paftoral; nous avons de lui de charmantes idylles, qui pafferont avec fon nom à la postérité. (Critical Review.)

THE American war, a poem, &c. La guerre d'Amérique, poëme en fix chants. In-8vo. 1781. A Londres, chez Hooper.

Ce poëme ne confifte en rien moins qu'en fix ennuyeux chants, qui forment un lourd vo lume in-8vo.

Parmi les maux que l'Amérique caufe à l'Angleterre, on doit déplorer ceux qui ont été oecafionnés par les mauvaifes productions, tant en vers qu'en profe, compofées à ce sujet.

(Critical Review.)

A defcriptive poem, &c. Poëme defcriptif, com pofe fur les Indes-occidentales; par George Heriot. In 4to. A Londres, 1781. Chez Dodfley.

On peut recommander à ceux qui aiment les defcriptions, la lecture de ce poëme, où le moindre phénomene, les oifeaux, les plantes, les animaux, &c. du Nouveau-Monde font décrits amplement. Cet ouvrage peut être de quelque utilité pour les naturaliftes, mais pour les amis des mufes, il ne peut que leur caufer beaucoup d'ennui. C'est un cabinet d'histoirenaturelle mal en ordre. On pourroit dire aux curieux: Venez, & pour le modique prix de deux fchellings (vingt-quatre fols d'Angleterre,) vous verrez une galerie de tableaux d'hiftoire-naturelle; fi vous n'êtes pas fatisfaits, & fi vous voulez voir les originaux, embarquezvous & traverfez les mers.

(Monthly Review.)

DISTRESSED virtue, &c. La vertu malheureuse, ou hiftoire de mifs Harriet Nelfon. 3 vol. in-12. Londres, 1781. Chez Noble.

La vertu dans le malheur eft un objet intéreffant pour une belle ame. L'auteur a choifi un beau fujet; mais l'exécution n'y répond pas.

(Critical Review.)

HYMNS in profe for children, &c. Hymnes en profe pour les enfans. In-12. Londres, 1781. Chez Johnfon.

Deux petits volumes furent publiés, en 1778, à l'ufage des enfans; le premier, intitulé: Leçons pour les enfans de deux à trois ans ; le fecond: Leçons pour les enfans de trois ans. En 1779, deux autres volumes furent publiés fur le même plan, favoir: Leçons pour les enfans de trois ans, partie II: Leçons pour les enfans de quatre ans.

L'ouvrage dont il s'agit ici eft la continuation du dernier; il eft fait dans la vue de donner à l'adolefcence une idée du créateur & de fes œuvres. L'auteur eft miftrifs Barbault, qui a fu y mettre cette délicatesse de style & de fentiment, qui caractérisent ses autres ouvrages. On ne peut qu'applaudir à des intentions fi pures. Cet article nous rappelle les charmantes productions de Mde. la comteffe de Genlis : Le théatre d'éducation, &c. les Annales de la vertu, &c. à l'ufage des jeunes perfonnes.

(Critical Review.)

THE neceffity of religion, &c. Néceffité d'une religion pour le bonheur du gouvernement, fer

mon prêché aux Affifes, tenues à Hertford, le 30 juillet 1781; par le rév. Ludlow Holt, &c. Londres, 1781. In-4to. Chez Kivington.

Matiere rebattue qui ne nous annonce rien de nouveau. Qui a lu le titre de l'ouvrage a prefque tout lû.

(Critical Review.)

ALLE MAGNE.

MATERIALIEN fur geift-und weltlichen ftatistick des Niederrheinifchen und Weftphalifchen kreifes, &c. Memoires pour fervir à l'hiftoire ecclefiaftique & civile du cercle du Bas-Rhin & de Weftphalie & des pays contigus. A Erlang, chez Palm, 1781. In-8vo.

