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MM.

OMALIUS DE HALLOY (Le baron JEAN-BAPTISTE-JULIEN d'), ancien gouverneur de Namur, membre de la plupart des académies et sociétés savantes, chevalier de l'ordre du Lion des Pays-Bas, etc., à Namur.

OUVAROFF (S. Exc. le prince), conseiller privé actuel, ministre de l'instruction publique en Russie, président de l'Académie impériale de

S. Pétersbourg, membre de la plupart des académies et sociétés savantes, grand'croix de plusieurs ordres, etc.,

QUETELET (LAMBERT-ADOLPHE-JACQUES), directeur de l'Observatoire de Bruxelles, secrétaire-perpétuel de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de la même ville. président de la commission de statistique de Belgique, membre de la plupart des académies et sociétés savantes, chevalier de plusieurs ordres, etc.

RHEINA-WOLBECK (S. A. le prince de), comte de Lannoy, etc.

ROCHE-AYMON (le marquis de la), lieutenant-général de cavalerie, pair de France, grand'croix et commandeur de plusieurs ordres, etc.

ROQUEFEUIL (Le comte de), ancien officier supérieur dans la garde royale de France, grand'croix de l'ordre Chapitral d'ancienne noblesse des quatre Empereurs et décoré de plusieurs autres ordres, etc., au château de Tauxigny, près de Tours.

SALDANHA (S. Exc. le marquis de), grand-maréchal de Portugal, ambassadeur de la reine près l'empereur d'Autriche, grand'croix de plusieurs ordres, etc.

SCHELLING (Le docteur de), ancien président de l'Académie royale des Sciences de Munich, conseiller d'état, grand' croix, commandeur et chevalier de plusieurs ordres, etc. à Berlin.

SCHWEITZER (S. Exc. le docteur de), conseiller privé actuel, ministre d'état, chargé du département des Sciences, Lettres et Arts de Saxe-Weimar, président de la Société Grand-Ducale de Minéralogie et de Géognosie de Jéna, grand'croix de plusieurs ordres, etc., à Weimar.

SOUZA E OLIVEIRA COUTINHO (S. Exc. AURELIANO de), ministre des affaires étrangères du Brésil, grand'croix de plusieurs ordres, etc,

à Rio-Janéiro.

MM.

STASSART (Le baron de), ministre plénipotentiaire, sénateur, l'un des directeurs de l'Académie royale des Sciences et Belles-Lettres de Bruxelles, membre d'un grand nombre d'académies et sociétés savantes, grand' croix, commandeur et chevalier de plusieurs ordres, etc.

STIER D'AERTSELAER (CH. JEAN), propriétaire, ancien membre de l'ordre équestre de la province d'Anvers, etc.

THEUX DE MEYLANDT (Le comte de), ministre d'état, membre de la chambre des représentants de Belgique, grand' croix de

plusieurs ordres, etc., ancien ministre de l'intérieur et des affaires étrangères.

THIENNES DE LEINBOURG ET DE RUMBECKE (le comte de), ancien membre de l'ordre équestre de la Flandre-Orientale et ancien chambellan du roi des Pays-Bas, etc., à Gand.

T'SERCLAES DE WOMMERSOM (Le baron EMILE de), docteur en droit, secrétaire-général du ministère des affaires étrangères, mem

bre du conseil provincial de Brabant, commandeur et chevalier de plusieurs ordres, etc., à Bruxelles.

URSEL (Le duc d'), sénateur, ancien ministre d'État, grand'croix de l'ordre du Lion des Pays-Bas, etc.

VILLENEUVE-TRANS (Le marquis LOUIS-FRANÇOIS de), ancien président de l'académie royale des Sciences, Lettres et Arts de Nancy, membre de l'institut de France et d'un grand nombre d'autres académies et sociétés savantes, ancien gentilhomme de la chambre du roi de France; décoré de plusieurs ordres, etc., à Nancy.

VIRON (Le baron de), gouverneur de la province du Brabant, chevalier de l'ordre de Léopold, etc., à Bruxelles.

WESTREENEN DE TIELLANDT (Le baron GUILLAUME-HENRI-JACQUES de), conseiller d'État, directeur en chef des Bibliothèques Nationales en Hollande, membre du Conseil suprême de Noblesse des Pays-Bas, du Corps Équestre et des États de Hollande, chambellan du roi Guillaume II, membre d'un grand nombre d'académies et sociétés savantes, grand'croix, commandeur et chevalier de plusieurs ordres, etc., á La Haye.

Séance générale du 15 Mars 1848.

PRÉSIDENT M. le vicomte DE KERCKHOVE.

SECRÉTAIRE-PERPÉTUEL: M. FÉLIX BOGAERTS.

La plupart des membres effectifs sont présents. M. le Président ouvre la séance et prononce le discours suivant :

MESSIEURS,

Avant de vous entretenir de l'objet de notre réunion de ce jour, j'éprouve le besoin de vous exprimer combien j'ai été touché de la marque d'estime que vous avez bien voulu me donner, en m'appelant aux fonctions de président de l'Académie d'Archéologie.

