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une inflammation de la mamelle, au début, disparaître rapidement par l'usage des applications du collodion. L'expérience paraît donc se prononcer en faveur de ce mode de traitement; mais est-ce bien à la diminution de la chaleur animale qu'il faut attribuer les heureux effets des enduits imperméables? Là commence le doute; peu importe d'ailleurs l'explication, si l'action thérapeutique du moyen employé est réelle.

(Revue thérapeutique du Midi.)

PILULES CONTRE La goutte, le rhumatisme et les névralgies,
PAR M. GAFFARD, MÉDECIN A AURILLAC.

Extrait de cévadille, préparé à l'alcool bouillant..
Aloès des Barbades,

Scammonée d'Alep vraie, de chaque.

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1,00

5,00

F. s. a. quatre-vingt-seize pilules, qu'on roulera dans le lycopode ou dans la poudre de gomme.

On donne toutes les six heures deux de ces pilules, jusqu'à ce qu'elles aient produit un effet purgatif prononcé, c'est-à-dire quatre, cinq, et jusqu'à huit ou dix purgations dans les vingt-quatre heures.

Pour obtenir un effet complet et durable, il faut continuer l'usage des pilules pendant un certain temps. Mais comme leur action purgative est en raison directe de la répétition des doses; comme il importe de régulariser cet effet et de le rendre uniforme, il faut que les intervalles d'une prise à l'autre soient graduellement croissants. La raison arithmétique de cet accroissement devra être de trois heures. Ainsi, après avoir obtenu l'effet désirable, à quelque nombre qu'on soit arrivé, on retardera la prise suivante de trois heures : c'est-à-dire qu'au lieu de six heures d'intervalle, on en mettra neuf; à la prise suivante on en mettra douze; à la suivante, quinze, et ainsi de suite, jusqu'à ce qu'on ait consommé une vingtaine de pilules, nombre ordinairement suffisant.

On doit boire par-dessus chaque prise de pilules, pour en faciliter la déglutition et la digestion, une tasse d'infusion chaude et légère de tilleul, de sureau ou de thé. Ce liquide chaud constituera la boisson ordinaire du malade pendant l'effet purgatif. On mettra, d'ailleurs, une heure au moins d'intervalle entre l'administration des pilules et le repos.

POMMADE OPIACÉE ET RÉSOLUTIVE AU CHLOROFORME CONTRE LE PRURIT DE LA VULVE, PAR M. VANEEDEM.

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F. s. a. On frictionne les parties, siége de la démangeaison. En même temps on donne à l'intérieur une poudre composée de soufre doré d'antimoine, de fleur de soufre et de poudre de racine de réglisse.

RHUS RADICANS CONTRE LA PARAPLÉGIE, PAR M. TROUSSEAU. M. Trousseau appelle l'attention des praticiens sur un agent thérapeutique encore peu connu, le rhus radicans, conseillé par Dufrénoy, de Va

lenciennes, contre les paraplégies dues à la rétrocession des dartres, et dont M. Bretonneau assure avoir retiré de bons effets dans les paraplégies consécutives à des commotions traumatiques de la moelle épinière ou à des affections n'entraînant pas des lésions organiques. On prépare l'extrait avec le suc non dépuré de la plante et on l'administre en pilules de la manière suivante :

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Pour vingt-cinq pilules. On commence par une pilule et l'on augmente d'une tous les jours jusqu'à ce qu'on soit arrivé à seize. Chez l'enfant, on commence par une pilule contenant 5 centigrammes d'extrait, et l'on ne dépasse pas la dose de 50 centigrammes par jour. D'après les expérimentations de MM. Bretonneau et Trousseau, le rhus radicans, sans être d'un effet curatif certain, ni même aisé à préparer, a procuré néanmoins assez de guérisons pour qu'on doive en tenter l'emploi quand les médications rationnelles ont échoué. (Ann. médico-psychologiques, juillet.)

PILULES FÉBRIFUGES, PAR M. GIRARD, D'ALGER.

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Faites une masse pilulaire que vous diviserez en trente pilules.

