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l'Académie par M. Marié Davy, et renvoyée à l'examen d'une commission composée de MM. Regnault, de Senarmont et moi, est précisément dans ce cas; cette note renferme des vues nouvelles, dignes d'intérêt, comme l'Académie le verra dans le rapport que nous avons l'honneur de soumettre à son approbation.

M. Marié a pensé, et avec raison, que pour obtenir le maximum d'effet dans les machines électro-magnétiques, il fallait que les électro-aimants et les armatures agissent jusqu'au contact, attendu que la force électro-magnétique, comme il l'a trouvé par le calcul et l'expérience, décroît si rapidement avec la distance, qu'en employant deux électro-aimants lorsque ceuxci s'approchent de l'infini jusqu'au contact, ils développent une quantité de travail telle, que les cinq sixièmes le sont dans le dernier millimètre, et moitié du reste dans l'avant-dernier; en remplaçant le deuxième électroaimant par une armature de fer doux, les trois quarts de la quantité de travail sont produits dans le dernier millimètre de parcours de l'armature, et plus de la moitié du reste dans l'avant-dernier.

Dans la plupart des machines électro-magnétiques rotatives construites jusqu'à ce jour, les armatures mobiles passent rapidement devant les électroaimants fixes, suivant une ligne perpendiculaire à l'axe, sans arriver jusqu'au contact; ainsi on n'utilise pas toute la quantité de travail que l'on pourrait obtenir. Cependant nous devons rappeler que M. Froment, qui s'est beaucoup occupé des moteurs électro-magnétiques, a construit une machine dans laquelle une roue intérieure, munie d'armatures de fer doux, vient rouler sur les faces terminales d'électro-aimants fixes, de manière à profiter de l'attraction magnétique jusqu'au point de contact des surfaces aimantées; il en résulte seulement, lorsque la machine fonctionne, une succession de chocs ou d'ébranlements qui s'opposent à la construction d'une machine puissante d'après ce modèle.

M. Marié fait rouler les électro-aimants mobiles ou les armaturés, de manière à les approcher des électro-aimants fixes dans le sens de l'axe et jusqu'au contact sans secousse. Tel est le principe qui a servi de base à la construction de deux électro-moteurs décrits dans sa note, dont l'un est à rotation continue et l'autre à oscillation. Nous ne parlerons que du premier appareil, dont il a fait construire un modèle qui a fonctionné sous les yeux de vos commissaires.

La machine à rotation continue se compose de soixante-trois électroaimants disposés à égale distance autour d'un cercle de bois, garni intérieurement d'un cercle de cuivre. Tous ces électro-aimants ont leur axe dirigé vers le centre de la roue, et leur surface coïncide avec la surface concave du cercle de cuivre.

Dans l'intérieur de cette grande rouc, il s'en trouve deux autres dont le rayon est le tiers de celui de la première, et qui sont garnies également d'un cercle de cuivre; ces roues portent chacune vingt et un électro-aimants équidistants, dont les axes sont dirigés vers le centre réciproque, et dont les surfaces polaires coïncident avec la surface concave des roues de cuivre; les petites roues peuvent donc rouler sans glissement dans l'intérieur de la grande, et entraîner dans leur mouvement l'arbre de la machine qui coïncide avec l'axe de la grande roue. Les électro-aimants mobiles viennent se mettre successivement en contact avec les électro-aimants fixes. Les grandes

et petites roues sont munies d'un engrenage destiné à maintenir la coïncidence une fois établie.

La machine est pourvue en outre de diverses pièces destinées à mettre successivement chacun des électro-aimants en communication avec la pile, et à donner une aimantation différente aux deux électro-aimants en présence, à l'instant où ils agissent l'un sur l'autre.

M. Marié a fait un changement qui paraît avantageux; il a remplacé les roues intérieures par d'autres qui, au lieu de porter des électro-aimants, sont entourées d'un cercle de fer doux formant armature: la partie mobile est ainsi plus légère et les engrenages deviennent inutiles. C'est avec cette modification que la machine électro-magnétique a fonctionné sous les yeux de vos commissaires.

