Vie de Franklin

Front Cover
 

Other editions - View all

Common terms and phrases

Popular passages

Page 155 - MESSIEURS, — Franklin est mort ! ... Il est retourné au sein de la Divinité, le génie qui affranchit l'Amérique, et versa sur l'Europe des torrents de lumière. Le sage que deux mondes réclament, l'homme que se disputent l'histoire des sciences et l'histoire des empires,1 tenait sans doute un rang élevé dans l'espèce humaine.
Page 174 - Quand j'étais un enfant de cinq ou six ans, mes amis, un jour de fête, remplirent ma petite poche de sous. J'allai tout de suite à une boutique où...
Page 40 - L'oisiveté amène avec elle des incommodités et raccourcit sensiblement la durée de la vie. L'oisiveté , comme dit le bonhomme Richard , ressemble à la rouille, elle use beaucoup plus que le travail : la clef dont on se sert est toujours claire.
Page 1 - Washington comme fondateur de leur indépendance; enfin, après avoir fait le bien pendant quatre-vingt-quatre ans, mourut environné des respects des deux mondes comme un sage qui avait étendu la connaissance des lois de l'univers, comme un grand homme qui avait contribué à l'affranchissement et à la prospérité de sa patrie, et mérita non-seulement que l'Amérique tout entière portât son deuil, mais que l'Assemblée constituante de France s'y associât par un décret public. Sans doute...
Page 90 - On lui avait demandé quelles seraient les conditions d'un retour des colonies à l'obéissance. Il les avait rédigées en dixsept articles. Les principaux de ces articles étaient l'abandon du droit sur le thé, dont les cargaisons détruites seraient payées par Boston ; la révision des lois sur la navigation, et le retrait des actes restrictifs pour les manufactures coloniales ; la renonciation , de la part du parlement d'Angleterre, à tout droit de législation et de taxe sur les colonies...
Page 42 - Grâce à lui , les imprimeries se multiplièrent également dans les colonies. Il forma d'excellents ouvriers, qu'il envoya avec des presses et des caractères dans les diverses villes qui n'avaient point d'imprimeurs , et qui sentaient le besoin d'en avoir. Il formait avec eux, pendant six ans, une société dans laquelle il se réservait un tiers des bénéfices. Son imprimerie fut ainsi le berceau de plusieurs autres ; et sa confiance généreuse se trouva toujours si bien placée, qu'elle ne...
Page 71 - Une taxe que le parlement d'Angleterre voulut, en 1765, étendre aux colonies, en fut le premier signal. Les Anglais jouissaient, dans toute l'étendue de l'empire britannique, des garanties politiques et civiles que leurs ancêtres avaient consacrées par la grande charte et par le bill des droits. La sûreté de leurs personnes, la liberté de leur pensée, la possession protégée de leurs biens, le vote discuté de l'impôt, le jugement par jury, l'intervention dans les affaires communes, voilà...
Page 53 - Ludolf à Berlin, avaient, par d'assez fortes décharges, tué de petits oiseaux et mis le feu à l'éther, à l'alcool et à plusieurs corps combustibles. La science en était arrivée là : elle produisait quelques curieux phénomènes dont elle ne donnait pas de satisfaisantes explications , lorsque Franklin s'en occupa par hasard, mais avec génie. Dans un voyage qu'il fit...
Page 25 - A cette religion philosophique il fallait des préceptes de conduite. Franklin se les imposa. Il aspira à une sorte de perfection humaine. « Je désirais , dit-il , vivre sans commettre aucune faute dans aucun temps , et me corriger de toutes celles dans lesquelles un penchant naturel, l'habitude ou la société pouvaient m'entraîner. » Mais les résolutions les plus fortes ne prévalent pas tout de suite contre les inclinations et les habitudes. Franklin sentit qu'il faut se vaincre peu à peu...

Bibliographic information