On en prend cinq le matin à jeun, pendant trois jours consécutifs, et l'on boit par-dessus un verre de limonade ou une infusion de camomille. On réduit la dose à deux, toujours le matin à jeun, pendant encore six ou huit jours.

LETTRE DE M. Le docteur Foy, PHARMACIEN EN chef de l'hôpITAL

SAINT-LOUIS.

MONSIEUR ET TRÈS HONORÉ CONFRÈRE,

Je vous adresse quelques unes des formules promises depuis longtemps. Veuillez les examiner, et décidez si elles sont dignes de votre intéressant journal.

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Mêlez exactement et faites des paquets de 30 centigrammes, dont on prendra trois par jour dans les affections avec spasmes nerveux.

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pour deux tablettes.

A prendre le matin à jeun, dans les constipations idiopathiques.

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Mêlez à l'aide de la chaleur et faites des magdaléons de 25 grammes.

Elixir de Villette.

Dans un vase suffisamment grand, faites macérer pendant un mois.

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D'un autre côté, faites digérer pendant un mois également :

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Faites bouillir pendant deux ou trois heures, passez à travers un linge,

et avec :

Sucre

Faites un sirop marquant 34 degrés bouillant.

6,250

Réunissez toutes les liqueurs et le sirop dans un même vase, agitez le tout de temps en temps, et, après un mois, décantez ou filtrez, et mettez en bouteilles.

Cet elixir, désigné encore sous le nom d'Elixir de gaïac dulcifié, combat avantageusement les affections goutteuses et rhumatismales.

On le donne à la dose d'un petit verre à liqueur (15 grammes) le matin à jeun pour les adultes, d'une cuillerée à bouche pour les femmes.

Les enfants faibles et délicats se trouveront bien de son usage. Pour eux, la dose sera d'une cuillerée à café.

Opiat antigoutteux et antirhumatismal de Villette.

Résine de gaiac pulvérisée.
Mercure doux.

Cannelle en poudre.

Sirop de nerprun.

Mêlez exactement et conservez.

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Dose 1 à 2 grammes pour un adulte, 1 gramme pour les femmes.

:

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Académie des sciences. SUR L'EMPLOI A CHAUD DU BIOXYDE DE MANGANÈSE ET DE L'ACIDE SULFURIQUE DANS La pile de Bunsen, Et sur un AUTRE MOYEN de diminuer BEAUCOUP LA dépense d'aciDE AZOTIQUE DANS CETTE PILE. MOYEN D'ÉVITER LES VAPEURS NITREUSES, PAR M. F -P. LEROUX. M. Guignet annonça que l'on pouvait, à la température ordinaire, remplacer l'acide azotique dans la pile de Bunsen par un mélange d'acide sulfurique et de bioxyde de manganèse.

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J'ai voulu vérifier les faits annoncés. Pour faire un essai comparatif dont les résultats offrissent quelque certitude, je me suis servi de plusieurs charbons des cornues à gaz taillés dans le même morceau pour que la porosité fût la même, ainsi que le pouvoir conducteur; j'avais autant de diaphragmes; je les introduisais successivement dans le même élément de Bunsen à charbon intérieur dont le zinc était parfaitement amalgamé; j'avais soin d'ailleurs de me servir d'une eau acidulée de force constante. En opérant avec ces précautions, j'ai reconnu :

1° Que l'effet du bioxyde de manganèse, mêlé à l'acide sulfurique concentré et employé à la température ordinaire, n'est pas comparable à celui de l'acide azotique, et qu'il n'augmente pas sensiblement la production d'électricité due à la dissolution du zinc; l'acide sulfurique contenu dans le diaphragme n'agit presque que comme conducteur. J'ai vérifié ce dernier fait en employant alternativement un diaphragme rempli de mélange, et un autre qui ne contenait que de l'acide sulfurique.

2o Lorsque l'on a laissé pendant plusieurs heures le mélange abandonné à lui-même, et qu'on l'introduit dans la pile, on remarque pendant les premiers instants un courant presque aussi énergique qu'avec l'acide azotique; mais l'intensité de ce courant décroît rapidement, et au bout de dix minutes, un quart d'heure au plus, elle est aussi faible que je le disais tout à l'heure.

