qu'on ait toutefois foin de féparer les diffé » rentes époques du regne de Conftantin. «

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"La perfonne & l'efprit de Conftantin » avoient été enrichis par la nature des dons » les plus rares. Sa taille étoit grande, fa con»tenance majeftueufe, fon port agréable; fes » forces & fon activité fe déployerent dans » tous les exercices du corps, &, depuis fa, » plus tendre jeuneffe jufqu'à l'âge le plus » avancé, il conferva cette vigoureufe confti» tution, due à la chafteté & à la tempéran»ce, vertus auxquelles il fe fir un devoir » d'être toujours attaché. Il aimoit le commer» ce de la fociété & fe plaifoit à converfer » avec fes amis; & quoiqu'il fuivît quelque» fois fon penchant à la raillerie avec moins

de réferve que ne le requéroit la dignité » impofante de fon rang, fa douceur & fon » honnêteté lui gagnerent les cœurs de tous » ceux qui l'approcherent. On a eu quelque » doute fur la fincérité de fon amitié, il a ce» pendant prouvé, en plufieurs, occafions » qu'il n'étoit point incapable d'un attachement, vif & inviolable. Le défavantage d'une édu

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