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titre de prince de Rubempré et d'Eversberghe, par diplôme du 1 mai 1686, au comte Philippe-Antoine de Rubempré de Vertain, etc. Celui-ci, n'ayant eu de son mariage avec Marie-Anne-Scholastique Van den Temple de Brabant qu'une fille, qui se maria en secondes noces avec Philippe-François de Mérode, comte de Montfort, qui, devint par ce mariage, prince de Rubempré et d'Eversberghe, et duquel est né Maximilien-Léopold-Guilain-Léon-Antoine-Joseph, prince de Rubempré et d'Eversberghe, qui laissa deux filles, dont l'aînée, Marie-Catherine-Josèphe comtesse de Mérode, princesse de Rubempré et d'Eversberghe, épousa PhilippeMaximilien-Werner-Matthieu comte de Mérode Westerloo; et c'est ainsi que le titre de prince est venu à la famille de Mérode; titre qui se transmet par droit de primogéniture, ainsi que celui de marquis. Tous les autres descendants

portent le titre de comte et comtesse, suivant le diplôme de l'impératrice Marie-Thérèse, en date du 6 janvier 1777. ↑ FONTBARÉ DE FUSMAL MINCÉ (BARON DU). Le titre de baron

est conféré par l'empereur Léopold en 1791, et se transmet par droit de primogéniture.

MOERMAN D'HARLEBEKE (VICOMTE). Vicomte par diplôme de l'impératrice Marie-Thérèse, comme souveraine des PaysBas, en date du 31 mars 1762; titre qui est transmissible par droit de primogéniture. MOFFAERT (BARON DE). Le titre de baron du St.-Empire Romain a été conféré, (avec transmissibilité à tous les descendants mâles et femelles) à Guillaume-Gérard Moffaert, par diplôme de l'électeur de Bavière, vicaire de l'empire sede vacante,,en date du 10 septembre 1745.

1 Notre digne confrère, M. le comte Félix de Mérode, membre honoraire de d'Académie d'Archéologie, aussi distingué par son mérite que par sa haute naissance, appartient à cette maison, dont le nom rappelle tant de vertus et de services, et qui depuis un grand nombre de siècles ne cesse de tenir un des premiers rangs dans la noblesse de Belgique. (Note de la rédaction.)

MOREAU DE BIOUL (CHEVALIER). Chevalier par lettres-patentes du 9 juin 1731, avec confirmation de noblesse. Le titre de chevalier est acquis pour tous les descendants mâles. NELIS (CHEVALIER DE). Le titre de chevalier a été concédé par l'empereur Joseph II, comme souverain des Pays-Bas, le 27 avril 1786. Il est transmissible à tous les descendants mâles.

OULTREMONT-WÉGIMONT (COMTE D'). Comte du St.-Empire Romain par diplôme de l'empereur Charles VI, en date du 25 février 1731; titre qui a été accordé à messire François Paul-Emile d'Oultremont de Warfusé, baron de Han-surLisse, lequel avait épousé Marie-Isabelle de Bavière-Schagen. Il est transmissible à tous les descendants mâles et femelles.

Quant aux armoiries des familles mentionnées dans la liste qui précède, nous renvoyons à l'Armorial de Belgique, publié par notre honorable confrère le baron de Stein d'Altenstein; recueil qui, comme on sait, est rédigé sur les documents authentiques.

NOTICE

SUR

L'ORDRE CHAPITRAL

DE

SAINT-HUBERT DE LORRAINE ET DU BARROIS.

Après la chute de Napoléon, l'ancienne noblesse française a repris ses titres et ses décorations. Sous la restauration, on a vu reparaître dans cette noblesse plusieurs ordres que la révolution avait abolis, tels que ceux de Saint-Lazare et de Notre-Dame du Mont-Carmel, ceux d'ancienne noblesse des quatre empereurs ; de Saint-Jean et du Saint-Sépulcre de Jérusalem; de Saint-Georges de Bourgogne, et de Saint-Hubert de Lorraine et du Barrois.