Cela provient de ce que le mélange ne dégageant de l'oxygène que très lentement à la température ordinaire, lorsqu'on l'abandonne à lui-même, l'oxygène libre s'y accumule soit par dissolution, soit mécaniquement; de sorte que dans ce cas l'appareil fonctionnerait, pour ainsi dire, comme une pile à gaz; mais une fois tout l'oxygène libre consommé, la production d'électricité ne serait plus entretenue que par celui qui se dégage à mesure et avec beaucoup de lenteur.

3o Il suit de là que, si l'on pouvait augmenter le dégagement de l'oxygène, on aurait un courant beaucoup plus énergique. Or le moyen le plus simple d'arriver à ce résultat était d'élever la température. Je mis donc mon élément dans un vase d'eau que j'échauffai jusqu'à l'ébullition; un thermomètre, placé dans l'intérieur de l'élément, m'en donnait la température. J'ai constaté ainsi que vers 60 degrés l'intensité du courant augmentait très rapidement; vers 75 degrés se trouvait le maximum. On remarque en même temps quelques bulles d'oxygène qui se dégagent du mélange. Le courant obtenu de cette manière était plus énergique que celui qui est dû à l'action de l'acide azotique.

Ce n'est donc qu'en élevant la température que le mélange en question peut donner une production suffisante d'électricité; il est bon de remarquer d'ailleurs que l'élévation de température augmentant, la conductibilité des liquides diminue les résistances intérieures.

Malheureusement ce procédé n'est applicable que sur une grande échelle. En réfléchissant aux causes probables de cette discordance entre les résultats observés par M. Guignet et ceux que j'ai constatés, j'ai été amené à trouver un procédé d'un usage journalier plus commode. Je fus porté à croire que les premières expériences sur l'emploi du bioxyde de manganèse n'avaient été faites qu'avec des charbons ayant déjà servi et encore imprégnés d'acide azotique. Pour voir si cette explication était admissible, je trempai un charbon, d'ailleurs médiocrement poreux, dans l'acide azotique, et le plongeai dans un diaphragme rempli d'acide azotique concentré. Le courant produit se trouva plus énergique qu'avec l'acide azotique pur. Je vis alors tout l'avantage qui pouvait résulter de l'emploi de l'acide sulfurique. En effet, par son avidité pour l'eau, il déshydrate l'acide azotique et le rend plus instable, plus propre à abandonner de l'oxygène. On sait qu'arrivé à un certain état de dilution, l'acide azotique, employé dans les piles, doit être rejeté comme trop faible; par l'emploi de l'acide sulfurique, on peut, au contraire, utiliser jusqu'à la dernière molécule d'acide azotique réel. Ajoutez à cela que les pertes par évaporation, porosité du charbon, transvasement des acides, se trouvent porter sur un liquide d'une valeur vénale moins grande. L'acide sulfurique peut déshydrater convenablement son volume environ d'acide azotique que l'on y ajoute par portions à mesure du besoin. Remarquons aussi que cet acide sulfurique n'est pas perdu, il peut servir pour dissoudre le zinc de la pile, en ayant la précaution de le faire bouillir quelques instants pour chasser les dernières portions d'acide azotique qui pourraient dissoudre le mercure et détruire l'amalgamation.

En résumé, le travail que j'ai l'honneur de soumettre au jugement de l'Académie a pour but de proposer:

4° L'emploi de la chaleur concurremment avec le bioxyde de manganèse et l'acide sulfurique, indiqués par M. Guignet;

2o Celui de l'acide sulfurique contenant un ou deux vingtièmes d'acide azotique à la place de l'acide azotique pur, à la température ordinaire.

La note est terminée par l'indication d'un moyen destiné à se débarrasser des vapeurs nitreuses, et même à les utiliser. Nous devons nous borner à mentionner cette dernière partie, qui serait difficilement comprise sans le secours d'une figure.

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