LISTE GÉNÉRALE DES LETTRES PATENTES DE NOBLESSE enregistrées à la Chambre héraldique des Pays-Bas, de 1783 à 1794. La Chambre héraldique des Pays-Bas a fait imprimer successivement plusieurs listes officielles des titres de noblesse, chevalerie et autres marques d'honneur, octroyés par le souverain, et la plupart de ces listes ont été reproduites dans des recueils nobiliaires. Il existe, néanmoins, dans la nomenclature des mercèdes de noblesse une lacune importante. En effet, la dernière publication de ce genre, publication à laquelle a présidé le premier héraut d'armes Beydaels de Zittaert (un vol. in-folio de 27 pages, Bruxelles, chez Emmanuel Flon, devenu fort rare) s'arrête au 2 décembre 1782, et il reste par conséquent jusqu'à la fin de la domination autrichienne, un vide de onze ans dans l'histoire de la noblesse belge. Ce vide, nous venons le combler. La liste que nous donnons ici des lettres patentes envoyées de Vienne de 1783 à 1794 est complète : rédigée sur des documents officiels, elle offre toutes les garanties désirables d'authenticité : 1783. Lettres patentes autorisant Jean-Joseph-Ghislain Van der Linden à porter les titre et armes de baron pendant la vie de son père Joseph-Ignace-Antoine Van der Linden, baron de Hooghvorst, membre de l'État noble de Brabant. Du 2 février. Lettres patentes de comte avec concession d'une couronne de marquis en faveur de Jean-Baptiste-Marie-Joseph-François-Ghislain d'Hane, fils cadet de Pierre-Emmanuel-Joseph comte d'Hane, seigneur de Leeuwerghem, Elene et Waterdyck, et de dame Colette Thérèse de la Villette. - Du 18 février. Lettres patentes de baron en faveur de François-Gabriel de Gross, général d'infanterie au service des États-Généraux des Provinces-Unies et ci-devant commandant de la ville de Namur. Du 10 avril. Lettres patentes autorisant Joseph comte de Murray, baron de Melgun, chambellan actuel de S. M. l'empereur et roi, chevalier de l'ordre militaire de Marie-Thérèse, conseiller d'État intime et actuel, lieutenant-général, colonel propriétaire d'un régiment d'infanterie de son nom et général commandant des armées aux Pays-Bas, à porter les armes pleines de sa famille avec les décorations dont les ainés de sa maison jouissent en Écosse. -Du 19 avril. Lettres patentes de comte sur le nom de Velthem avec concession d'une couronne à cinq fleurons en faveur de Charles-Henri-Ghislain Boot, écuyer, seigneur de Velthem, Sombeke, Ursene, Londerseel et La Motte, fils unique de Gaspar-Joseph Boot, écuyer, seigneur des mêmes lieux, et de dame Marie-Thérèse Van der Gote, petit-fils de Florent Boot, écuyer, seigneur de Sombeke et de dame MarieMarguerite-Gasparine Van der Gote. Du 9 mai. - Lettres patentes autorisant Jean-Joseph-Philippe comte Van der Noot et de Duras, baron de Carloo, Meldert et Thine, seigneur de Gorssem, Graesem, Wilre, Runckelen, etc., haut-voué de Counen, pair héréditaire du pays de Liége, membre de l'État noble de Brabant et chambellan de S. M., à sommer l'écu de ses armoiries d'une couronne ducale fermée et à le décorer d'un manteau de gueules fourré d'hermines. Du 11 juillet. Lettres patentes de baron en faveur de Jean-Charles-Joseph Borrekens, chevalier héréditaire du St-Empire, demeurant à Anvers, fils d'Engelbert-Marie-Joseph Borrekens, chevalier héréditaire du St-Empire, et de Marie-Catherine Wellens.—Du 11 juillet. Lettres patentes de chevalerie héréditaire en faveur de Guillaume Joseph Duval, avocat au conseil de Hainaut, et greffier des ville, terre et baronnie de Leuze, fils d'Augustin-Joseph Duval, écuyer, avocat audit conseil et greffier de ladite ville, et de Marie de la Croix. Du 12 juillet. Lettres patentes de confirmation de noblesse avec anoblissement pour autant que de besoin en faveur de Lambert-Joseph Wauters, seigneur de Chenedisque, natif de Bruxelles, fils de Laurent Wauters et de Jeanne-Marie Quartier. Du 13 juillet. Lettres patentes de comte en faveur de Philippe-EngelbertJoseph de Romrée, seigneur de Bonheyden et de Berentrode, fils puiné de Jean-Engelbert comte de Romrée et de dame JeanneIsabelle Vecquemans de la Vere. Du 19 juillet. Lettres patentes de comte en faveur de Louis-François de Civalart de Haponcourt, colonel du régiment d'Arberg, dragons, fils de Charles-Léopold de Civalart, chevalier, seigneur