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28. Don extraordinaire.

Notre honorable confrère M. de Kerckhove d'Exaerde vient de faire cadeau à la bibliothèque d'une masse de bons ouvrages, parmi lesquels se trouvent des éditions de Plantin. Cet exemple de générosité sera sans doute suivi par d'autres membres. L'Académie vote des remerciments à M. d'Exaerde.

Suite au Tableau général des Membres

DE

L'ACADÉMIE D'ARCHÉOLOGIE

MM.

DE BELGIQUE.

(Voir les livraisons précédentes).

Membres correspondants,

BERRIAT S'PRIX, président de la Société royale des antiquaires de France, etc., à Paris.

FAVEROT, membre de la Société des antiquaires de la Morinie, principal du collége de Saint-Omer, etc.

MAURY (ALFRED), secrétaire de la Société royale des antiquaires de France. bibliothécaire adjoint de l'institut, etc. à Paris

OLFERS (D'), directeur-général des musées du Roi de Prusse, etc. à Berlin. OUIN, membre de la Société des antiquaires de la Morinie, etc. à St-Omer. QUENSON, président du tribunal civil de St-Omer, conseiller honoraire de la cour royale de Douai, membre de la Société des antiquaires de la Morinie, etc.

SAPLANE (HENRI DE), membre de la société des antiquaires de la Morinie, etc. à St-Omer.

M.

Membre honoraire ;

SAPLANE (EDOUARD DE), de l'institut de France, membre de la Société des antiquaires de la Morinie, etc.

Depuis la fondation de l'Académie, les démissionnaires sont : MM. les docteurs J. J. Jaques et François-Jean Matheyssens-Van Lamoen, portés parmi les membres effectifs. Leurs noms doivent être regardés comme effacés du tebleau-général.

SÉANCE GÉNÉRALE

DU 16 NOVEMBRE 1844.

Président: M. le vicomte DE KERCKHOVE;

Secrétaire : M. Félix BOGAERTS.

Le Président ouvre la séance par le discours suivant :

MESSIEURS,

La séance générale à laquelle vous êtes convoqués aujourd'hui, est la quatrième, depuis la fondation de notre Académie. En l'ouvrant, j'aime à vous répéter que je voudrais avoir de justes droits aux suffrages dont vous avez daigné m'honorer, en me confiant les fonctions de Président; fonctions qui me flattent d'autant plus que j'avais si peu de titres pour y prétendre. Vous avez compté sur mon dévouement; et moi, je compte, Messieurs, sur votre indulgence. C'est ainsi que j'ai compris et accepté l'honneur que vous m'avez fait. Plein de reconnaissance, plein d'un sentiment de vive satisfaction, je viens vous dire que l'Académie,

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depuis la dernière assemblée générale, n'a fait que prospérer: les efforts et le concours des hommes instruits qui la composent, ne pouvaient manquer d'affermir son existence. Une société, comme la nôtre, créée dans un siècle qui se signale par un amour des lettres si prononcé, par un esprit d'investigation si extraordinaire, une telle société devait naturellement avoir des succès marquants, surtout lorsque ses membres sont comme vous, Messieurs, animés de l'amour du bien public, et fidèles aux obligations qu'ils ont contractées. Votre zèle et vos sacrifices ont obtenu un beau résultat, malgré le peu de temps que l'Académie existe. On ne saurait le contester, il n'y a presque pas d'exemple, même parmi les Académies, entretenues à grands frais par les gouvernements, qu'une société consacrée aux sciences ou aux lettres ait eu, dans un aussi court espace de temps, autant de succès que la nôtre.

Les travaux de l'Académie, aussi favorablement accueillis à l'étranger qu'en Belgique, sont devenus de jour en jour plus importants. Un des premiers soins du conseil d'administration a été d'établir notre association sur des bases durables; le conseil, jaloux comme vous, Messieurs, de l'honneur de l'Académie, a rempli avec dévouement la tâche que vous lui avez confiée; il a satisfait exactement aux devoirs qui lui sont imposés ; il n'a rien négligé pour étendre et pour perfectionner le mode d'existence de cette institution, appelée à rendre de grands services à l'histoire et aux sciences.

