EXTRAIT DE LA GENEALOGIE DE LA FAMILLE DE FIERLANT, (d'après une pièce manuscrite communiquée). Porte pour amoiries: mi-partie d'argent et de gueules, à une quinte feuille boutonnée de l'un à l'autre. Au seizième siècle, on trouve que certaine demoiselle Van Straelen, fille d'un certain Van Straelen, seigneur de Milhèze, Millieze ou Malhaise, contracta mariage avec un de Fierlant. De ce mariage naquit entr'autres Simon de Fierlant, conseillerreceveur - général au quartier de Bois-le-Duc, nommé à cette dignité par diplôme du 2 juin 1593. Simon de Fierlant ne jouit que trois ans de cette charge, et décéda le 8 avril 1601. Il avait épousé Théodora de Wolff ou Wolfs, laquelle décéda longtemps après lui, le 21 décembre 1621. Ils furent enterrés dans l'église dite Kruys-kerk, à Bois-le-Duc. De ce mariage était né entr'autres Martin de Fierlant, qui succéda à son père dans la charge de receveur-général au quartier de Bois-le-Duc, à laquelle il fut promu par diplôme du 4 juillet 1596. Un diplôme du 11 mars 1629, délivré à Théodore de Fierlant, frère de Martin, reconnaît la noblesse de la famille. Martin de Fierlant décéda le 16 février 1635. Il avait épousé Catherine Van Eyck, fille de Godefroid et d'Edwige Backx, décédée le 15 février 1622. Comme leurs parents, ils furent enterrés dans l'église de la Croix de Bois-le-duc, où se lisait leur épitaphe. (Voir le dernier supplément au Nobiliaire des Pays-Bas, page 69). De ce mariage était né Simon de Fierlant, chevalier, seigneur de Bodeghem, conseiller maître de requêtes au grand conseil de Malines, par diplôme du 25 avril 1657. Le 13 novembre même année nommé à la chambre mi-partie.-Conseiller d'état au conseil suprême de Madrid, pour les affaires des Pays-Bas et Bourgogne, par diplôme du 12 mai 1663.- Par diplôme du 20 juin 1668 chancelier de Brabant; et par diplôme du 10 juillet 1668 conseiller d'état aux Pays-Bas. Notons ici que par suite de difficultés survenues entre ses descendants et le seigneur de Gaesbeek, la seigneurie de Bodeghem fut cédée plus tard à ce dernier par transaction. Le 16 novembre 1664, Simon de Fierlant obtint augmentation d'armoiries d'un casque d'or, couronné de même, et de deux Indiens de carnation, ornés à la tête, au nombril, aux bras et aux jambes de plumes d'argent et de gueules à droite, et à gauche d'argent à trois pals retraits de sable mouvants, du chef des armes de sa mère. La distinction du casque d'or ci-dessus mentionné, est fort extraordinaire au témoignage de l'auteur de la Jurisprudentia Heroïca (Christyn), page 367. Aussi elle fut disputée à Simon, à l'instigation des chevaliers de la Toison d'or, qui seuls prétendaient avoir droit au port d'un casque d'or; mais un rescrit du 11 mai 1665 rejeta cette prétention, ibid. p. 368. Simon de Fierlant mourut dans un âge avancé le 15 août 1686. Il avait écrit plusieurs ouvrages historiques, politiques, littéraires et religieux, voir FOPPENS, Bibliotheca Belgia, t. II., p. 1099. Le 1er décembre 1642, Simon de Fierlant épousa Anne-MarieVan Reynegom, née à Malines le 1er février 1625 de Thierry, seigneur d'Escheloo, ministre du prince évêque de Liége à la cour de Bruxelles, et de Claire Mechelman, dame de Buzeij. De ce mariage naquit le 6 décembre 1645 Philippe-Ignace de Fierlant, seigneur de Bodeghem et d'Esscheloo, échevin de la ville de Bruxelles ; - ensuite, par diplôme du 30 juin 1678 conseiller au conseil de Brabant; décédé presque subitement au dit conseil en 1717. Son frère François-Ignace, adjoint-Amman ou Ambtman de la ville de Bruxelles, fut créé baron par diplôme du 6 septembre 1688, avec transmissibilité de ce titre à ses héritiers. (Voir BUTKENS; Théâtre de la noblesse de Brabant; supplément, page 148). La terre d'Esscheloo, transportée dans la famille de Fierlant par son alliance avec celle des Van Reynegom, y a toujours existé jusqu'à ce jour, étant encore possédée par un de ses membres. Philippe-Ignace de Fierlant épousa Marie-Anne Vekemans ou Vequemans, d'Anvers, fille de Jean et d'Anne de Puttere, dont il eut Guillaume-Antoine-Nicolas de Fierlant, seigneur de Bodeghem et d'Esscheloo, né