PRÉFACE'. Lorsque le Génie du Christianisme parut, la France sortoit du chaos révolutionnaire; tous les éléments de la société étoient confondus : la terrible main qui commençoit à les séparer n'avoit point encore achevé son ouvrage; l'ordre n'étoit point encore sorti du despotisme et de la gloire. Ce fut donc, pour ainsi dire, au milieu des débris de nos temples que je publiai le Génie du Christianisme, pour rappeler dans ces temples les pompes du culte et les serviteurs des autels. Saint-Denis étoit abandonné : le moment n'étoit pas venu où Buonaparte devoit se souvenir qu'il lui falloit un tombeau; il lui eût été difficile de deviner le lieu où la Providence avoit marqué le sien. Partout on voyoit des restes d'églises et de monastères que l'on achevoit de démolir : c'étoit même une sorte d'amusement d'aller se promener dans ces ruines. 1 Cette Préface a été composée pour l'édition de 1828. GÉNIE DU CHRIST. T. I. a |