Nous pouvons le dire avec un juste sentiment de fierté, l'Académie, quoique ne subsistant que de ses propres ressources, a marqué d'un pas ferme son entrée dans une carrière brillante, remplie de succès et ouverte à une noble émulation. Aussi, les savants dont la Belgique s'enorgueillit, applaudissent à la fondation d'un corps scientifique, si éminemment national, et à l'impulsion qu'il a donnée à ses travaux.

On sait que les institutions les plus utiles ne sont pas toujours respectées, qu'il est même dans la nature de l'homme méchant

de les déprécier et de les calomnier. Ainsi, serait-il étonnant que notre Académie eût rencontré des adversaires; mais si l'envie, partage de la médiocrité, a répandu son venin sur elle, nous ne nous en sommes point aperçus: notre société n'a pas cessé de jouir de l'estime publique, qui est le but de son ambition. Nos efforts, Messieurs, sont appréciés par tous les hommes honorables de la Belgique; ils sont récompensés par les suffrages des principales compagnies savantes, dont plusieurs sont venues s'associer avec nous; par les suffrages d'un grand nombre d'illustrations scientifiques, dont plusieurs nous ont témoigné le désir de faire partie de notre Académie; enfin, par les suffrages de quelques souverains dont les noms sont chers aux lettres, et qui nous ont donné des marques flatteuses de leur bienveillance. Et quand même, une partie du public n'apprécierait pas nos efforts, ne nous suffit-il pas que la partie éclairée, que les gens de mérite et de bien, comprennent notre mission, et nous rendent justice? Les écrivains distingués que l'Académie compte parmi ses membres, le bon accueil qu'on daigne accorder partout à nos travaux, les éloges et les encouragements que nous recevons des sociétés savantes et des véritables hommes de lettres, voilà les compensations que nous aurions à opposer aux envieux, impuissants à nous nuir et à nous décourager.

Continuons donc, Messieurs, à travailler et à suivre la route que nous nous sommes tracée. Nos réunions, dont la vanité et l'esprit de désordre sont bannis, forment, je pense, ce qu'elles doivent être, et quelque modestes qu'elles paraissent, elles sont peut-être plus profitables aux sciences que la plupart des assemblées académiques où règneut le faste et l'ostentation, où l'on parle beaucoup pour ne rien dire, où l'on discute pour ne rien décider, et où souvent de vaniteuses prétentions font oublier ce que l'on se doit mutuellement. L'essentiel d'une société savante est de publier des travaux utiles. Notre Académie se montre convaincue de la vérité de cette maxime; elle ne reculera devant aucune difficulté : nul obstacle ne l'empêchera d'accomplir, dans toute sa plénitude,

le vœu de sa fondation: fidèle à ses devoirs, elle saura les remplir; et ses membres, étrangers à des passions qui ne peuvent entrer dans le cœur d'hommes chargés d'une mission aussi noble que la nôtre, seront toujours prêts à écouter les critiques sages et éclairées.

RAPPORT

DU

SECRÉTAIRE-PERPÉTUEL.

Messieurs,

Organe du conseil d'administration, j'ai la satisfaction de pouvoir vous dire que depuis notre dernière séance générale, l'Académie a marché avec le succès le plus encourageant.

Comme nous avons soin de publier dans nos annales, tout ce qui peut intéresser les membres de notre Société, j'ai cru devoir réduire à quelques lignes le rapport que je suis chargé d'avoir l'honneur de vous faire, afin de ne pas vous entretenir de choses que vous connaitriez déjà.

Ce que je ne puis cependant passer sous silence, c'est que les séances de votre conseil, au lieu d'être des séances d'apparat, ne sont que des réunions d'amis, où chacun apporte son tribut avec confiance, où chacun trouve dans les procédés de ses confrères, le prix de son zèle et de ses travaux. Vous avez adopté ce mode dès le commencement de notre institution, et vous avez eu la sagesse de n'y point déroger jusqu'à ce jour : vous devez vous en féliciter vivement, messieurs; chercher à faire de l'éclat, n'est pas toujours la preuve d'un désir sincère de travailler aux progrès de la science. La séance générale d'aujourd'hui n'est encore qu'une réunion de famille.

Les matériaux pour la publication de nos annales continuent de

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