à Bruxelles le 9 septembre 1696, chef-écoutète de la ville et du quartier de Turnhout, y décédé le 14 juillet 1773; époux de Anne-Charlotte Van den Broeck, née le 2 août 1704, fille d'Hubert-Jacques Van den Broeck, seigneur de Muijzenbergh, chef-écoutète de la ville et du quartier de Turnhout, et de Catherine-Florence Ryckewaert ou Rycquewaert de Tyberchamps. Guillaume-Antoine-Nicolas de Fierlant eut de sa femme Charlotte Van den Broeck entr'autres Jean-Charles de Fierlant, né à Turnhout le 7 du mois de décembre 1737, chef-écoutète de la ville et du quartier de Turnhout. Il eut encore de la dite Charlotte Van den Broeck Goswin-AnneMarie-Félix de Fierlant, conseiller au conseil privé à Bruxelles, et successivement président du grand conseil de Malines, par dépêche du 16 décembre 1773; puis conseiller d'état et chef Président du conseil privé, chevalier de l'ordre de St-Etienne, qui fut chargé d'un projet de révision de la législation pénale. Ayant épousé Marie-Thérèse de Neny, fille de feu Patrice de Neny et d'Albertine Wynants, ils n'eurent qu'un fils unique du nom d'Antonin, lequel mourut célibataire à Vienne en Autriche, le 1' mars 1830. Un autre frère de Jean-Charles de Fierlant fut Jean-François, baron de Fierlant, échevin et trésorier de la ville de Bruxelles, conseiller au conseil de Brabant et à la Chambre des comptes, décédé à Turnhout sans postérité mâle, en l'année 1822. Jean-Charles de Fierlant épousa, le 30 octobre 1761, Marie-Anne Saneu, fille de Guillaume et de Marie-Madeleine Claessens. Il eut d'elle Guillaume-Antoine-Marie-Gabriel de Fierlant, né à Turnhout en 1763, et y décédé le 22 juin 1816. Guillaume-Antoine-Marie-Gabriel de Fierlant fut échevin de la ville de Bruxelles; mais sa carrière fut de bonne heure interrompue par suite des événements politiques de l'époque. Il épousa Albertine-Catherine-Marie Jacobs, fille de HenriThéodore-Jean, conseiller au grand conseil de Malines, et de Antoinette-Pétronille-Jacqueline Van den Corput, née au château de Sempst, près de Malines, le 23 janvier 1764, décédée à Turnhout le 30 janvier 1823. Son frère Goswin, commandant du régiment des chevaux-légers Vincent, (les anciens dragons de la Tour), est mort en Styrie en 1812. Guillaume-Antoine-Marie-Gabriel eut entr'autres enfants de sa femme Albertine Jacobs, François-Antoine-Marie de Fierlant, né à Turnhout le 22 juin 1800. Il y commenca sa carrière publique en 1824 ; il y exerça successivement plusieurs fonctions administratives et judiciaires; devint juge au tribunal de Malines, puis de Louvain; bientôt il fut appelé par le vœu de ses concitoyens au conseil provincial de Brabant, enfin nommé conseiller à la cour d'appel de Bruxelles et, en récompense de ses services déjà anciens, décoré de l'ordre de Léopold. C'est entre lui et M. Dubus que les voix ont été partagées aux dernières élections de Turnhout pour la représentation nationale. 25 20 20 François de Fierlant a épousé, le 8 août 1827, Anne-MarieFrançoise-Ghislaine de Viron, fille d'Anne Caluy et de Jean-Bernard baron de Viron de Dieval, ancien conseiller au conseil de Brabant et à la Chambre des comptes jusqu'à l'époque où elle fut transférée à Utrecht, et ancien membre de la commission administrative qui fut instituée en Belgique en 1814. La mort de François-Ignace de Fierlant, sans postérité, avait laissé vacant le titre de baron. Par arrêté royal du 5 septembre 1820, rendu en conformité de celui du 28 décembre 1816, il fut dévolu à Guillaume-Antoine-Marie-Gabriel de Fierlant, et après sa mort à Antonin de Fierlant, prénommés. Celui-ci n'ayant non plus laissé de postérité, ainsi que nous l'avons dit, le titre de baron fut dévolu à François de Fierlant, comme étant l'ainé et le chef de la famille, ainsi que le reconnaît un arrêté royal du 14 juin 1838, Bull. Off. n° 587. M. le conseiller baron de Fierlant est père de trois enfants, deux fils et une fille. Magistrat distingué, dévoué aux devoirs de sa charge, il passe les loisirs qu'elle lui laisse et l'époque des vacances de la cour dans sa terre de Sterrebeeck, lez Tervueren, entre Bruxelles et Louvain. |