Quelques personnes qui ont des titres à l'estime de l'Académie, lui ont exprimé le désir d'avoir des renseignements sur l'ordre noble de Saint-Hubert de Lorraine et du Barrois, que l'on a cherché récemment, paraît-il, à établir en Belgique, où le droit d'association est consacré par la constitution du royaume, et où rien ne s'oppose à porter les insignes de toute confrérie qui

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n'est pas contraire aux lois existantes. C'est le désir de ces personnes qui nous détermine à donner les renseignements suivants, que nous croyons exacts.

Cet ordre, ou plutôt cette association, date de 1416. Sa fondation est due à quelques seigneurs du duché de Bar, qui se réunirent pour faire cesser les hostilités qui avaient lieu entre eux, et pour pouvoir employer leurs troupes à la défense de leur souverain. Cette confrérie, qui ne devait durer que cinq ans, reçut dans le principe le nom d'Ordre de la Fidélité. Un chapitre, tenu en 1423, arrêta qu'il serait maintenu sous l'invocation de Saint-Hubert, et que personne n'y serait admis sans avoir fait ses preuves de noblesse. Il paraît que Louis XIV, Louis XV et Louis XVI ont protégé cet ordre, et lui ont accordé quelques priviléges. Après avoir été supprimé par la révolution, il fut réorganisé en 1815, et reconnu en 1816, par le roi Louis XVIII; reconnaissance qui a été retirée en 1824, sous l'influence de certains individus qui s'étaient emparés momentanément de l'esprit de ce prince, qui avait le cœur d'un honnête homme et la tête d'un philosophe. Au reste ce souve rain était dans son droit, puisqu'en France aucune association quelconque ne peut se former ou exister sans autorisation du gouvernement.

Suivant sa réorganisation, basée sur ses statuts, cette association avait pour but l'exercice de la bienfaisance et la pratique des vertus sociales. Elle imposait à ses membres le devoir de secourir les infortunés, de défendre la cause de la religion et les intérêts du souverain légitime.

L'ordre était administré par un conseil ou chapitre sous la direction d'un grand-maître. Il se divisait en trois classes, en grand'croix, commandeurs et chevaliers. La croix de cet ordre était portée par les chevaliers, à la boutonnière; par les commandeurs à un ruban plus large au cou; et par les grand'croix à un ruban plus large encore, en écharpe de droite à gauche. La croix de commandeur était d'un tiers plus grande que celle de chevalier, et la grande croix de deux tiers plus grande. Les grands-croix et commandeurs

avaient en outre la plaque sur le côté gauche de l'habit. Le collier de l'ordre se portait en grande cérémonie 1.

Les membres payaient, lors de leur admission, un droit de passage assez élevé. Ils faisaient serment de rester fidèles au culte catholique et à leur souverain légitime, et de prendre les armes sous le commandement du grand-maitie, lorsque le souverain l'ordonnerait.

D

Serment du grand-maître de l'ordre : « Je jure devant Dieu et » entre vos mains, chers et honorables chevaliers, de vivre et de » mourir dans le sein de l'église catholique, apostolique et romaine, de maintenir et d'augmenter de tout mon pouvoir l'illustration de l'ordre, d'observer et de faire observer pleinement et » exactement les statuts et réglements du dit ordre selon leur » forme et teneur, d'être soumis et loyal sujet, fidèle au roi, et de » me placer à votre tête toutes les fois que Sa Majesté ordonnera de » prendre les armes pour soutenir et défendre ses intérêts. »>

Serment des membres : « Je jure devant Dieu et entre vos mains, » très-illustre grand-maître, de vivre et de mourir dans le sein de » l'église catholique, apostolique et romaine, d'être bon et loyal sujet, fidèle au roi, et de prendre les armes sous votre commandement, toutes les fois que Sa Majesté l'ordonnera, d'observer » et de faire soigneusement observer en sage et loyal chevalier les » statuts et réglements de l'ordre. Je le jure sur ma foi et mon hon

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Voici la liste des membres de l'ordre qui existaient en France lorsque le roi Louis XVIII l'a reconnu. (N. B. Dans cette liste ne sont pas compris les étrangers).

Grand-Maître de l'ordre :

Le duc d'Aumont, pair de France, premier gentilhomme de la chambre du roi, lieutenant-général de ses armées, commandant de la 14a division militaire, grand 'croix de l'ordre de S'.-Louis, etc.

Voyez, pour les insignes, l'ouvrage de Perrot: Collection historique des ordres de chevalerie civils et militaires, page 12.

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