le

Le premier cahier contient entre autres articles curieux les principaux actes qui concernent le cas d'une cure auprès de Bonne, à laquelle pape avoit nommé fuivant une coutume depuis long-tems introduite au préjudice du concordat germanique, à en croire l'auteur, qui ajoute que le patron s'eft oppofé à cette nomination, & a réuffi au confeil aulique. Il contient encore les actes qui ont rapport aux brouilleries furvenues entre le magiftrat & la bourgeoifie de Cologne, &c. Le fecond cahier de cet ouvrage périodique contient le commencement de l'hiftoire du fermon de controverse du pere Haan, qui eft continuée dans le troifieme; le dénombrement du clergé de Bonn, des obfervations fur Cologne, dont un quart de la ville n'eft pas bâti, & où les manufactures de draps font fi déchues qu'on n'en compte main tenant qu'un couple de métiers, tandis qu'au

13e. fiecle on en brifa 17000 pour punir les tifferands de leur révolte. Le 3e. cahier contient des mémoires pour fervir à l'histoire eccléfiaftique moderne des duchés de Juliers & de Berg, comme la requête du fynode Luthérien, pour implorer le bras féculier contre ceux qui négligent de venir à l'église à la communion; des mémoires fur les perfonnages remarquables qui font nés ou qui ont vécu dans le cercle de Weftphalie. C'est une verfion de la Biblioth. Colon. du P. Harzheim, avec quelques corrections & additions. Mais il fuffifoit de donner ces corrections & additions, puifque ceux que cet article peut intéreffer favent le latin, & que l'original latin du P. Harzheim, n'eft point rare. Il eut mieux valu réserver la place pour l'impreffion de manufcrits core inconnus & des defcriptions plus curieufes, &c.

en

Le 4e. cahier contient la capitulation de l'é lecteur de Cologne Maximilien Henri en 1650, avec la note des changemens fous fes fucceffeurs Jofeph Clément & Clément - Augufte, une thefe foutenue en 1778, fous la préfidence du profeffeur Lomberg, De imperiali precum primariarum jure ultra juftos limites non extendendo, & fa défenfe contre un refcrit du conseil aulique; un mémoire de M. Wagner, confeiller de Cologne, fur des médailles dont la légende porte Urbs Aquenfis vince S. M.; des fragmens d'un procès de forciers fait à Cologne; l'état des impofitions levées par le comte de Bentheim, depuis 1658 jufqu'en 1735; la lifte des imprimeurs & libraires de Cologne, depuis 1465 jufqu'en 1735. Le 5e. cahier contient un extrait des loix eccléfiaftiques de Cologne, publiées par ordre de l'électeur en 1762 & 1763;

encore un procès de forcellerie avec des remarques fur ce genre de procès, &c.

BRIEFE an einen landgeiftlichen, &c. Lettre à un ecclefiaflique de campagne, touchant le livre de cantiques à l'usage des états du roi de Pruffe. A Berlin, chez Nicolai, 1781. In-8vo. de 3 feuilles.

On fait que le roi de Pruffe a nouvellement introduit dans les églifes Luthériennes de fes états, un nouveau livre compofé de 447 cantiques, d'une fi belle poéfie, que les meilleurs poëtes ne les défavoueroient pas. La plupart de ces cantiques ne font que les anciens, avec quelques changemens à l'exemple de l'églife de Brêine. Il femble que les éditeurs ayent eu ordre d'en bannir les expreffions étrangeres & myftiques, pour les rendre plus clairs, plus inftructifs, & plus touchants, enforte que s'il étoit poffible, tous les chrétiens puffent invoquer dieu unanimement. On croira à peine que ce livre de chant imprimé à Berlin, chez Mylius, ne coûte qu'environ dix fols de France. Celui dont on faifoit ufage à Berlin, depuis environ foixante ans, y avoit été introduit par le prévôt Porft, malgré les clameurs du peuple qui brifa fes vitres, & lui jetta des pierres. Aujourd'hui qu'on defire d'en fubftituer un autre, au lieu de celui de Porft, duquel l'auteur de la Lettre à un eccléfiaftique, a tiré un couple de cantiques devenus fcandaleux avec le teins qui a rendu les oreilles plus délicates, afin de démontrer aux yeux la néceffité d'une correction; cent trente Luthériens ont présenté contre le nouveau livre une requête au roi par laquelle ils lui en demandent la fuppreffion, comme fa