Je suis heureux de pouvoir saisir cette nouvelle occasion de vous en offrir mes vifs remerciments. Je n'ai qu'un regret, c'est de ne pas être à la hauteur de la mission que vous avez daigné me confier; j'aurais voulu avoir le courage de ne pas céder au vou de mes collègues; mais, je vous l'avouerai, votre choix m'a été si flatteur, que, malgré ma profonde conviction de l'insuffisance de mes moyens, j'ai cependant cru devoir essayer de justifier, à force de zèle, votre honorable confiance. Ce qui m'a animé dans cette résolution, c'est la pensée que vous aussi, messieurs, quand vous avez daigné jeter les yeux sur moi, et oublier, en ma faveur, de beaux noms et de nobles talents qui brillent dans vos rangs, que vous aussi, dis-je, avez pu croire que l'amour de la science et un dévouement sans bornes à la prospérité de votre jeune association, pourraient suppléer à la variété ou à la profondeur des connaissances. Telles sont les considérations qui m'ont encouragé à accepter l'honneur que vous vouliez bien me faire; ce sont elles encore qui me soutiendront dans le cours de mes

fonctions, et qui, en me rappelant les conditions de votre confiance, me rappelleront aussi sans cesse l'étendue de mes devoirs. Ces devoirs pourront quelquefois, je le crains, être difficiles pour moi; mais, veuillez en être persuadés, jamais ils ne seront audesssus de mon dévouement. Et d'ailleurs, pour remplir les obligations qui me sont imposées, j'ose compter non-seulement sur votre indulgence, mais aussi sur le concours de vos lumières et de vos amitiés. En m'appuyant sur vos conseils et sur votre expérience, je me sentirai plus fort pour la tâche qui m'est confiée, et ainsi je pourrai espérer d'atteindre avec vous le but si noble, si élevé que vous avez eu en vue en fondant l'Académie d'Archéologie.

Et puisque votre pensée se trouve reportée vers le principe et le but de votre association, qu'il me soit permis de vous y arrêter un instant, pour examiner avec vous et définir, en quelques mots, la nature, la portée et l'utilité des travaux qui seront l'objet de vos méditations.

Je ne vous parlerai pas ici, messieurs, des avantages sans nombre qui s'attachent à l'existence des associations scientifiques en général. Ces avantages ne sont contestés que par quelques esprits chagrins qui n'aperçoivent jamais, même dans les plus beaux ouvrages de l'homme ou de la nature, que les taches, que les erreurs ou les imperfections, comme si l'imperfection et l'erreur n'étaient pas inhérentes à tout ce qui est l'homme ou tient de l'homme. L'histoire des principaux corps savants et l'exposition des services qu'ils ont rendus, fourniraient une foule d'arguments à opposer aux détracteurs; mais la meilleure réponse à faire à ceux qui nient le mouvement, c'est de marcher devant eux: c'est celle que, depuis des siècles, l'humanité fait à ceux qui contestent ses progrès; c'est celle-là aussi, messieurs, que vous préférerez. D'ailleurs, en dehors de tous les arguments tirés de l'histoire des sciences, il est un fait bien remarquable, fait caractéristique de notre époque, et qui conclut d'une manière péremptoire en faveur de ces institutions,

c'est cette tendance d'association qui éclate aujourd'hui chez tous les peuples civilisés, et qui se manifeste aussi bien dans le domaine du travail matériel que dans celui du travail purement intellectuel. Partout en effet, on voit s'élever de pareilles associations et leurs relations se multiplier en raison du progrès des sciences et des arts. Cette tendance ne seraitelle qu'une espèce de hasard, de caprice, ou un de ces phénomènes passagers qui ne tiennent à rien, ni dans le passé ni dans l'avenir, que la mode a fait naître et qui disparaissent avec elle? Je ne puis le croire: ou je me trompe fort, ou ce fait constitue un des mouvements les plus rationnels de l'activité humaine. A mesure qu'une science va s'étendant, se divisant et se subdivisant, il devient toujours plus difficile et bientôt même impossible pour l'individu d'embrasser par sa seule intelligence toutes ses ramifications. Alors chacun de ces rameaux vigoureux devient l'objet de méditations particulières. Mais bientôt le besoin de société se fait sentir, le travail commun et social devient une nécessité pour refaire, pour reconstruire, en quelque sorte, le grand corps de la science décomposé par l'analyse individuelle. C'est ainsi, qu'il me soit permis de faire ce rapprochement, que dans l'ordre scientifique et littéraire, comme dans l'ordre industriel, les progrès même de la civilisation, ramènent l'humanité à cette loi conservatrice d'association si puissante et si vivace au moyen age, et que la société moderne semblait avoir proscrite pour lui substituer le principe si dissolvant de la concurrence universelle.

Vous n'avez donc fait, messieurs, qu'obéir à un grand besoin de notre époque, quand vous avez résolu de mettre en commun vos efforts et vos lumières, de rapprocher vós intelligences et vos cœurs, pour l'étude d'une des plus vastes et des plus belles sciences sur lesquelles l'activité humaine se soit jamais exercée. Vous avez rendu un service signalé à votre pays le jour où vous avez fait un appel à tous ces hommes laborieux qui fouillent avec ardeur dans les ruines du passé, pour y rechercher

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