de Moncel et Happoncourt, et de dame Louise-Françoise de Burtel de Provenchère. Du 6 août. -- Lettres patentes autorisant François-Ferdinand-Joseph Franeau de Hyon, comte de Gomegnies, vicomte de Canteleur, Quesnoy, pair du Cambrésis, seigneur de Blarignies, Arbre, Attre, conseiller intime d'État, chambellan actuel, ci-devant major au service de S. M., à sommer l'écu de ses armoiries d'une couronne ducale fermée et à le décorer d'un manteau de gueules, fourré d'hermines. Du 14 août. - Lettres patentes de baron et vicomte en faveur de Jean-CharlesAntoine de Fraula, seigneur en Gouimanpont, fils de Charles-Joseph baron de Fraula et de dame Marie-Magdelaine le Brum de Miraumont. Du 20 août. Lettres patentes de confirmation de noblesse avec anoblissement pour autant que de besoin et concession d'une couronne sur le heaume en faveur de Jean-Baptiste Pauwelaert, ancien bourguemestre de Termonde, fils de George Pauwelaert et de Jeanne Legiers. Du 15 octobre. Lettres patentes d'anoblissement en faveur de Denis-Jacques Papeleu, seigneur de Poelvoorde et Gotthem, gouverneur de la chambre des pauvres de la ville de Gand et ancien échevin de la justice de St-Bavon en la même ville. Du 16 octobre. Lettres patentes d'anoblissement en faveur de Lambert-AndréDésiré-Joseph Philippart, avocat au conseil de Namur, fils d'André Joseph Philippart et de Catherine-Françoise-Joseph Bodart. Du 17 novembre. 1784. Lettres patentes de marquis en faveur de Jean-Louis-NicolasGhislain baron de Carondelet et de Noyelles, chevalier, vicomte héréditaire de Langle, seigneur de Hermis, Haine St-Pierre, Le Hestre et Briade, avec permission de sommer l'écu de ses armoiries d'une couronne ducale fermée et de le décorer d'un manteau de gueules, fourré d'hermines. Le marquis de Carondelet est fils de Jean-Louis baron de Carondelet et de Noyelles et de dame MarieAngélique-Bernardine de Rasoir. - Du 30 mars. Lettres patentes d'anoblissement en faveur de Pierre-Joseph Roelants, natif de Machelen Ste-Gertrude près de Vilvorde, seigneur de Wyneghem, fils de Pierre Roelants et d'Anne de Roover. Du 1 avril. Lettres patentes d'anoblissement en faveur de Guillaume-Emmanuel Francolet, seigneur de Raversteyn, fils puiné de CharlesHenri Francolet, seigneur de Raversteyn, Terveynst et Terbiest, grand mayeur héréditaire de la seigneurie de Walcourt-lez-Bruxelles et de Catherine Sirejacops. Du 1 avril. Lettres patentes de baron avec décoration et augmentation d'armoiries en faveur de Lambert-Antoine de Fromenteau de Ruyff, fils de Mathieu de Fromenteau et de Marie-Lambertine de Franquinet. Du 6 avril. Lettres patentes d'anoblissement avec concession d'une couronne d'or sur le heaume, en faveur de Joseph-François de Bie, natif d'Anvers, conseiller assesseur du mont-de-piété et directeur de la compagnie d'assurance de ladite ville, fils de Thomas-Joseph de Bie et de Jeanne-Marie de Coninck. Du 3 mai 1. Lettres patentes de baron avec anoblissement et décoration d'armoiries en faveur de Frédéric Romberg, seigneur de Machelen Ste-Gertrude, armateur à Bruxelles. - Du 28 juillet. Lettres patentes d'anoblissement avec décoration d'armoiries en faveur de Jean-Charles-Joseph de Bay, conseiller assesseur du mont-de-piété à Bruxelles, fils de Jean de Bay et de Marie-Ursule Leyniers. Du 23 octobre. --- Lettres patentes autorisant François-Bonaventure-Joseph du Mont, marquis de Gages, chambellan actuel de S. M., membre de l'État noble de Hainaut, seigneur de Gages, Manissart, la 1 L'anoblissement de Joseph-François de Bie ne doit porter aucune atteinte à l'ancienneté de noblesse de sa famille. Nous avons acquis la certitude que cette famille de Bie, regardée de tous temps comme une des plus honorables d'Anvers, est de très-ancienne noble extraction, et nous osons assurer que sa généologie, publiée dans la première livraison des annales de l'Académie, a été rédigée sur des preuves irrécusables. Que d'exemples ne trouve-t-on pas de personnes, appartenant à l'ancienne noblesse, qui se sont fait anoblir, soit par indifférence soit par erreur, soit par défaut de connaissances en blason, soit par perte de preuves, soit par difficultés que leur suscitait la vénalité de hérauts d'armes ou d'autres hommes chargés de la direction des affaires héraldiques? Le Comité de rédaction. |