Les électro-aimants circulaires de M. Nicklès, accueillis favorablement par la science, trouveraient ici une intéressante application; M. Marié se propose, d'après nos conseils, de faire des essais avec cette addition, qui lui permettra d'augmenter la force sans accroissement de dépense.

La construction de la machine se ressent un peu de l'inexpérience du fabricant, aussi a-t-elle exigé une pile de 24 éléments de Bunsen pour obtenir une force de de cheval; mais, suivant les calculs de M. Marié, il n'en faudrait pas une plus énergique et peut-être même une de moindre intensité pour produire une force trois cents fois plus considérable, avec une machine de grande dimension, attendu que les frottements ne croitraient pas comme la force de la machine, les galets qui servent à établir la communication électrique ne changeant pas et la force produite par l'attraction des aimants pouvant être multipliée dans une forte proportion, si l'on faisait usage d'électro-aimants formés de gros cylindres de fer doux : la commission n'a pas eu à sa disposition tous les éléments nécessaires pour vérifier l'exactitude des résultats de calcul de M. Marié.

Le modèle a été construit en vue d'établir les rapports entre le travail calculé d'après la force magnétique développée dans l'électro-aimant et la force pratique réelle; ce rapport a été de 4:3. C'est déjà une très grande approximation d'avoir obtenu les trois quarts de la force théorique, quand on réfléchit aux nombreuses imperfections résultant d'une assez mauvaise construction.

Votre commission a examiné avec intérêt la machine électro-magnétique de M. Marié, qui est conçue dans de bonnes.conditions, mais elle ne pourra porter un jugement définitif sur sa valeur industrielle qu'autant qu'elle aura vu fonctionner une machine ayant au moins la puissance d'un cheval, et qu'elle aura suivi les expériences que l'auteur se propose de

faire.

DU PLATINE EN FRANCE. M. Gueymard adresse, de Grenoble, une note sur l'existence du platine dans le département de l'Isère.

« Quant à la diffusion du métal dans ces contrées, dit-il, voici quels ont été les résultats de mes observations. Je ne l'ai pas trouvé dans les roches éruptives anciennes ni dans les vieux terrains stratifiés; il commence à être fréquent dans le lias supérieur, et je l'ai trouvé dans tous les terrains supérieurs au lias jusqu'au diluvium alpin. Il appartient aussi aux filons de cuivre et de fer carbonaté, jamais aux gîtes de galène.

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LISTE ALPHABÉTIQUE

DES AUTEURS CITÉS DANS LE DIXIÈME VOLUME.

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Bazin. Trait. des teignes, 12.

Bouniceau. Age des sangsues, 142.

Beauclair et Viguier. Huile de foie de mo- Bourgeois. Baume tranquille, 11.

rue, 103.

Beau. Evacuants c. f. typhoïde, 64.

Béchamp. Protosels, fer, action sur pyro-
xiline, 67.

Becquerel. Machine électro-motrice, 425.
Bertagni. Essences et bisulfite, 55.
Berthelot. Glycérine avec acides, 122.
Beyrand. Opiat antiblenn., 102.
Blackemore. Trait, de l'épilepsie, 352.
Bolley. Eau dans iode, 194.
Bontley. Nouvelle salsepareille, 39.
Borie. Trait. de l'épilepsie, 352.
Borne. Sangsues, 274.

Bouchardat. Arrow-root, 325.

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Injection, 11.

Boussingault. Ammoniaque de l'eau de
pluie, 116.

- Végétation, 357.
Boutteanx. Sirop, 346.
Briant. Sirop, 347.

Buchner. Acide salycileux, 90.
Buis. Alcool caprylique, 404.

Burin du Buisson. Perchlorure de fer, 281.
Busemer. Noir animal pour raffinage de
sucre, 108.

C

Cadet-Gassicourt. Champig. vénén., 144.
- Phellandre aquat,, 293.

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